Chapitre 20- Les Mikaelsons

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— J'ai côtoyé Stefan et Damon. Et pour information, Damon n'a jamais pris de gants avec ses victimes et puis je n'ignore pas non plus la période Ripper de Stefan alias le boucher.

Je l'observe n'arrivant pas à retenir mon sourire. Elle a une façon bien à elle de dire les choses, à bomber la poitrine comme si elle s'apprêtait à impressionner son auditoire par sa voix convaincante et par l'utilisation de grands gestes.

— Pourquoi me regardes-tu comme ça ? finit-elle dans un soupir vaincu

—J'aime te regarder, avoué-je en la faisant rougir et perdre pied par la même occasion.

À ce moment, elle affiche cette petite moue gênée, adorable, cherchant par tous les moyens à éviter mon regard.

— Les choses que tu as apprises sur mon passé... commencé-je

— Elles faisaient référence à vos premiers instants en tant que vampire, finit-elle. Celle où Magellan a espéré que tu étais encore toi.

Cette fois-ci, c'est moi qui fuis son regard et je sens le sien insistant sur moi. Bien que de nombreux siècles se soient écoulés, ce moment est gravé dans ma mémoire. Il restera douloureux, pour toujours et à jamais. Tout comme ce même serment que nous nous sommes fait cette nuit-là.

— Lorsque tu as quitté Ayanna et Magellan en prétextant avoir autre chose à faire, tu es parti à la recherche du loup responsable de la mort d'Henrick n'est-ce pas ?

Au nom de mon petit frère, cette douleur vive et lancinante vient me ronger de l'intérieur. Mes souvenirs m'assaillent.

— Oui, je réponds simplement dans un murmure.

Bien qu'elle sache que je ne suis jamais très loquace quand il s'agit d'évoquer mon passé et encore moins d'Henrick, mais voir le soulagement se peindre sur son joli minois parce que je n'ai pas ignoré sa question me donne la force suffisante de poursuivre :

— Ce n'était pas vraiment difficile pour le trouver. Je lui avais déjà crevé un œil.

Elle ne m'en demande pas plus et cela m'arrange. Elle ne peut s'empêcher de chercher à en apprendre toujours plus, mais elle connait aussi mes limites et ne les brusque pas. Cela me convient.

Je tourne mes yeux dans sa direction et pose ma main sur sa joue. Nos regards se croisent simplement, pas de mots superflus, juste nos deux sourires qui s'élargissent en s'observant mutuellement.

Je me penche, comble l'écart en lui imposant mes lèvres sur les siennes. Elle répond à mon baiser et j'en ressens toute la sincérité dont elle me fait part dans ce dernier. Je l'attrape par la taille, la place à califourchon sur moi, laissant ses hanches l'opportunité de rouler contre mon bassin.

— Klaus, gémit-elle, je ne suis pas sûre que l'endroit soit réellement approprié.

Elle a malheureusement raison. Lorsque je suis avec elle, je manque cruellement de bon sens. N'importe qui aurait pu nous voir et je ne veux à aucun moment qu'on lui fasse du mal ou bien que l'on se serve d'elle pour m'atteindre. Elle est clairement ma faiblesse, je savais à quoi m'attendre en la laissant entrer. J'ai offert une place à l'amour alors que je m'étais juré de ne plus tomber dans ses vices. Me conduira-t-elle à ma perte ?

Alors tant pis pour moi, de toute façon il est trop tard pour faire marche arrière.

— On va terminer dans un endroit plus intime ? 

— Ce serait avec plaisir Monsieur Mikaelson, mais je crois qu'on va devoir attendre un peu.

Elle me dépose un baiser sur le bout du nez tandis que j'arque un sourcil interrogateur.

Entre rêves et réalitéWhere stories live. Discover now