Chapitre II - Éloise ✔

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La nuit est tombée sur la ville , le froid de l'hiver commence à pointer le bout de son nez.

J'ai pris la précaution de barricader les fenêtres donnant sur la rue avec quelques planches et une épaisse commode. Une armoire s'occupe de bloquer l'ouverture de la porte pour l'instant. 

N'ayant pas encore pris la peine de faire le tour de la maison, bien trop occupé à préparer quelques défenses et surtout à attendre le réveil de la femme. Je décide enfin d'explorer un peu la maison, la femme ne risque pas de se réveiller maintenant vu le coup que je lui ai mis.

L'étage est assez sombre, en assez bon état malgré les traces de balles aux murs, il est composé de quatre pièces, trois chambres et une salle de bain . Je fouille pièce par pièce . Rien dans la salle de bain à part de quoi se laver, la première chambre n'est vide ainsi que la deuxième. J'arrive enfin à la dernière pièce et directement un détail me glace le sang, la poignée de la porte est immaculée de sang et celui-ci est récent voilà le problème.

Je me braque un instant , dois-je rentrer ? Pourquoi ce sang ? Je n'ai qu'un moyen d'avoir des réponses alors je dégaine mon arme et entre ouvre doucement la porte et soudain une puissante odeur de sang frais m'attaque les sens et je découvre vite d'où vient cette odeur.

Devant moi, allongé dans un lit couvert d'une flaque de sang je vois clairement une silhouette humaine mais l'obscurité ne m'aide pas à voir plus et je décide donc de m'approcher pour voir un peu mieux . Je ne suis cas quelques mètres de la silhouette enfin non, du corps d'un homme couvert de griffures et de coup de couteau. Il n'est pas mort depuis longtemps je dirais même qui il est mort quelques heures avant mon arrivée dans la maison. Pas vraiment besoin de savoir qui l'a tué pour moi cela ne fait aucun doute.

Pourquoi et comment ? Elle ne semble pas si sauvage à première vue. Un détail m'attire l'attention sur ce corps. L'homme n'a pas de pantalon et encore moins de sous-vêtements pour cacher son... membre viril.

Pas besoin de plus pour comprendre ce qu'il a du arrivé dans cette pièce. Certainement une tentative de viol qui a mal terminé pour lui.

Un vacarne venant du salon m'alerte pendant mon observation. Je descend doucement de l'étage avec mon fusil bien en main.

J'arrive dans le salon et je tombe sur la jeune femme qui tente de défaire les liens que je lui ai imposés. Elle ne semble pas me voir, elle est complètement déchaînée, elle se débat comme un vrai tigre mais je me dois de calmer son ardeur je n'ai pas envie d'avoir à lui refaire faire une sieste.

- Ça ne sert à rien, je ne compte pas te laisser te détacher. Dis-je avec une voix froide,laissant mon arme pendre avec sa sangle devant mon torse.

- Détache-moi immédiatement espèce de connard ou alors je te....

- Tu me déchire la face comme le type en haut ? Je la coupe en me mettant devant elle.

Je dépose mon FAMAS sur ma gauche et dégaine le pistolet que la femme avait, lui mettant devant le visage.

- Ce n'est pas...je ne voulais pas le... Me dit-elle avec une voix baisse, je ressens de la tristesse dans sa voix mais surtout de la peur.

- Tu ne l'as pourtant pas raté je trouve pour quelqu'un qui ne voulait pas le tué. Je sors mon couteau de mon sac à dos et range mon pistolet, je vois bien le regard noir que me jette la femme.

J'approche doucement le couteau d'elle.

- C'était avant, pendant ou après le viol . Dis-je  avant de couper doucement les liens de la femme puis je me redresse reprenant mon arme et me tiens debout devant elle.

Elle se met à genoux devant moi et se frotte les poignées en gardant son regard apeuré sur moi.

-Vous...n'allez pas...enfin comment vous ? Dit-elle difficilement, visiblement son acte l'a traumatisée.

- Rassures-toi je ne suis pas ici pour te violer à mon tour et j'ai simplement utilisé ma tête pour comprendre? Je suis ici uniquement pour dormir et désoler pour le coup.

- Ce n'est pas grave...je suis rassurée de trouver enfin une personne qui ne pense pas à me toucher directement.

Je soupir un instant et lui lancer un des paquets de biscuits que j'ai trouvés dans la journée et une bouteille d'eau.

-Reposes-toi pour le moment, on parlera demain matin. Lui dis-je sur un ton froid.

Je tourne les talons et me dirige vers l'étage avec mon sac et mon arme.Avant que je monte les marches ,elle me lança.

- Merci beaucoup, je m'appelle Éloise..Me dit-elle avec une petite voix en ouvrant le paquet de biscuit.

-Pierre , je m'occupe des tours de gardes.Dis-je en lui lui balançant le M1911 ainsi qu'un paquet de munition. Vérifie l'état de l'arme , tu prendra le relais de la garde après.

Elle récupère rapidement le chargeur et à ma plus grande surprise, elle arrive sans trop de mal à examiner correctement son arme sans oublier de partie importante. 

Avoir le luxe d'être deux offert une certaine protection en cette période mais pour combien de temps ce calme va durer ?

Après une dizaine de minute, Éloise monte à l'étage tandis que je déplace le canapé juste devant l'entrée de la maison. Je vais devoir rester en alerte pendant quelques heures avant d'avoir le droit à un peu de repos..


Vivre contre la mortOù les histoires vivent. Découvrez maintenant