Bonus: La fin n'est qu'un commencement...

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Je saute derrière un muret pour me cacher. Chat Noir qui me suis de près fait de même et reste près de moi. Nous n'esquissons pas le moindre mouvement, essayant de faire le moins de bruit possible pour ne pas attirer l'attention de notre assaillant. Je ferme les yeux, les sens en alerte. Je dois absolument savoir où se trouve l'akumatisé pour notre attaque finale. Malgré tous mes efforts, je n'entend que la respiration haletante de mon coéquipier et la chaleur de son bras, collé au mien, me brûler la chair, mais surtout le cur. Concentre-toi, Marinette. Je souffle un bon coup, et après un regard entendu entre Chat Noir et moi, nous portons notre assaut final. J'arrache la bague de la victime et la brise, puis purifie l'akuma. Je lance un dernier sourire à mon partenaire, qui me tend son poing pour notre accolade habituelle. Sitôt notre petit rituel terminé, une voix retentissante, amplifiée par un micro, nous interrompt :

"EEEET COUPÉ ! C'ÉTAIT PARFAIT, LES GARS !!!"

Je soupire et retire le faux masque de Ladybug. Depuis le début de ce tournage, je n'arrive absolument pas à me concentrer. Premièrement, je ne crois toujours pas que me faire jouer un rôle de Ladybug, alors que JE SUIS LADYBUG, est une bonne idée. Les gens vont forcément se poser des questions. Deuxièmement, il m'est absolument impossible de me concentrer sur quelque chose lorsqu'Adrien est dans les parages. Maintenant que je sais qu'il est mon partenaire, mon Chat Noir, je n'arrêtes pas de repenser à tout ce que j'ai pu lui dire, ou faire sous nos identités secrètes. Franchement, qui voudrait d'une fille qui te jette dans la Seine, qui se moque de toi, surtout de tes jeux de mots, qui te repousse constamment, et qui te dit aimer un autre garçon ! Honnêtement, si il y avait un prix pour la reine de la gaffe, je crois que j'en serais la grande gagnante.

Alya passe son bras par dessus mes épaules et me sourit chaleureusement :

"C'était vraiment super votre combat à tout les deux, on s'y croirait vraiment !"

Je lui rends son sourire et sors me changer. La journée de tournage a été longue et harassante. J'ai des courbatures partout. Le pire, c'est que demain on recommence, après demain, c'est la fin du week-end, donc on reprend les cours, et le soir, Adrien et moi avons un shooting photos pour la nouvelle collection de ce printemps. Et je ne parle même pas du temps que je suis obligée de trouver pour faire mes devoirs. Je m'écroule sur une chaise, lessivée. Même avec ma double vie de super héroïne, jamais je ne me suis sentie aussi fatiguée. Avec un rythme de travail pareil, c'est sûr que je ne vais pas tenir longtemps. Non, ce qu'il me faudrait, c'est un petit moment de détente, pas longtemps, juste passer du temps sans rien avoir à faire et, surtout, en étant moi même. Je continue de réfléchir, tout en pliant mon faux costume de Ladybug. C'est décidé, ce soir, je sors.

Arrivée chez moi, je passe la majorité de la soirée dans ma chambre. Le dernier point de mon argumentation de Français à rendre pour demain écrit, je m'étire et soupire :

"Aaaah, enfin fini.

- Tu as bien travaillé, Marinette ! Tu as vraiment mérité de te reposer.

- Merci, Tikki. Ce soir, je me suis prévue une petite sortie nocturne en récompense. Je lance un clin d'il entendu à mon amie, Tikki, transforme-moi !"

À peine mon corps est-il recouvert de ma seconde peau rouge et noir, je bondis littéralement à l'extérieur. Je saute de toit en toit, respirant avec bonheur l'air frais de la nuit. Je m'arrête sur un des toits les plus hauts de la ville. Cachée entre deux murs, je m'assois au sol et commence à regarder le ciel. Noir. Comme ma vie sentimentale, inexistante. Comme Chat Noir, ne puis-je m'empêcher de penser. Je secoue énergiquement la tête. Si je commence à penser à lui, je ne vais pas arrêter de cogiter. Il faut que tu penses à autre chose, Marinette. Vite, un autre sujet, vite vite vite, euh... les chats !!! Je prends ma tête dans mes mains. Je suis irrécupérable. Soudain, je sens une main se poser sur mon épaule. Surprise, je bondis sur mes pieds, prête à dégainer mon yoyo :

Une vie de KwamiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant