Deux ans plus tôt... #7 [Émois/ Coton]

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Me réveiller dans ses bras fut la plus douce des sensations. Je ne pensais pas que je revivrais cet instant de béatitude et de bonheur à nouveau... Une sensation encore plus puissante qu'avant... et... avec un autre que toi...

Lorsque j'ouvris mes yeux, les siens étaient déjà ouverts et me fixaient avec une lueur de peur mêlée de joie.
Je restai un instant ancré dans ses prunelles patientant, le cœur battant la chamade...

Regrettait-il ?

Allait-il m'en vouloir ?

J'en tremblai presque quand il finit par me faire le plus magnifique des sourires. Je répondis presque instantanément à ce rayon de soleil et, pris de témérité soudaine et d'une envie irrépressible, je posai mes lèvres sur les siennes.
Il répondit à mon baiser, soupirant lorsque j'y glissai ma langue contre la sienne.
Je me détachai de lui, loin d'être rassasié mais ne souhaitant pas brusquer les choses puis j'ancrai à nouveau mes yeux aux siens en lui caressant tendrement la joue.

Nous restâmes quelques instants ainsi puis il vint se blottir tout contre moi et je ne pus que le serrer de toutes mes forces de peur qu'il ne m'échappe.
Ce fut un moment de pure tendresse que seul le son insistant de coups frappés à la porte nous força à nous détacher de l'autre et à sortir de notre bulle.

Je soupirai et me dirigeai vers la porte, après avoir posé un rapide baiser sur son front.

Je pris soin d'interroger notre perturbateur : c'était le petit déjeuner au lit que j'avais demandé pour toute la durée de mon séjour...
J'avais complètement oublié.

Je me poussai pour laisser l'employer du motel entrer et poser les différents plats sur la petite table présente dans l'autre coin de la chambre.
Je constatai alors que mon invité s'était camouflé sous les couvertures, je souris puis me ruai sur lui une fois l'intrus parti.

« Hey ! van tu m'étouffes ! s'écria-t-il.

- C'est toi qui t'es emmitouflé sous les draps ! », fis-je en rigolant, sortant sa tête qui était sous les couvertures.

Je me retrouvai à califourchon au-dessus de lui, les mains de part et d'autre de son visage. Il me fixa d'un air boudeur que je trouvai si adorable, que je ne pus à nouveau m'empêcher de m'emparer de ses lèvres appétissantes.
Elles m'envoutaient, elles m'avaient sûrement jeté un sort.

J'approfondis notre baiser et mon amant finit par nouer ses bras autour de mon cou tout en soupirant contre mes lèvres.
Grisé, je soulevai les draps et m'engouffrai avec lui pour une autre danse sensuelle...

Bien plus tard, nous prîmes ensemble le petit déjeuner, qui était déjà froid, mais qu'importe, on avait faim... surtout après avoir tant dépensé.
Aucun autre mot ne fut prononcé, nous étions dans notre bulle, un autre espace-temps...

Nous sortîmes nous promener dans les alentours, sur la plage, toujours main dans la main. Seuls nos regards parlaient pour nous. C'était agréable, apaisant et... merveilleux.

Nous mangeâmes dans un petit restaurant, les pieds dans l'eau, puis nous repartîmes sur la plage où nous finîmes par prendre un bain, collés l'un contre l'autre, bercés au gré des vagues ; et nous nous laissâmes sécher au soleil, faisant fi de bronzer ou d'attraper un coup de soleil... Nous étions les Robinson d'un nouveau genre...

De retour au motel, ce cocon que nous avions crée se brisa en même temps que la sonnerie d'un portable qui nous ramena à la réalité.

C'était le sien.

Il décrocha et son regard qui me fixait, changea du tout au tout, prenant ces lueurs que je redoutais tant, que j'avais enfouies au plus profond de moi... Celles du regret, de la peur et du rejet...

Lorsqu'il raccrocha, j'avais déjà compris...

« Je... je dois y aller. Mes amis se sont enfin remis de leur soirée et ils s'inquiètent pour moi...

- Mm...

- Je... Hier... », commença-t-il.

Je me figeai, attendant, le cœur battant douloureusement, tremblant de peur mais ne laissant entrevoir aucun émoi à mon vis-à-vis, me préparant au coup de massue que j'allais recevoir.
Puis mes yeux s'ouvrirent en grand de stupeur...

« J'ai passé une nuit merveilleuse... Et cette journée avec toi était irréelle et agréable... reprit-il doucement et légèrement gêné. Je... »

Mais je ne laissai pas terminer, trop heureux de ses mots que je n'espérais pas et me ruai vers lui, le prenant dans mes bras en le serrant à l'étouffer.

« On se revoit plus tard... murmurai-je plein d'espoir.

- Je... Oui... pourquoi pas », soupira-t-il en me serrant à son tour dans ses bras.

Il posa sa tête au creux de mon cou et huma mon odeur.

« Hum... Tu sens bon...», chuchota-t-il en posant tendrement un baiser sur mon cou avant de se détacher de moi.

Je crois bien que mon cœur explosa à ce moment là...

Plus heureux que jamais, je posai rapidement mes lèvres sur les siennes et il partit entraînant avec lui cet effluve qui allait devenir, ma passion, ma drogue, mon poison...

🚫𝑼𝒏𝑺𝒑𝒆𝒂𝑲𝒂𝒃𝒍𝒆 𝑺𝒆𝑪𝒓𝒆𝒕 🛇 [𝑽𝒎𝒊𝒏]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant