— Mais tu es aussi celui qui m'a blessé le plus.

Je le sens qui agrippe à mon tee-shirt. Mais je ne peux pas fermer ma bouche ?

— Pire que Samuel ?

J'acquiesce.

— Tellement plus. Alors que toi, nous, je sais que tout ça n'était même pas intentionnel. C'est ça le pire. Tu me blessais pour me protéger.

— Ça reste ta plus belle histoire quand même ?

— Bien sûr. Tu me faisais ressentir tellement de choses.

Soooooooléa. Tais-toi, tais-toi, tais-toi.

Ses yeux se mettent à briller subitement. Et merde. Qu'est-ce que je viens de faire ?

Son visage s'approche doucement du mien, ses lèvres frôlent les miennes, et il finit par les déposer sur mon cou. Je frémis. Olala.

— Et je te les fais encore ressentir ? Tu ressens encore des choses pour ce que je te fais ? Pour ce que tu ressens pour moi ?

Il me chuchote ça de sa voix grave, et je sens mes yeux se fermer d'eux-mêmes.

— Nathan....

— Dis-moi, Soléa, arrives-tu réellement à m'oublier ? A oublier tout ça ?

Je ne peux pas.

Je le repousse du bout des doigts, mais il attrape mes mains. Il les caresse doucement tout en les regardant.

— Est-ce que dès qu'une règle est enfreinte on peut considérer que toutes les autres le sont également ?

Oui.

Non.

Peut-être ?

Je ne sais même pas, je ne sais plus rien. Ce que je veux lui dire, ce que je veux ressentir, ce que je veux faire ou ne pas faire. Alors je ne préfère pas lui répondre.

— Bébé ?

Mon cœur bat beaucoup trop vite. Quand va-t-il enfin m'embrasser ?

Maintenant.

Il met moins de trois secondes avant de m'embrasser. Et je me laisse aller contre lui, dans ses bras. Je ne peux pas faire autrement. Je le laisse m'envelopper encore un peu.

Ce n'est rien qu'un été.

Ilva repartir, ça ne change rien. Une fois de plus ou de moins, qu'est-ce que ça peut changer maintenant ? Il est déjà trop tard.

Je crois que c'est moi qui le repousse sur le matelas. Mais je ne suis pas sûre ;

Nathan enlève mon tee-shirt, puis mon short, et je crois qu'il murmure quelque chose. Mais je n'arrive pas à entendre quoi. Je suis trop focalisée sur ses doigts sur ma peau. Je le tire vers moi pour pouvoir l'embrasser. J'ai besoin de sentir ses lèvres contre les miennes. J'enroule mes bras autour de son cou pour l'attirer à moi, je l'embrasse et je sens son sourire contre moi.

— Il faudra qu'on parle quand même tu le sais ?

Il embrasse le coin de ma joue.

— Mais pas maintenant.

A nouveau la bouche.

— Plus tard...

Je ferme les yeux.

Je ne peux pas lui faire ça. Je ne peux pas nous faire ça.

Mais rapidement je reprends mes esprits et roule pour être à cheval sur lui. Je sens ses doigts fins et chauds sur mes hanches, mais je le stoppe en posant mes mains sur ses épaules.

C'était un jour d'été IIWhere stories live. Discover now