Apprentissage d'une enfant de 20 ans

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Hello les p'tits lapins !

Alors... Ça fait un moment que je n'ai pas publié sur du Miraculous, j'en suis désolé !

Mais maintenant, comme je n'ai toujours pas fini ma prochaine fic dessus, je vous poste un petit One-Shot que j'ai fait lire à certaines personnes. (en fait, elles ont lu seulement l'ébauche de cet Os, mais pas grand chose qui a changé !)

J'espère qu'il vous plaira, et ne soyez pas trop choqués !

Bisous sucrés !

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Ah, je suis bête. Je suis une sotte. Je suis une enfant de 20 ans, qui ne découvre qu'à peine les joies de la vie. A croire que je n'ai pas le droit de me plaindre. Les adultes ne peuvent comprendre les pensées d'une enfant de 20 ans. Ils ont eût cet âge, mais ils ont oubliés. Oubliés les problèmes que peuvent avoir une fille de 20 ans. Peut-être ont-ils raisons, mes problèmes sont peut-être insignifiants, et je suis peut-être encore qu'une gamine qui veut voir la vie en rose, comme un bisounours. Mais je sais très bien que la vie n'est pas de cette couleur qu'appréciait beaucoup Princesse Fragrance. Tout le monde a ses soucis, et chacun les règle comme il le peut. Sauf moi, petite chose fragile, qui ne comprends pas que souffrir est une grande partie de la vie. Je me sens seule, depuis bien trop longtemps.

"Tu as de bons amis, Marinette."

Me dit-on à l'oreille. Ce chuchotement incessant, est ignorant. Des amis ? Ils n'existent plus. Lady Wifi, Princesse Fragrance, Horrificator, Reflekta, Chronogirl. Je les ai effacés, car elles n'ont jamais existé. Je me suis rendu compte qu'elles n'étaient qu'une illusion de ma part quand Lady Wifi m'a férocement engueulé, et qu'elle a claqué la porte de notre collocation. Lady Wifi n'a jamais été Lady Wifi. Elle s'appelait d'un autre nom quand elle souriait, qu'elle m'aidait, mais je ne m'en souviens plus à présent. Elle est devenue sombre, elle devenue une fille trop sûre de sa vérité. En fait, chacune avait son surnom, mais plus son nom. Chronogirl, elle, rêvait de revenir dans le passé, revivre ses moments de joies avant que tout ne dérape. Chacune avait des rêves sombres, trop sombre pour moi. C'était peut-être pour cela que je suis tombée dans les abysses.

"Ton petit-ami est là pour toi."

Je l'ai effacé. Adrien n'était pas Adrien. Il était une fausse personne, qui cachait sa véritable nature derrière un sourire rassurant. J'ai horreur des menteurs. Il ne valait pas mieux que cette Lila, reine des menteuses. Il se cachait derrière son apparence de gentil garçon, mais n'assumait pas son côté blagueur, son côté normal en soit. Non, il voulait montrer qu'il était parfait.

"Tes parents, ils n'aimeraient pas te voir défaitistes."

Mes parents sont sous terre, là où grouillent vers et fourmis dans mon esprit. Ils ont décidé de laisser leur fille seule, et partir en voyage. Leur présence sur terre ne devrait plus être nécessaire. Pourquoi je suis indigne avec eux ? Parce qu'ils l'ont été au moment où mes rêves prenaient vie. Au moment de l'apogée de ma vie, ils disparaissent, sans laisser aucune trace. C'est à ce moment là que la tornade qu'est devenue ma vie est apparue. Que les déceptions s'enchaînèrent. Mes modèles avaient préféré laisser leur fille derrière, à se débrouiller seule, que continuer à l'élever.

"Ton coéquipier, dont nous entendons souvent tes louanges, ne compte-t-il pas pour toi ?"

Chat Noir est un Chat. Je ne peux pas l'effacer physiquement, comme les autres. Parce que tous les matins il est à ma fenêtre pour me laisser dans le silence. Il m'observe tousser, il m'observe souffrir, il m'observe pleurer. Mais jamais il ne bouge. Il reste là, assis comme un piquet, et quand je vais trop loin, il miaule deux fois. Je n'ai pu que le réduire en état d'animal. Un animal inoffensif, qui ne pourrait pas me mettre des bâtons dans les roues, qui ne ferait pas semblant de m'aimer. Qui reste silencieux pour une bonne raison.

