Chapitre 37

273 20 0
                                    

Quelques mois plus tard, la tournée vient de se terminer, et tout va pour le mieux. Maxime et moi nous voyons quasiment tous les jours, nous nous occupons d'Adam, et nous profitons... Je suis vraiment heureuse d'être aussi proche de lui, néanmoins, je sais que cela ne pourra pas continuer ainsi. Mais je ne suis toujours pas sure de pouvoir me lancer à nouveau dans une telle relation.

Je soupire et lève la tête vers l'horloge : 10 heures. Maxime aurait du arriver depuis déjà une demi-heure, mais bon, avec lui c'est normal. J'attends en jouant avec Adam, mais je commence à vraiment m'inquiéter en voyant 11 heures s'afficher. Il peut être en retard, mais à ce point... J'attrape mon téléphone et l'appelle. Aucune réponse. La c'est vraiment flippant...

Soudain, mon téléphone se met à sonner, mais un numéro que je ne connais pas s'affiche. Je décroche, mais j'ai un mauvais pressentiment.

-Allo ? Je dis avec la voix tremblante.

-Bonjour, vous êtes Marie Denigot ? Me demande un homme à l'autre bout du fil.

-Oui... Je réponds.

-Je suis le docteur Clarke, dit-il. Monsieur Dereymez vient d'être admis à l'hôpital suite à un accident, et vous étiez la personne à prévenir en cas d'urgence.

Je sens les larmes me monter aux yeux.

-Il... Il va bien...? Je demande en sentant ma gorge se serrer.

-Vous pouvez venir ? Réplique-t-il. Je vous expliquerai son état sur place.

-Très bien j'arrive tout de suite, j'acquiesce avant de rapprocher.

Je m'habille en vitesse éclair, prends Adam, et fonce à l'hôpital. J'arrive, essoufflée d'avoir couru, et me rend immédiatement aux urgences.

-Mademoiselle Denigot ? J'entends.

Je pose les yeux sur un homme, et lit « dr. Clarke » sur son badge, et me précipite donc vers lui.

-Venez, me dit-il.

Je le suis dans un bureau, et m'assois sur l'une des chaises.

-Bon... Souffle-t-il en s'asseyant. Votre compagnon a eu un accident de voiture, le chauffeur d'un camion était ivre et lui est rentré dedans. Il a un lourd traumatisme crânien, un bras cassé, et plusieurs côtes fêlées. Les fractures se remettront relativement rapidement, mais en plus de ça, des bris de verre ont atteint ses poumons. Il est déjà en salle d'opération pour qu'ils lui soient retirés. Je ne vous cache pas que cette opération est risquée, mais s'il ne la subit pas il mourra, c'est certain. Ensuite... Son traumatisme est tellement important qu'il est plongé dans le coma. Je ne sais pas quand il se réveillera, et encore moins si il se réveillera... Je suis désolé de vous annoncer tout cela si brutalement mais vous devez être au courant des risques. Le fait d'être branché aux machines le maintiendra en vie, mais vous pourrez décider au bout de trente jours, d'arrêter le traitement, ou de le continuer.

Je ne sais absolument pas quoi répondre après cette énorme vague d'information qui vient de m'arriver en pleine figure. Il continue de parler, mais je ne l'écoute plus. Ma vue se brouille a cause des larmes qui menacent de couler et que je retiens tant bien que mal, ma tête tourne... J'ai l'impression que je vais m'évanouir, et franchement j'aimerais ça. Tout oublier, ne plus exister, juste quelques instants. Ne plus penser à mon cœur qui se déchire à chaque nouveau mot prononcé par ce fichu médecin, ou à Maxime en pleine operation où il risque sa vie, où a ce connard de chauffeur... Et ça y est, ce qui devait arriver arrive. Je fonds en larmes.

-On va tout faire pour qu'il s'en sorte, me dit-il d'un ton compatissant.

Je hoche la tête et essaie de calmer mes sanglots. J'entends son biper sonner, et le vois y jeter un œil.

-Votre compagnon vient de sortir de la salle d'opération, je peux vous emmener le voir si vous le souhaitez, m'informe-t-il.

-Oui, j'acquiesce.

Nous sortons donc du bureau, et empruntons quelques couloirs avant d'arriver devant une chambre.

-C'est sa chambre, dit-il. Appelez-moi s'il y a le moindre problème.

-Merci... Je réponds avant d'ouvrir délicatement la porte.

J'avance doucement, et m'arrête net en voyant Maxime livide, allongé sur le lit, branché à des dizaines de machines. Je m'avance, les larmes aux yeux, et m'assois sur la chaise à côté de son lit. Je prends délicatement sa main et le regarde.

-Mon amour... Je souffle.

J'aimerais tellement le voir réagir... Le voir ouvrir les yeux et me dire qu'il m'aime... Et dire que je n'entendrai peut être plus jamais sa voix... Bien évidemment les larmes se remettent à couler sur mes joues.

-Je sais pas si tu m'entends... Je soupire. Mais si tu m'entends, je t'en prie bats toi. Je veux pas que mon fils grandisse sans son papa... Et... Même si... Même si je voulais pas me l'avouer, je t'aime toujours. Je t'ai toujours aimé. Je ne peux pas vivre sans toi Maxime... Tu es la première et la seule personne que j'ai jamais aimé... Tu es l'homme de ma vie, j'en suis certaine.  J'ai besoin de toi... Besoin de ta voix qui me rassure, de tes baisers pour me réveiller, de tes câlins avant de dormir, de tes rires quand Adam fait des bêtises, de tes yeux illuminés quand il fait de nouvelles choses... Je t'aime tellement... Bats-toi je t'en prie.

C'est maintenant un flot de larmes qui s'abattent sur mes joue. J'entends Adam gazouiller, ce qui me fait légèrement sourire.

-Toi aussi tu veux qu'il revienne hein... Je souffle en caressant sa joue.

Je ris en le voyant attraper mon doigt pour  jouer avec, comme il le faisait hier soir avec Maxime...

Je reste longtemps ici, de longues minutes, ou plutôt des heures... Jusqu'à ce que Katrina passe la porte, quelques minutes après mon message, les yeux remplis de larmes. Elle s'avance doucement vers le lit, et caresse délicatement sa joue.

-Les médecins t'ont donné des nouvelles...? Me demande-t-elle.

-Pas plus que ce que je t'ai dis dans le message... Je souffle. Je ne sais pas quoi faire... Je me sens impuissante...

-Je comprends... Acquiesce-t-elle. Tu devrais rentrer chez toi, te reposer un peu... Je reste avec lui ne t'en fais pas...

-Nan... Je réplique. Je veux rester près de lui...

-Tu es crevée Marie ça se voit, rétorque-t-il. Puis je suppose qu'Adam aura bientôt faim... Aller rentre, je t'appelle dans la seconde s'il se passe quoi que ce soit, je te le promets.

-D'accord... Je cède. Je reviendrai ce soir...

Elle hoche la tête et me prend dans ses bras quand je me lève.

-Il va s'en sortir... Me dit-elle, comme pour se convaincre elle-même. Il est fort notre maxou...

Je hoche la tête, même si je dois avouer que je n'y crois pas énormément. Je la serre dans mes bras, prend Adam et quitte la chambre. Je me traîne ensuite chez moi, prépare un biberon à Adam et lui donne en étant étalée dans le canapé. Je me rends compte seulement maintenant de l'importance que prenait Maxime dans ma vie... Il me manque tellement...

Le coup de foudre...Opowieści tętniące życiem. Odkryj je teraz