10. France - Pérou

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POINT DE VUE DE KYLIAN 

( dans le prochain chapitre, nous retournerons du pdv de Léana )

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Je reste sur la pelouse en regardant Léana partir. Je ne comprends pas sa réaction. Je lui ai juste pris la main car je voulais qu'elle sente que nous étions là l'un pour l'autre mais elle a du mal l'interpréter ou mal le prendre en tout cas.

Léana est sûrement la plus belle rencontre que j'ai faite depuis le début de la compétition. Le feeling est tout de suite passé et depuis que je l'ai surprise un matin en train de courir, nous le faisons ensemble. 

Je n'ai pas l'habitude de voir des filles comme ça. À part mes amies d'avant, toutes les filles sont intéressées soit par la popularité, soit pour l'argent et parfois même pour les deux. C'est ainsi que à 19 ans, j'ai connu plusieurs déceptions amoureuses. Mais là, je sens que Léana est sincère. Après plusieurs matins ensemble, elle m'avait raconté pourquoi elle était si mal. En effet, je l'avais surprise en pleurs après avoir passer un coup de fil. Ce Florian est un véritable connard et je crois qu'il a fait la plus grosse erreur de sa vie en trompant une fille comme elle.

Bref, on s'entend très bien et on a de très bon délire. Moi j'aimerais qu'on soit plus qu'amis mais je crois qu'elle ne se sent toujours pas prête et ce qu'il vient de se passer, ne fait que confirmer ma théorie. J'irais lui parler après l'entrainement. Je commence à la connaître et il faut que je la laisse seule quelques instants. Je pars donc me préparer. L'entrainement d'aujourd'hui sera beaucoup plus intensif avec toutes les remarques que Didier nous a faites, on a du boulot.

Comme je l'avais prédis, je remonte de l'entraînement en sueur. Didier m'a fait travaillé mes sprints et à fait travailler l'équipe deux fois plus dure et plus longtemps que d'habitude, on est tous morts. Léana était là à l'entraînement  mais on aurait dit qu'elle m'évitait et évitait soigneusement de croiser mon regard. 

Après avoir pris une bonne douche et mis des vêtements propres, je me dirige vers sa chambre et je toque. La porte s'ouvre.

— Ah c'est toi..., m'accueille-t-elle avec une légère pointe de déception dans sa voix.

— Oui désolé de te décevoir. Je peux entrer ? lui demandé-je. 

— Oui vas-y.

Elle m'ouvre la porte en plus grand pour que je puisse passer. Je m'assois sur le lit et le regarde. Je crois qu'elle a pleuré. Je n'aime pas la voir comme ça.

— Léana...par rapport à ce matin, je n'ai pas compris ta réaction.

— Je suis désolée je n'aurais pas du partir. Mais j'ai eu peur.

— Peur de quoi ?

— Peur de ce que ça représentait pour toi, pour nous. Je... j'avais peur que ce geste ne signifie pas la même chose pour toi que pour moi et que notre relation soit gâchée. 

— Et il représentait quoi ce geste pour toi Léana ?je l'interroge avec une certaine appréhension quand à sa réponse.

— Je ne sais pas. Je commence à beaucoup t'apprécier et...

— Moi je vais te dire ce qu'il représente pour moi, dis-je en me levant. Je voulais te montrer qu'on pouvait être l'un pour l'autre et peut-être que j'espère un peu plus mais si tu n'es pas prête, je t'attendrai le temps qu'il faudra. En fait je ne sais pas ce que je veux.

— Kylian, je t'aime bien, je tiens beaucoup à toi. Tu étais là au moment où j'avais le plus besoin d'aide. Mais j'ai encore besoin de temps, pour réapprendre à faire confiance et je ne suis pas sûre d'avoir envie d'une relation plus qu'amicale pour le moment.

— Pas de soucis, tu as dit que tu m'aimais bien ça me suffit, lui dis-je en lui faisant un clin d'œil.

Je l'embrasse sur la joue et sors de la chambre un peu déçu mais soulagé. Je ne me suis pas pris un râteau, elle a juste besoin de temps. Je me sens bien pour aborder notre prochain match qui a lieu très bientôt.

21 juin 2018, stade d'Iekaterinbourg

Nous entamons l'hymne sur le terrain. Je me sens confiant pour ce match, il ne peut pas être pire que celui contre l'Australie. Fin de l'hymne, nous nous mettons en place et l'arbitre siffle le début du match. La première partie est rythmée par différentes occasions non abouties et un arrêt du notre super capitaine. 

Mais à la trentième minute, je croise le regard de Léana et cela me donne la force de continuer. J'inscris mon premier but dans la compétition quatre minutes plus tard. Le match se termine 1-0  pour nous. En rentrant au camp de base, nous fêtons la victoire dignement. Léana part se coucher. Elle est fatiguée. Juste avant de monter, elle m'embrasse sur la joue et dit au revoir aux autres. Lorsqu'elle part, tous les gars se tournent vers moi avec un sourire niais sur les lèvres. Qu'est-ce-qu'ils m'énervent ! Ils commencent à me poser pleins de questions à propos de Léana et de moi. Qu'ils peuvent être idiots et immatures parfois.

Le lendemain, Hugo reçut un maillot pour ses cents sélections. On est très fier de notre capitaine. On sait que l'on est qualifié pour les huitièmes de final. On peut relâcher la pression et s'amuser. Mais juste un peu car on a quand même une coupe à gagner...

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Vous avez assister à une grande avancée dans la relation de notre footballeur et notre journaliste.

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