Ma sœur est une YANDERE [FR]

Segment 34 : Manigance ?

Je ne comprenais pas. Qu'est-ce qu'elle faisait là ? Qu'est-ce que la fille qui m'a volé faisait là ?

En distinguant qu'elle portait une robe longue à manche longue bleu ciel avec des souliers vernis noir, je commençais à reculer, changeant de suite d'avis.

Cependant, en me retournant pour rebrousser chemin, la voix de Kinshige m'immobilisa.

"Diana-chan ! On est là !"

Trop tard.

Soupirant, je me retournais de nouveau, remarquant Kin s'approcher de moi, habillé d'une chemise de bûcheron rouge et d'un jean troué bleu, avec des basket noir.

"Tu nous avais pas vu ?" Me dit-il en se grattant la tête.

-Non, répondis-je en haussant des épaules, et qu'est-ce qu'elle fait là, elle ?

Je jetais un léger œil à Lucy qui nous regardait de loin, de manière pas très tranquille. Kin tourna sa tête vers elle, avant de me répondre :

"Relax, elle voulait te parler..."

Kin fit d'un signe de main à Lucy pour l'inviter à s'approcher. Je croisais mes bras pendant qu'elle s'avançait, de manière craintive.

Et à peine elle fut près qu'elle m'adressa directement :

"D-Diana-chan ! S'il te plait, écoute-moi ! Kinshige-kun m'a dit que le pendentif était à toi... Le collier... Je te jure que je ne te l'ai pas volé ! Je ne sais pas comment il est arrivé dans mon sac ! Il faut que tu me crois !"

-... Pour ça que vous m'avez fait venir ? Tsss... Une perte de temps.

Lucy : Diana-chan, je suis sérieuse !

Kinshige : Diana-chan, écoute-la s'il te plait. Je connais Lucy depuis des années, et elle est la fille la plus honnête que je connaisse.

Diana : Kinshige, mêles-toi de tes fesses.

Lâchais-je de manière froide, ce qui paralysa mentalement Kinshige, en vue de son regard surpris.

Je fis ensuite un pas vers Lucy, ne montrant aucune joie sur mon visage. Juste un mépris que je possédais très rarement. Sous l'ambiance du ciel qui devenait sérieusement noir avec les nuages, j'ajoutais en la regardant dans les yeux :

"Ma sœur t'a vue. Alors ne fais pas la fille innocente... Ma mère m'a donné ce pendentif juste avant de mourir de son cancer, il y a aujourd'hui 3 ans. Déjà que je ne suis pas d'humeur, que j'ai le mal du pays, alors ne m'énerve pas d'avantage. T'as de la chance que je n'ai pas porté plainte..."

-Je te jure, Diana-chan... Ce n'est pas moi...

Kinshige : Attends, attends, attends... Tu dis que c'est ta sœur qui l'a vue ?

Je regardais Kinshige en levant un sourcil, et relevant la tête.

"Oui, répondis-je, pourquoi ?"

Kinshige : Alors elle t'a menti, vue que ce n'est pas vrai !

Diana : Je t'ai demandé de ne pas t'en mêler...

Lucy : Il a raison ! Je n'ai rien fait ! Comment ta sœur a pu me voir faire un truc que je n'ai jamais fait ?!

Diana : Vous traitez ma petite sœur de menteuse ? Et pourquoi elle aurait fait ça ? Elle ne te connais même pas, enfin !

Lucy : J-je...

Diana : J'en ai assez entendue. A plus...

Sur ces mots, je commençais à m'éloigner, tête haute. Cependant, Kinshige me rejoignait en courant, ce plaçant devant moi pour me stopper dans ma marche.

"Diana-chan, fit-il, c'est Eri-chan qui t'a rendue aussi irritante ?"

-Fiche-moi la paix...

En m'apprêtant à le contourner, Kinshige me stoppa de nouveau en attrapant mon bras droit, ce qui me fit un volte-face en le regardant les yeux.

"Hé. Je ne vais pas me disputer avec toi non plus... Qu'est-ce que t'as ?"

Soupirant, je fis bouger mon épaule pour qu'il me lâcha, répondant ensuite à se question :

"J'ai le mal du Pays... Voilà ce que j'ai. En plus j'ai la déprime car ça fait 3 ans que ma mère est morte..."

-Désolé pour toi... C'est que ça m'étonne que tu réagisses comme ça. J'ai toujours pensé que tu étais une fille qui ne s'énerve jamais.

-Je suis une fausse calme... Et Eri a touché ma limite...

-Là dessus, je ne t'en veux pas. Je crois qu'elle a compris la leçon.

Kinshige fit un léger rire de moquerie en détournant le regard. De mon coté, je levais la tête en entendant un orage lointain.

"Merde, ajouta Kin, il va pleuvoir..."

-Je vais rentrer, moi.

-Tu veux que je t'accompagne ? J'habite plus loin, personnellement...

-Hein ? Hum, si tu veux... Et tu vas laisser Lucy toute seule ?

-Elle habite juste à coté de l'entrée du parc. Attends, je vais la prévenir.

Kin se mit alors à courir en direction de Lucy, pendant que je repris ma marche en direction de la sortie du parc. Kinshige me rejoint en courant quelques secondes après.

A deux, nous marchions ainsi sur le trottoirs, direction la maison. Mais d'un autre son d'orage, la pluie commençait à tomber fortement, alors que le ciel était si couvert de nuage qu'on ne voyait même pas un bout de ciel.

En sentant les gouttes contre ma peau, je levais la tête vers le ciel.

"Super..." Marmonnais-je avant de soupirer.

-Merde... On devrait se dépêcher avant d'être trempés...

-Pas faux.

Nous accélérions le pas. Pendant notre marche, Kin et moi entamions la conversation sur l'histoire du vol de mon pendentif.

"Je crois Lucy... Mais pourquoi ta sœur a dit qu'elle l'a vue faire...?" Dit Kinshige en regardant devant lui.

-Billy ne me mentirait pas.

-Peut-être qu'elle a confondue Lucy avec quelqu'un d'autre ? Genre, vue de dos...

-On peut changer de sujet, s'il te plait ?

-Ah euh... Désolé.

Je soupirais de nouveau avant de lever la tête pour la énième fois.

Mais je me sentis soudainement observée étrangement. Je tournais rapidement ma tête vers Kin, qui en effet, était entrain de me regarder.

Alors que je levais un sourcil, Kinshige détourna soudainement le regard.

"Un problème ?" Demandais-je.

-Euh, non non... Juste que t'as les cheveux trempés...

-Hm... Les tiens aussi.

-Ahem...

Il passa sa main dans ses cheveux en regardant devant lui. Je croyais même voir ses joues rougir.

Ainsi, Kinshige me raccompagna jusqu'à la maison.

Et au palier de l'entrée, je m'apprêtais à ouvrir la porte mais je m'attardais visuellement sur Kinshige...

"Tu veux pas entrer le temps que la pluie s'arrête ?"

-N-nan nan ! T'inquiète ! J'habite pas loin, de toute façon...

-Comme tu veux.

-Bon hum... On se voit demain ? Encore désolé pour Eri-chan.

-Ne t'en fais pas. Allez, à demain.

-A demain !

En entrant dans ma maison, je repensais à ma discussion. Il était normal que je défendais ma sœur.

Mais à ce moment...

Je commençais à comprendre que quelque chose n'allait pas.