13 Reasons Why

n*6, Marcus

C'était la saint Valentin. Du moins, elle approchait. Devine quoi ? J'étais seule. J'étais toujours seule. Jusqu'à ce qu'un rayon de soleil réussisse à traverser les ronces. Ces ronces ne sont autre que la morosité de ma triste vie.

- salut, as-tu dit.
- salut
- comment ça va ?
- écoute Marcus, je ne sais pas pourquoi tu es là, mais tu peux aller te foutre de quelqu'un d'autre, j'ai eu ma dose pour la journée.
- me foutre de toi ? Non ! Je voudrais t'inviter pour la saint Valentin si tu veux bien...
- euh... ok, ou sont les caméras cachées ?

Tu as ri.

- non pas de caméras, juste une bonne soirée tous les deux.
- pourquoi j'accepterai ?
- parce que t'es une fille trop géniale ?
- ok, raison valable. C'est d'accord.
- à demain soir, 18h30 ?
- 18h30.

Tu t'en es allé.

Je souriais, comme une idiote. Parce que quand vous êtes seul et que le rayon de soleil traverse les ronces, vous ne cherchez pas à savoir si ce que vous prenez pour le soleil n'est rien qu'un briquet ou une allumette au final. Vous vous contentez de ça. Je me suis contentée de ça.

Je me suis endormie vers 22h30. Le cœur plein d'espoir, la tête pleine de rêves. Je me suis réveillée avec de l'appréhension. Est-ce que c'était enfin fini, tout ça ? Marcus allait t-il me sortir de ce gouffre infatigable ? Je l'espérais. La journée se déroula simplement. Ça n'était qu'un journée, seulement quelques heures qui ne comptent pas plus que les précédentes. Il était 18h. Je devais me préparer. J'ai eu la tentation de faire un réel effort pour toi, marcus. J'ai eu l'intention de me coiffer avec sophistication, de me maquiller en tentant quelque chose de sensuel, ou de pailleté. Puis je me suis rappelée que je n'étais que moi. Que toute cette mascarade pendrait fin rapidement de toute façon. Un peu comme cendrillon, vous voyez ? Mais moi je n'aurais pas laissé mon soulier. Moi je serais partie sans laisser quoique ce soit derrière moi, sans laissez la possibilité au prince de me retrouver. J'ai réfléchi. Et je me suis dis que si tu étais réellement mon sauveur, ce n'était pas le rouge à lèvres qui te préoccuperait. Que tu es naïve Hannah.

Tu m'as récupéré chez moi. Et nous sommes allés dans un fast-food. Toute l'équipe de baseball était là. Mais je ne me suis pas méfiée. La soirée s'est plutôt bien passée. Tu étais intéressant. Mais tu as décidé de tout détruire. Tu as posé ta main sur ma cuisse et tu as essayé de monter plus haut. Sous les yeux attentifs des joueurs du bahut. Je t'ai dit non. Alors je t'ai poussé, et tu es tombé. Tu as hurlé que j'étais folle. J'étais morte de honte, et je voulais être seule.