ø.BONUS

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Des corps dansants et suants. Des soupirs résonnants et bruyants sous la lumière tamisé, troublée par d'autres effets de lumières. Une chaleur intenable et une musique assourdissante vibrant dans chaques tympan présents dans la discothèque bondé en ce vendredi de début de vacances d'été.

La plupart des personnes présentes avaient un grand sourire scotché au visage, s'embrassaient à en perdre leur souffle et buvait à en perdre leur raison.

Au bar, quelques personnes s'adonnaient à cette dernière activité, boire à en vomir son âme.
Mais parmi ces quelques personnes, un jeune homme étaient ici dans le but de vomir ses souvenirs douloureux, ses sentiments empoisonnés, ses peurs grandissantes, ses espoirs perdu à jamais et sa peine infinie. Il venait là dès qu'il pouvait tenir sur ses jambes, depuis deux mois. Depuis cet événement si choquant, si poignant. Depuis cet événement si triste, et ses répercussions effroyables qui touchèrent tellement de personnes, tellement de cœurs.

Notamment le siens. Son cœur à lui, était en charpie. Il ne l'entendait plus battre contre son torse, à part quand il arrivait au aurore et qu'il ne pouvait plus avaler quoique ce soit, et qu'il battait douloureusement contre sa poitrine. Mais pour l'instant, il pouvait encore boire, et il se soûlera tout les soirs, sans répit, jusqu'à la mort si il avait de la chance.

- Eh mec, l'interpella le barman, un œil inquiet posé sur la silhouette courbée, triste; ça fait un moment que je te vois ici, boire comme un trou. Tu veux pas en parler ?

Le corps imbibé d'alcool eut une secousse, un rire amer, faux, et releva ses yeux mis-clos et rendu rouge par l'eau de vie.

- En parler ? Il demanda d'une voix rauque, après quelques minutes. Et à quoi ça servirait ? Ça réglerait mes soucis ?

Le barman, d'abord étonné d'avoir reçu une réponse aussi vive et distincte, se suspendit dans son nettoyage de verre. Il se mordit la lèvre, hésitant quand à sa réponse, ne voulant pas dire quelque chose qui ferait exploser le corps imbibé de tristesse qui se frottait difficilement le visage. Ses cheveux bruns trop long lui arrivaient aux pommettes, masquant ce qui semblait être un visage beau, parmi les ravages de l'alcool et les cernes profondes qui marquaient son faciès malheureux.

- Je, je pense que parfois, en parler, vider son sac, ça fait du bien, tenta doucement le barman en reposant distraitement le verre à présent propre.

Quand le verre de son interlocuteur s'avança faiblement en sa direction, il empoigna une bouteille au liquide ambré et en déversa son contenu dans le verre.

Son client bascula la tête en arrière après l'avoir porté à ses lèvres brillantes, dévoilant ses traits tirés par le manque de sommeil.

Il se replaça dans une position confortable en posant sa tête lourde et brûlante contre le bois laqué du bar. Il soupira, ses pensées troublées, tournoyantes à cause du breuvage étourdissant.

- J'ai..., Il commença, hésitant, J'ai perdu l'être dont j'étais amoureux. Il a sombré dans la folie quand son amour l'a abandonné.

- Oh, laissa échapper le barman; Il...

- Il ne m'aimait pas. Il ne m'a jamais aimé, je crois. Pas comme moi je l'ai aimé. Comme je l'aime toujours malgré mes efforts, malgré toutes les merdes que j'ai essayé pour le sortir de ma tête.

Le barman avait posé ses mains à plat sur le rebord, une lueur à présent triste dans le regard. Une peine de cœur, un classique pour lui, qui en voyait beaucoup, noyant leur peine dans l'alcool.

- Il ne faut pas perdre espoir, tenta le barman aux mèches dorées. Son amour qui l'a quitté, il ne sait pas ce qu'il a raté, si tu pleure autant ton être aimé. Tu devrait le consoler, et être à ses côtés.

Your little tummy [v.min]Where stories live. Discover now