Brothers Losing Control. (Terminé)

C H A P I T R E 32 :

J'essaie de me positionner un peu plus confortablement, Lydie et Cole me suivent dans ma manœuvre et s'installe sur le sol froid en carrelage de la grande cuisine. 

— Grouille-toi de revenir parmi nous Johnson, c'est pas le moment de te perdre. Marmonné-je. 

Tu t'inquiètes. Comme si j'en étais encore capable..

Je vois la main de Skylar bougeait suite à mes paroles adressées seulement à sa personne. Sa main cherche un truc, je ne comprends que quand elle me prends la main après maintes tâtonnements que c'était moi qu'elle cherchait.

Ce geste me place dans l'incompréhension, mais je ne me retire pas de sa petite main froide.

Je me fige quand elle la serre un peu plus. La chaleur reprend le dessus sur celle-ci, et sa froideur passe rapidement pour devenir légèrement chaude.

La réaction de Cole ne tarde pas, il fixe la main de Skylar dans la mienne, pas très étonnant.

Pourtant une chose me pose problème, pourquoi ma main et pas celle de mon frère ? Après tout, je suis odieux avec elle, et en plus celle de Cole est bien plus proche de sa position. Je crois-même — si je ne rêve pas, avoir vue la main de Skylar tâter d'abord Cole puis changer de direction. Comme a-t-elle fait pour savoir ? Elle a les yeux ouverts crétin. Mais elle n'est pas là, avec nous. 

— Ca va dûrer longtemps sa phase de transe ? Dit Kera, inquiète.

 Elle a de quoi s'inquiétée, parce que si Skylar y passe, elle aussi va y passer, croyez-moi. 

Soudain, un souvenir me revient, je me souviens bien que Skylar m'avait autrefois dis que ses parents étaient décédés dans un accident de voiture. Est-ce que c'est encore un putain de mensonge ? Non, ca m'étonnerait car sinon elle ne serait pas dans cet état légumineux. 

— Aucune idée, c'est à elle de décider. Réponds-je en gigotant. 

Je bouge inconfortablement, ouais, parce qu'on va pas dire que être par terre avec le corps de quelqu'un entre les bras, c'est super confortable. D'ailleurs, pourquoi tu l'as toujours dans tes bras ? 

J'hésite à la laisser par terre, quand enfin son corps commence à reprendre vie. Les yeux qui s'ouvrent encore plus grand qu'avant, sa main sert encore plus la mienne à pleine puissance jusqu'à rendre ses jointures blanches d'efforts. 

Elle cligne plusieurs fois des paupières ce qui prouve qu'elle se trouve bien de retour avec nous. C'est là que ses prunelles me frappent, quand on l'a retrouvés, elle avait perdue son étincelle. Mais là, j'en perds ma contenance, ses yeux sont redevenus les mêmes qu'avant, putain ! 

Je redoute la suite plus que n'importe quoi d'autre, et j'en ai bien raison car sa voix me fout une gifle en plein dans l'estomac.

— Taylor, chuchote-t-elle, les yeux embuées de larmes.

Sa deuxième main inutile tente de se frayer un chemin vers ma joue, à son toucher ma peau s'électrocute, ma vision se fait plus sombre. Je n'ai pas la réaction à laquelle elle devait s'attendre car je recule précipitamment sur le cul — au vrai sens du terme. 

— Taylor, reprend-t-elle. 

Elle prononce mon prénom avec une intonation tellement grave que je m'arrête de bouger, mais aussi de la regarder. Impossible. 

Je souhaite de tout cœur qu'elle arrête de me regarder avec autant d'intensité, mais elle fait tout le contraire, ce qui ne fait que redoubler son regard persécuteur sur moi.