Chapitre 9

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Soléa

Mais qu'est-ce qu'il m'a pris de dire que je venais ?

J'ai envie de me cogner la tête contre un mur.

Je me regarde une énième fois dans le miroir. Ma combi-short rayé et mes converses blanches feront largement l'affaire.

Dans le reflet du miroir, je vois Hailey me sourire. Elle est ici depuis une demi-heure, pour m'aider à me préparer. Et comme ça, nous pouvons aller chez Thalia ensemble.

Mon amie ne s'en remet toujours pas que je vienne ce soir. Moi non plus d'ailleurs.

— Tu fais quoi de tes cheveux ? demande-t-elle. Et tu te maquilles ?

— Une queue-de-cheval haute je pense. Et non, je ne me maquille pas.

— Oh, allez ! Un petit peu au moins ! Au moins un peu de rouge à lèvres, ça te va tellement bien ! Et détaches tes cheveux, tu le fais pas souvent, pourtant t'es vraiment canon les cheveux lâchés !

Je fronce les sourcils.

Pourquoi est-ce que tout à coup elle veut que je me prépare à ce point ?

— Tu n'es même pas maquillée, je remarque.

C'est vrai ça ! Pourquoi est-ce qu'elle veut que je fasse un effort comme ça alors qu'elle-même n'en fait pas. Enfin, Hailey n'a pas besoin de grand-chose pour être magnifique. Sans blague ! Cette fille est canon, mais pourquoi est-ce que je devrais faire tout ça pour aller faire la fête ?

C'est déjà un effort que j'accepte de sortir ce soir !

— C'est pour Nathan.

— Hein ? je m'exclame.

Mon amie pouffe de rire. Mais moi ça ne me fait absolument pas rire. Je me fige au contraire.

— Oh allez ! Tu n'as pas vu comment il te regarde ? On dirait qu'il est prêt à te sauter dessus à n'importe quel moment !

Mes yeux s'agrandissent.

— Raison de plus ! Je ne veux pas qu'il me saute dessus !

— Allez ! Juste un peu de rouge à lèvres ! Et tu peux faire ce que tu veux de tes cheveux !

***

Je ne sais pas pourquoi je l'ai écouté.

Et je ne sais encore moins pourquoi j'ai détaché mes cheveux. Ils sont légèrement ondulés, et je ne peux pas m'empêcher de me dire que je ne suis qu'une conne.

Parce qu'inconsciemment, je sais très bien pourquoi mes foutus cheveux sont lâchés.

Parce que ça lui plaît.

Et je ne devrais pas me soucier de ça.

Encore moins essayer de lui plaire.

Mon Dieu mais je suis une véritable girouette ! Je m'effraie moi-même.

Hailey m'attrape la main lorsque nous nous dirigeons vers le jardin de Thalia, pour ne pas qu'on se sépare.

Il y a beaucoup trop de monde.

Je déteste les grosses fêtes.

La musique est trop forte, l'alcool coule à flot. Et il y a trop de meufs à moitié à poil. Je ne sais pas, OK c'est l'été ! Mais si c'est pour s'habiller aussi court, autant ne rien mettre du tout.

Je fronce les sourcils.

Depuis quand je juge les gens comme ça moi ? Merde, qu'elles fassent ce qu'elles veulent en fait. On ne devrait pas les juger comme ça, je ne devrais pas.

C'était un jour d'été IIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant