Chapitre quinzième ♠ Le temps de tourner la page

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Et voilà la fin de cette fanfiction chers lecteurs <3
Comme vous le savez néanmoins, il y aura sûrement des OS écrits et publiés ici même à leur sujet alors gardez l'oeil ouvert et en attendant... J'attend vos commentaires :)


***

Elle n'avait pas rêvé ces mots. Severus Rogue était venu jusqu'à elle pour reconnaître ses tords, rétablir la vérité, s'excuser. Cependant et bien qu'elle ne demandait qu'à pouvoir le croire les choses n'étaient pas aussi simples pour la jeune femme. Elle avait perdue confiance en elle, perdue confiance en lui, aussi. Il l'avait brisé, il l'avait détruite. Après son départ elle n'avait plus été la même et elle ne savait pas si un jour elle le serait de nouveau. C'est fou cet impact que les gens ont dans la vie des autres, cette capacité qu'ils ont de tout y changer, de tout révolutionner. C'est ce que la jeune femme avait expérimenté bien malgré elle, bien malheureusement aussi, quand l'homme était parti, quand il avait quitté sa vie. Et il l'avait marquée, marquée au fer rouge, dans ce même temps. Lui pardonner, même si elle en mourait d'envie, n'était pas évident. Elle avait trop peur, trop peur que l'homme la blesse à nouveau. Alors quand il lui avait tout avoué, même si l'envie de se presser contre lui était forte, elle avait reculé. Et l'homme était sorti de la pièce, comme abattu, traînant avec lui la tristesse et la solitude qui lui étaient semble-t-il si caractéristiques.

Elle avait entendu la porte se refermer derrière lui et son cœur s'était brisé dans ce même laps de temps. Si elle avait voulu lui courir après, elle s'en était abstenu, alors que la peur lui rongeait le cœur. Elle ne voulait plus souffrir comme elle avait souffert par le passé. Ne voulait plus donner à un homme ce genre de pouvoir sur elle. Encore moins à lui, lui qui l'avait déjà brisé une fois, qui pouvait recommencer. Qui avait ce pouvoir de la rendre folle en quelque secondes, lui donner l'impression que le monde était à ses pieds et puis, tout à coup, tout lui reprendre. Elle ne voulait pas de ça. Elle ne voulait pas s'effondrer encore et chuter du nuage sur lequel il lui donnait l'impression de la faire flotter. Elle était mère à présent, elle ne pouvait laisser à quiconque la capacité de la mettre à terre. Elle avait une fille sur laquelle veiller. Et dans le silence de ses appartements, après qu'il soit sorti, elle s'était effondrée en larmes. Un fluide lacrymal salvateur avait inondé ses joues et pour la première fois elle avait réalisé à quel point, en effet, pleurer peut faire du bien.

La vie aurait put reprendre son cours à Poudlard. Severus aurait put ignorer Eleonora. Il aurait put tourner la page, l'oublier. Mais il ne l'avait pas fait. Il ne pouvait s'y résoudre, après l'avoir cherché, après avoir attendu cinq ans de pouvoir la retrouver. En même temps qu'il enlevait points sur points à toutes les maisons, y compris – fait rare et notable - les serpentards, l'homme songeait à la brune. Il ne changeait pas de couloir quand il la voyait arriver en sens inverse et l'observait parfois de loin, sans l'approcher, sans l'importuner, spectateur malgré lui de la vie de sa belle. Et puis finalement, une semaine après les événements, en se levant un matin, elle avait trouvé une rose noire devant sa porte. La plaçant dans un verre, elle en avait trouvé une autre le lendemain, le surlendemain, puis tout les jours. Jusqu'à ce qu'un matin, la rose soit accompagnée d'un message, une invitation à prendre un verre. Et elle avait accepté de partager une soirée avec lui, aux trois-balais, de nouveau. Ils avaient refait le monde entre chaque verres, évoqués de vieux souvenirs, échangés quelques regards. Sur la fin de la soirée, il avait même put lui dérober un baiser sur le pas de sa porte en la raccompagnant.