"Et ta petite coccinelle ?"

Elle est plus là. Elle m'a quitté dès le départ de mes parents. Parce que je n'étais plus une fille aussi positive. Je la tuais à petit feu, jusqu'à que les fils qui tenaient ses bras se coupent. Elle vivait parce que je souriais, parce que j'étais heureuse et motivée dans tout ce que je faisais. Mais là voilà disparue. 

"N'es-tu pas Ladybug, la super-héroïne qui sauve les citoyens du Papillon ?"

 Je l'étais, je suppose. Mais les gens vous oublient bien vite, et je les ai oublié moi aussi. J'ai effacé les admirateurs, je les ai abandonnés comme un peintre qui abandonne une œuvre. En fait je vais reprendre cette réponse. Ladybug n'a jamais existé. Elle était qu'une mascarade de ma vie, qu'une illusion protectrice qui m'enfermait dans une bulle parfaite. Tous les matins, quand je me regarde dans le miroir, elle pleure, son masque disparaît, pour laisser place à juste Marinette. Une fille avec des problèmes.

"Quel est la vérité alors ?"

La vérité. Il y en a tellement. Parce que chacun a sa propre vérité. Je ne vous ai raconté que la mienne, mais d'autres seront toujours là pour faire une objection sur ce que j'écris. Des personnes bienfaisantes, comme mal intentionnées. Mais je n'ai qu'une chose à dire à celles-ci. J'ai pitié de vous. Comme j'ai pitié de moi. Parce que quelque part, dans le monde, des personnes positives avancent, passent par-dessus toutes les critiques, se prennent un obstacle en pleine poire, mais se relèvent en pansant leurs plaies. Ce sont ces personnes qui sont réellement Ladybug, car elles représentent un espoir.



Un bruit sourd résonna dans la pièce blanche, et la jeune fille, dans son lit, referma son carnet. Elle n'attendait pas de la visite, et ce long silence qui durait des mois lui fit lever un sourcil.

《- Marinette !》 S'exclama alors une brune en rentrant comme une furie dans sa chambre, se jetant dans les bras de la bleutée.

Elle ne prononça mot, et laissa faire la jeune fille. Après tout, elle avait peut être besoin de réconfort.



《- Je ne vous cache pas que je suis inquiète pour cette fille.》 Commença une femme habillée de blanc, parlant à un groupe d'amis. 《Depuis la mort de ses parents dans cet attentat, il y a plusieurs mois, elle n'est plus l'ombre qu'elle-même. La dernière fois, je suis tombée sur son carnet ouvert, alors qu'elle s'était endormie à sa fenêtre avec un chat, et j'ai découvert qu'elle parle de super-héros, mais de façon très péjorative...》

Un blond sorti du lot, posant sa main sur l'épaule de cette femme, comme pour la rassurer. La bande d'amis n'osa, bouger.

《- Ne vous inquiétez pas, continuez votre travail, je suis sûr que Marinette sortira bientôt de cet hôpital psychiatrique.》 Déclara alors Adrien avant de regarder la porte derrière laquelle se cachait sa frêle amie.

Il tentait de se convaincre comme il le pouvait, car celle qui faisait battre son cœur pour son imagination débordante, était derrière cette maudite porte d'hôpital, à souffrir, à s'enfermer dans une réalité qui n'était pas sienne.

Oui, elle est sortira, comme une héroïne dont ils avaient l'habitude de lire les aventures dans des bandes dessinées. Après tout, ces héros décrit dans son carnet, ne sont que le fruit de son imagination, pour se cacher derrière une protection, une bulle d'illusion. Un jour, ils se retrouveront tous les cinq, dans la chambre d'Adrien ou d'Alya, à relire ces bandes dessinées, ou à créer des scénarios trop hilarant pour être retenu comme une potentielle histoire de comic. Ils écouteraient le nouveau mix de Nino, ils rigoleraient quand Chloé critiquerait la tenue d'une des mannequins de son magazine favori, ou encore admireront le travail de leur petite tête bleutée sur sa dernière création.

« - Oui, nous retrouverons ces moments de complicités. » Murmura Adrien, faisant parcourir un frisson à Nino et Chloé. « Nous n'abandonnerons jamais Marinette. » 

Miraculous : Apprentissage d'une enfant de 20 ansWhere stories live. Discover now