Lucie

Deuxième Chapitre

Je suis dans ma chambre, comme à mon habitude, j'écris. Je ne cesse de penser à Lucie. J'étais hypnotisé par ses yeux et leur étrange couleur violette. C'est possible ça ? Des yeux violets ? Il me faut une réponse. J'ouvre alors mon ordinateur et lance le moteur de recherches. Cinq minutes plus tard je trouve un article sur lequel il est dit que ce phénomène est dû a une mutation génétique. Le gène d'Alexandria. Je survole un peu la page et apprends que la plupart des personnes atteintes seraient principalement des femmes. Elles seraient dotées de << super-pouvoirs >> comme un système immunitaire puissant et d'une durée de vie d'environ 150 ans. Elles possèdent également une peau extrêmement pâle et très peu de pilosité. J'y retrouve le profil de Lucie. Bien que Lucie ait des cheveux, mais ils sont fins, trop fins, et elle est incroyablement blanche. Elle reste tout de même jolie.

Il se fait tard, vingt-trois heures. Si mon père apprend que je suis encore réveillé, il recommencera à couper le courant. J'éteins tout et vais me coucher. Mon lit est glacé, les inconvénients de dormir dans un grenier. Je fixe les étoiles phosphorescentes sur mon plafond et les admire comme chaque soir, ça m'aide à trouver le sommeil. J'ai placé les étoiles lumineuses de sorte à ce qu'elles forment la constellation de l'aigle, ou d'Aquila pour les puristes. Mon but n'étant pas de représenter Zeus, mais l'histoire de Ganymède. Dans la mythologie grecque, Zeus aurait prit l'apparence d'un aigle pour kidnapper Ganymède afin qu'il devienne l'échanson des dieux dans l'Olympe. L'échanson, c'est le cobaye, il est chargé de servir ses supérieurs, il était littéralement soumis et devait parfois même goûter le vin au risque de se tuer. Je me reconnais dans Ganymède, qui est d'ailleurs porteur de la constellation du Verseau, que j'ai placé juste à côté d'Aquila, car il apportait l'eau à Zeus. Ganymède a été accueilli par Hébé, fille de Zeus, déesse de la jeunesse et de la vitalité.  Sauf que, d'après mon point de vue, la jeunesse, la liberté et la vitalité de Ganymède lui a été retiré afin de simplement servir Zeus. Vous comprenez où je veux en venir ? Je n'étais qu'un gamin plein de vie et on m'a retiré mon enfance dans le simple but de servir mes parents, dans l'unique principe de devenir soit-disant parfait. J'étais un bon cobaye, comme Ganymède... Mes yeux se ferment au fil de ma pensée.