Les roses auraient put cessés de garnir sa porte après cela. Mais persévérant, l'homme avait continué à venir les déposer, chaque matin. Jusqu'à ce jour où finalement, quelques coups inhabituels avaient étés donnés. En ouvrant la porte, elle l'avait trouvé lui, un bouquet de roses, rouges cette fois, en mains. Severia n'était pas là, profitant encore d'un week-end chez ses grands-parents. En d'autres circonstances, pour ne pas perturber sa fille, la brune s'en serait abstenu. Mais le maître es potions avait put entrer. Autour de la table du petit déjeuner, il avait osé prendre la main de la brune, la caresser de son pouce en poursuivant la conversation avant de chercher à s'éclipser poliment, un peu avant l'heure du déjeuner. Elle l'avait retenu, l'invitant à faire appel aux elfes de maison pour rester ici, continuer de parler. Ils parlaient de potions, de ses recherches qu'elle voulait reprendre, de ces découvertes qu'elle espérait faire. Elle avait tout arrêté quand il était parti. Entendre qu'elle souhaitait recommencer, reprendre le contrôle de sa vie, ne manquait pas de ravir le cœur du quadragénaire.

Et les attentions avaient continués, patiemment, alors que le sinistre professeur tentait de réparer ce cœur qu'il avait lui-même brisé, tâchant de reconquérir la jeune femme dans un même temps, d'effacer ces années de souffrances en les remplaçant par de futurs beaux souvenirs. Il avait finit par l'inviter pour le congrès annuel des potionniste, comme autrefois et l'avait poussé à se présenter sur scène, pour faire l'état de ses recherches. Elle avait balbutié, avait cherché ses mots, avait réexpliqué ce qu'elle avait déjà dit la dernière fois, des années en arrière, pour rafraîchir les mémoires. Il l'avait un peu piégé, pour la remettre dans le bain, la relancer dans les potions, puisqu'elle ne semblait pas en mesure de s'y relancer seule. Ils étaient allés prendre un verre ensuite, dans la chambre d'hôtel de la brune et avaient finit dans son lit, comme des années auparavant, rejouant le script parfait de cette soirée.

Aujourd'hui, l'homme espère que ses peines arrivent à leur terme, pour prouver à la brune qu'elle pouvait avoir confiance en lui, confiance en ses mots, croire en l'amour qu'il lui avait révélé, croire en cet amour qu'il ne cessait de lui démontrer depuis des semaines. L'année scolaire touche à sa fin. Et aujourd'hui précisément, la jeune mère fête son trente-et-unième anniversaire. Avec sa fille, elle entre dans la grande salle comme d'habitude, rejoint sa place habituelle, comme un jour normal. Jusqu'à ce qu'il entre, un énorme bouquet en main. Elle ne l'aurait jamais imaginé capable de remonter ainsi toute cette salle, en s'exposant ainsi aux regards des professeurs, aux regards des étudiants, seulement pour lui montrer qu'il était sincère et n'avait pas peur de le montrer. Simplement pour lui montrer qu'elle le rendait même capable de ce genre de folies, capable de mettre de côté son mauvais caractère parce qu'il avait fauté et tenait plus que tout à la retrouver. La brune sent son cœur battre la chamade alors qu'il arrive devant elle, lui donnant le bouquet en lui offrant une grimace en guise de sourire, sous le regard attentif, curieux, de la petite Severia qui regarde ses parents non sans un certain espoir. La brune toutefois ne bouge pas, gardant simplement son bouquet pour elle, chamboulée tandis qu'elle jette quelques regards vers lui. Lui, frustré, qui finit par soupirer et quitter la pièce, par la porte située derrière la table des professeurs. Et Eleonora abandonne son bouquet, sa fille aux bons soins des autres professeurs, pour emprunter le même chemin que le maître des cachots, qu'elle retrouve dans le grand hall.

«- Severus !»

Comme il se retourne vers elle, la brune se jette déjà entre ses bras et il la réceptionne, refermant son étreinte autour de son corps frêle, alors que la sorcière approche son visage du sien. Elle l'embrasse encore, quand il pousse la porte de ses appartements pour la convier à l'intérieur de ceux-ci, à l'abri des regards indiscrets. Elle sourit, quand il vient la surplomber sur le canapé et comme il vient glisser ses lèvres dans son cou elle a juste le temps de souffler quelques mots au creux de son oreille.

«- Seconde chance accordée.»

Snape's Redemption {Harry Potter} - TerminéeWhere stories live. Discover now