3 ; pivoine

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Une légère brise décoiffait Taeyong qui attendait nerveuses devant la façade bleue marine du petit magasin.
Les mains dans les poches et les yeux fixés sur le chewing-gum sale du trottoir, il attendait patiemment le retour de l'inconnu.
Soudainement, ten ouvrit la porte de la droguerie en fanfaronnant, tenant entre ses doigts la fameuse colle.

"-Et voilà ton problème est résolu! s'exclama t-il. "

Le pot de glue à la main il l'agita sous le nez de Taeyong, fier de sa trouvaille.
Mais le rouquin refusa de saisir l'objet,il tâta ses poches et en sorti un grand portefeuille brun.

"-Vous n'aviez pas à faire ça, je vais vous rembourser, bredouilla le plus âgé en fouillant le précieux morceaux de cuir

Ten fronça les sourcils, et contesta aussitôt le décision du roux.
Il plaqua le tube de colle contre le torse de son voisin.

-Arrête de dire des bêtises et prend le, si tu veux vraiment te faire pardonner, viens donc faire un tour au parc avec moi."

Ceci dit, il bifurqua sur l'avenue Magritte et apella Taeyong qui, surpris, n'avait pas eu le temps de réagir.
Après quelques minutes de marche toutes aussi animées par la conversation de l'argenté, les deux compagnons franchirent le grand portail vert du parc Jules Verne.

Taeyong demeurai silencieux, traînant les pieds dans l'allée près de la fontaine tandis que Ten pointait du doigt, un arbre, une fleur ou encore un oiseau.
Il connaissait toute les plantes, les noms latin, les senteurs, les particularités.
Les grands tilleuls qui surplombait l'allée n'avaient aucun secrets pour lui.
Il pointait du doigt de ciel, nomant les nuages.
Stratocumulus, cumulonimbus et altocumulus parsemaient le ciel automnal.
Taeyong, impressionné par tant de savoir ne disait rien et regardais le cieux avec de grands yeux attentifs.
Quelques secondes plus tard, ten reprennait en parlant de l'euproctis chrysorroea qui virvoletait devant eux tandis que le roux perdu ne voyait simple papillon blanc.
Ten avait une belle voix, une voix captivante, une voix à aimer.
Heureusement, car c'était un vrai moulin à paroles.
Un sage dans le corps d'un parfait idiot remarqua Taeyong.
Le bruit de leurs pas dans le graviers et leurs rires discret se mêlaient au bruissement du parc.
Soudain, une musique grésillante s'éleva dans l'air.
À travers un vieux haut parleur, une balade jouée par des violons résonnait sur la grande place.
Un peu plus loin, un carrousel s'était mis en marche.
Les chevaux de bois tournaient sous les lumières clignotantes et l'odeur ennivrente de la barbe à papa embaumait l'air.
Aussitôt, Ten entraîna Taeyong vers l'attraction en bois.
Leurs pas précipiter résonnaient sur le sol de dalles blanches, sous le regard étonné de la caissière.
Ten se présenta au guichet et demanda deux places pour un tour de manège tandis que Taeyong contestait la décision de l'argenté, prétextant qu'ils étaient trop vieux pour ce genre de choses.
Mais l'autre fis la sourde oreille et tout les deux furent bientôt assis sur un petit cheval de bois.

Le dôme colorée qui s'étendait au dessus d'eux s'illuminait de milles couleurs et le mécanisme des attractions s'enclencha brusquement.
Le Thaïlandais rit au éclat en voyant la mine déconfite de son voisin, emporté par les chevaux instables.
Mais bientôt un sourire orna la jolie figure de Taeyong.
Ten jouait à l'acrobate sur sa selle factice, sous les cris la bonne femme du guichet qui lui hurlait de s'assoir correctement.
Le carrousel tournait, la dame s'éssouflait et l'argenté se balançait en criant de joie.
Deux enfants se tenant par la main, regardaient ce spectacle l'air ébahi et amusés.
Quand la musique jovial s'arrêta, les deux compères s'empressèrent de filer, de peur de se faire rouspéter par la caissière au cheveux criard.
Ils sautèrent de leurs montures de bois et s'échappèrent, riant de leurs enfantillages.
À quelques rues de la, tout deux s'arrêtèrent pour reprendre leurs souffle

"-C'était drôle, haleta ten entre deux inspiration
-Très, répondit le roux
Un léger silence s'installa.
Le soleil commençait à se coucher, les écoles avaient fermées leurs portes.

-On se revoit demain ? lâcha soudainement ten, rendez vous au café de la place à 14h d'accord ? Je dois y aller, à demain

Et sur ces mots il parti en courant, laissant un taeyong déconcerté, les joues couleurs pivoine.






et voilà un nouveau chapitre pour me faire pardonner-

𝐋𝐄𝐒 𝐏𝐎𝐔𝐏𝐄𝐄𝐒 𝐕𝐈𝐃𝐄𝐒。ᵗᵉⁿ ⁺ ˡᵗʸWhere stories live. Discover now