08 | who rejected me

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CE JOUR-LÀ, lorsque Wonpil se rend au lycée, son visage n'affiche aucune expression. COMME D'HABITUDE. À côté de sa jumelle qui est un véritable soleil ambulant, toujours de bonne humeur et rayonnante, le brun à l'air terne et mort en surface. MAIS IL BIEN PLUS COMPLEXE EN RÉALITÉ. D'un pas monotone, il s'apprête à affronter la dure routine qui le lasse un peu plus chaque jour. Il rejoint alors son ami près de son casier, toujours muni de quelques feuilles et d'un vieux crayon gris.

«— Tes ourlets ne sont pas de la même taille, Dowoon. dit-il en ouvrant son casier. J'aime énormément.

Le noiraud rit silencieusement en secouant la tête, haussant les épaules face à ces paroles.
Une émotion sembla faire une apparition sur le visage de notre protagoniste, mais disparut aussitôt.
Il sortit une boîte de chocolat au lait qui se trouvait dans son casier, soupirant, d'un air blasé. LA SAINT VALENTIN. Cela lui avait complètement échappé, mais sûrement pas manqué. De petits pas discrets passèrent derrière lui et, toujours en cherchant son livre d'anglais, il saisit le bras de la personne en question. Puis il se tourna nonchalamment vers elle, lui collant presque le paquet de sucreries au visage.

— Kwon Naeun, combien de fois va-t-il falloir que je te le dise ? Je déteste le chocolat au lait ! C'est pourtant pas si compliqué; si tu veux faire battre mon coeur, donne moi ta tartelette à l'abricot à la cantine, au déjeuner.

Puis il claqua la porte de son casier, reprenant la lecture de sa pièce de théâtre préférée sans relever une seule fois les yeux vers la jeune femme, dont les joues avaient pris une teinte rouge pivoine.

EN COURS D'ANGLAIS, Wonpil est complètement perdu, tout comme son voisin un peu plus discret. Sauf que Dowoon, lui, N'ESSAYE MÊME PAS, alors que le brun continue de travailler son ''american accent'' en se prenant pour Leonardo DiCaprio. Il faut dire qu'a côté de tous les efforts - bien qu'ils soient vains - de Wonpil, la vie de Dowoon ressemble plus à un film de Charlie Chaplin.

— Yo maaan ! Wow you're amazing, and your jawline is very hm cute. Yeah GREAT.

Quelques rires se firent entendre et, sur ce dernier mot que le brun avait prononcé bien trop fort, il tenta quelques clins d'œil en direction de son reflet dans le miroir plus ou moins bien caché dans sa trousse.
Son professeur d'anglais replaça correctement ses lunettes sur le bout de son nez en soupirant, ne réagissant même plus, étant désormais habitué à ce comportement quelque peu déroutant.
Un coup de coude le fit cependant sortir de son auto-contemplation, et son camarade préféré griffonna sur un coin de son cahier.

'' Tu sais, pour la saint Valentin... J'ai reçu une lettre.
+ vraiment, c'était pas terrible ton truc.''

Wonpil arqua un sourcil en le dévisageant rapidement, avant de lui répondre presque à voix haute:

— Bien évidemment. Tout le monde est dingue des personnes qui portent des chaussettes dépareillées. Et moi au moins j'essaye.»

Dowoon le regarda de travers en lui infligeant une petite tape sur l'épaule, lui faisant signe de baisser d'un ton, puis lui tendit une carte soignée, avec une écriture qui semblait familière au plus bavard. ÉTRANGEMENT TROP FAMILIÈRE. Et quand il lut le nom inscrit en bas du poème excessivement niais à son goût, il aperçut en lettres capitales, signé;

''KIM BORA''.


EIGHT, who rejected me

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EIGHT, who rejected me

𝐌𝐎𝐍𝐎𝐋𝐎𝐆𝐔𝐄Where stories live. Discover now