09 | can't blame

134 35 2
                                    

CE MATIN en se levant, Wonpil a du mal à ouvrir les yeux dans sa chambre peu éclairée par les premiers rayons de soleil passants à travers les volets. Alors, pour se motiver, il regarde son horoscope. IL N'Y CROIT ABSOLUMENT PAS. Mais il a toujours une bribe d'espoir qu'un événement quelque peu inhabituel surgisse dans sa vie, d'une seconde à l'autre. Il n'attend que ça. LÀ SE TROUVE LE PARADOXE PARFAIT DU LYCÉEN.

« Dans un groupe de musiques il n'existe pas seulement le chanteur. Veillez bien à écouter les autres instruments également. »

Le brun arqua un sourcil devant son écran.

« — Comment ça, je ne prête pas assez d'attention aux autres ?

Il haussa furtivement les épaules.

— TANPIS.

Serait-il un frère et un camarade indigne ? Absolument pas. En tout cas, Wonpil n'avait aucun remord.

En arrivant dans les sombres couloirs de son établissement après avoir traîné des pieds bruyamment pendant vingt minutes, Il saisit avec difficulté quelques feuilles dans son casier, puis sursauta vivement.

— Tu ne fais définitivement pas assez de bruit, Dowoon. Je préfère largement le bruit de ton lourd sac heurtant le sol, que celui inexistant de tes pas discrets.

Le concerné se contenta de jeter son sac à terre dans un fracas remarquable, faisant sourire son interlocuteur.

— Dis, si tu étais un instrument de musique, lequel serais-tu ?

Le plus grand observa son camarade tel un psychologue en attendant sa réponse, carnet et stylo à la main, prêt à inscrire tous les détails inutiles que sa page encore blanche aurait l'occasion d'accueillir. Le noiraud semblait réfléchir sérieusement, avant d'enfin tendre un papier à son ami.

"Pour être honnête, je ne me suis jamais posé la question. Un instrument cassé, en tout cas."

Après avoir lu ces quelques mots, Wonpil releva lentement la tête vers son ami, le dévisageant lentement.

— Une batterie.

Le plus silencieux des deux fronça les sourcils, confus, alors que son camarade semblait fier de sa découverte.

— Tu es brusque, mais pas mélodieux. Discret tout en étant puissant.
Ça t'irait comme un gant, une batterie. »

Et alors que la sonnerie annonçant le début d'une nouvelle longue journée de cours retentit, deux sourires sincères se dessinèrent dans les couloirs encore plongés dans le noir.


NINETH, can't blame

Oops! This image does not follow our content guidelines. To continue publishing, please remove it or upload a different image.

NINETH, can't blame

𝐌𝐎𝐍𝐎𝐋𝐎𝐆𝐔𝐄Where stories live. Discover now