Prologue

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Des regrets, nous en avons tous eu dans notre vie. Nous nous sommes tous un jour dit que si nous ne l'avions pas fait, rien de tout ça ne serait arrivé. Que si nous pouvions retourner en arrière, nous aurions changé le cours des évènements et empêcher nos erreurs de nous affecter. Ce regret n'est qu'un mot, mais la cause de tant de choses. Il pèse lourdement dans notre cœur, nous ralentit le parcours. Il peut même parfois détruire une vie entière ou peut-être même deux. Si seulement je ne l'avais pas fait, si seulement j'avais su, si seulement j'étais venue plus tôt... Voilà les reproches quotidiennes que ce mot fatal entraîne. J'ai l'air plutôt familière avec ce chagrin, ne trouvez-vous pas ? Je vous l'accorde, j'ai été la principale victime de ce mot, il a eu une grande contribution dans ma vie et m'a rendu plus nostalgique que jamais. Il m'a fait douter de moi, du sens même de mon existence et m'enlevé ce que j'avais de plus précieux. Une seule erreur a entraîné une pluralité de répercussion dans ma vie. Une seule erreur et boum ! Tout autour de moi s'est effondré. Si seulement j'avais été quelqu'un d'autre, rien de tout ça ne serait arrivé. Voilà la dernière conclusion à laquelle j'avais aboutie hier, plus précisément le 9 janvier 2014. La précédente se résumait à : << si seulement le spermatozoïde m'ayant conçue avait échoué son parcours et bloqué mon arrivée dans ce monde >>. Vous vous demandez surement qu'ai-je fais pour qu'autant de reproches me submerges, pour que je m'en veuille tant à moi-même. Eh bien, j'avais connu le sens du regret à son terme le plus rapproché. Je devais vivre jusqu'à ma montée dans les cieux avec la mort de mon amie dans la conscience, avec l'image de son esprit me maudissant, avec les murmures accablant jurant derrière mon dos, avec les propos affligeants qui m'étaient maintenant perçus comme de simples surnoms. Je devais vivre sans sourire, sans avoir le droit au bonheur. D'ailleurs, mon cœur qui battait était le seule facteur prouvant réellement que je vivais. Je voudrais tant que tout cela se termine, mais cela aurait été trop facile. Je ne méritais même pas la mort, cette peine aurait été bien trop indulgente pour quelqu'un comme moi. Je méritais de vivre pour être longuement châtiée par les mortels pour les actes que j'ai commis. Je méritais de vivre pour souffrir... Plus rien ne serait comme avant, je ne pourrais jamais revenir en arrière, je ne pourrais jamais réparer ce regret qui me hante jour et nuit. Ce regret qui a fait de ma vie un cauchemar et par la même manche, de moi une lâche. Moi, Cécilia Edmonton , je regrette, je regrette, je regrette et je regretterais dorénavant sans que personne ne puisse me libérer de l'emprise de cette lamentation...

Cicatrisés par l'amourOù les histoires vivent. Découvrez maintenant