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Je regarde la tenue que je tiens désormais dans mes mains et observe la finesse du tissus. Sa couleur entre noir et violet est envoûtante, et le tissus semble avoir des reflets brillant selon la lumière. C'est assez jolie. Comme si un peut arc en ciel passait sur le tissus pour le sublimer davantage.

C'est une pièce unique, une combinaison que j'enfile difficilement, tant elle se moule à mes formes. Elle semble n'avait été créer que pour moi et je arrive à me demander si ce n'est pas réellement le cas. Cette tenue est trop bien ajustée pour que ce ne soit que le simple fruit du hasard. Dans un geste fébrile et très compliqué, je parviens à fermé la fermeture éclair qui longe ma colonne vertébrale, ne s'arrêtant qu'avant la naissance de mes fesses. Aussitôt, je sens une sorte de pressions s'exercer à l'intérieur de moi même, comme si un poids venait d'être posé sur mon âme et sur mes forces.

Anxieuse et angoissée, j'essaye s'ouvrir à nouveau la fermeture mais sous le coup de l'agitation qui me prend, mes doigts glissent autour du fermoir et le tissus se prend dans la glissière, m'empêchant ainsi s'ouvrir quoi que ce soit.

J'ai l'impression d'étouffer, ma respiration se fait difficile et je m'assois lourdement sur mon matelas dans un bruit sourd qui résonne dans toute la petite pièce et se répercute en écho contre le mur immaculé.

Mes mains trouve le chemin juste ma gorge et ma poitrine que je serre en essayant de reprendre une respiration correcte, en vain. Je suffoque et m'étouffe, cette sensation de lourdeur s'aggravant de seconde en seconde.

Tout à coup, la porte s'ouvre à la volée et se cogne contre le mur, laissant Taylor s'engouffrer dans la pièce, le visage inquiet, sûrement alarme par le bruit de mon corps sur le matelas trop dur pour moi.

Il se place face à moi et prend mon visage en coupe entre de mains d'homme, m'obligeant à croiser son regard pour ne plus m'en détacher.

« Respire calmement Éléna ça va passer. C'est normal, d'accord ? Tout va bien. Inspire, expire. »

Pendant qu'il parle, il effectue l'es geste qu'il l'intime de faire et je tente de suivre tant bien que mal le même rythme que lui, ajustant mon souffle sur le siens. Son pouce caresse ma joue tandis que son autre main se détache de mon visage pour se poser sur ma jambe, effectuant une légère pression qui me rassure et me permet de reprendre contenance.

Je ne sais pas pendant combien de temps nous restons là, à se regarder droite dans les yeux pendant que je reprends doucement mes esprits. Ce que je sais en revanche, c'est qu'il ne me lâche pas une seule seconde, attendant patiemment que la crise passe. Ses yeux scrutent toujours les miens et je m'y accroche comme à une bouée de sauvetage, laissant le marron de ses iris me réconforter silencieusement, grâce à cette lueurs que seule lui semble avoir à mon égard, une lueur qui n'est ni calculatrice, ni intéressé. C'est tout simplement sincère et vrai.

« Tu te sens mieux ? » il demande prudemment en cherchant le moindre signe de faiblesse sur mon visage.

Je hoche la tête fébrilement et souffle un nouvelle fois, sentant toujours ce poids qui me pèse.

« Aarhon m'avait prévenue que y pouvais réagir comme ça. Tu n'es pas là seule à qui cela arrive. Apparement, c'est une tenue que l'on donne aux personnes qui possèdent des pouvoirs inconnues et très instables, de ceux qui réagissent avec les émotions.

— Et pourquoi exactement, cette tenue me fait sentir si mal ? » je crache cette phrase bien malgré moi, n'hésitant pas à parler avec Taylor, qui est peut être le seul avec qui je me sens en réel confiance.

L'homme face à moi a la gentillesse de ne pas s'offusquer devant le ton que j'emploie et reprend d'une voix tout aussi douce qu'avant :

« Je ne sais pas trop ce que tu ressens, parce que e n'ai pas eu à porter cette protection. Mais ton cousin m'a expliqué que c'est une barrière pour toi, et pour les autres. Ça empêche les débordements. Si tu perd le contrôle, cette tenue bloquera tes dons. »

Survivre : l'affrontement Where stories live. Discover now