ℳιlκ & ℋοηεγ [ηαмjοοη]

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Les grandes mains moites du jeune homme trahissaient sa nervosité, qu'il essayait pourtant tant bien que mal de camoufler. Des sueurs froides se firent ressentir dans tout son organisme, se mêlant à la sensation que procurait le combat entre son cœur et sa cage thoracique qui se déroulait dans sa poitrine. Ses poumons se remplissaient et se vidaient d'oxygène d'un rythme bien trop irrégulier et le garçon sentit une boule se former au niveau de son ventre.

Malgré tout, scotché à ses lèvres se trouvait un sourire euphorique, reflétant la frénésie qui l'animait à cette seconde précise. Il balaya ses alentours du regard ; il était bel et bien debout sur le palier de sa belle, au seuil de sa porte.

Il ne sait pas quelle force l'animait, il venait de trouver le courage de sonner à la porte de son appartement après près d'un an passé à l'observer au loin, à l'aimer en silence, à encore et toujours rêver d'elle..

Il ne tenait plus en place, fou de joie d'enfin pouvoir lui parler. Sa main s'approchait de la sonnette, il n'en était plus qu'à quelques millimètres. Une seule pression suffisait à amener sa belle à lui sans efforts.

Sans plus réfléchir, il pressa la sonnette d'une traite, de plus en plus redoutant.

Il ne fallut que quelques secondes pour que des bruits de pas parviennent à ses oreilles, d'une légèreté et d'une douceur inhabituelle. Elle ne devait sûrement pas porter de chaussures. Il se mordit la lèvre, inspirant et expirant bien trop fort sous les coups de son organe vital.

Il avait chaud, trop chaud. La scène se déroulait bien trop vite à ses yeux. Ses yeux visèrent la fameuse poignée, la voyant pivoter vers la gauche. La porte s'ouvrit alors sur la femme qu'il considérait comme la plus belle d'entre toutes, l'héritière de la beauté d'Aphrodite. Devant lui se trouvait le fruit de ses plus beaux rêves, sa raison de rester en vie et l'unique propriétaire de son cœur.

Les yeux de l'envoûté se baladèrent malgré lui sur la silhouette de la belle, s'attardant surtout sur les fins traits de son visage. Cela faisait bien un an qu'il ne l'avait pas admiré de si près, il la trouvait si belle...

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"𝘑𝘦 𝘮'𝘦𝘯 𝘷𝘦𝘶𝘹, 𝘫𝘦 𝘮'𝘦𝘯 𝘷𝘦𝘶𝘹 𝘵𝘦𝘭𝘭𝘦𝘮𝘦𝘯𝘵..

𝘑'𝘢𝘪 𝘣𝘪𝘦𝘯 𝘵𝘳𝘰𝘱 𝘮𝘢𝘯𝘨𝘦́, 𝘫'𝘢𝘪 𝘥𝘦́𝘱𝘢𝘴𝘴𝘦́ 𝘭𝘢 𝘭𝘪𝘮𝘪𝘵𝘦 𝘥𝘦 𝘤𝘢𝘭𝘰𝘳𝘪𝘦𝘴 𝘲𝘶𝘦 𝘫𝘦 𝘮𝘦 𝘴𝘶𝘪𝘴 𝘪𝘮𝘱𝘰𝘴𝘦́𝘦. 𝘗𝘰𝘶𝘳𝘲𝘶𝘰𝘪 𝘢𝘪-𝘫𝘦 𝘢𝘶𝘵𝘢𝘯𝘵 𝘮𝘢𝘯𝘨𝘦́ ? 𝘊𝘰𝘮𝘮𝘦 𝘴𝘪 𝘫𝘦 𝘯'𝘦́𝘵𝘢𝘪𝘴 𝘱𝘢𝘴 𝘥𝘦́𝘫𝘢̀ 𝘢𝘴𝘴𝘦𝘻 𝘨𝘳𝘰𝘴𝘴𝘦 ! 𝘘𝘶'𝘦𝘴𝘵-𝘤𝘦 𝘲𝘶'𝘪𝘭 𝘮'𝘢 𝘱𝘳𝘪𝘴 ? 𝘑𝘦 𝘥𝘰𝘪𝘴 𝘪𝘮𝘮𝘦́𝘥𝘪𝘢𝘵𝘦𝘮𝘦𝘯𝘵 𝘦́𝘷𝘢𝘤𝘶𝘦𝘳 𝘤𝘦𝘵𝘵𝘦 𝘦𝘹𝘤𝘦̀𝘴 𝘢𝘷𝘢𝘯𝘵 𝘲𝘶'𝘪𝘭 𝘯𝘦 𝘴𝘰𝘪𝘴 𝘵𝘳𝘰𝘱 𝘵𝘢𝘳𝘥, ç𝘢 𝘮'𝘢𝘱𝘱𝘳𝘦𝘯𝘥𝘳𝘢 𝘢̀ 𝘢𝘶𝘵𝘢𝘯𝘵 𝘮𝘢𝘯𝘨𝘦𝘳. 𝘐𝘭 𝘯𝘦 𝘧𝘢𝘶𝘵 𝘢𝘣𝘴𝘰𝘭𝘶𝘮𝘦𝘯𝘵 𝘱𝘢𝘴 𝘲𝘶𝘦 𝘤𝘦𝘭𝘢 𝘴𝘦 𝘳𝘦𝘱𝘳𝘰𝘥𝘶𝘪𝘴𝘦."

Ces sombres pensées étaient les miennes, baignant dans la rivière de réflexions qui traversait chaque jour mon esprit. À chaque fois que mon regard croisait mon reflet ou de la nourriture sous n'importe quelle forme, une petite voix murmurait dans mon oreille des pensées encore plus noires que celles-ci. Cette petite conscience a toujours raison, et je me dois de lui obéir au doigt et à l'œil. C'est d'ailleurs sous cette motivation que mes pas me dirigèrent vers la salle de bain. Les genoux posés à terre, je fixai les toilettes d'un autre déterminée et approchai mes doigts de mes lèvres.

Je fus stoppée par la mélodie de la sonnette qui m'arracha un violent sursaut. Je jurai intérieurement ; il est rentré plus tôt.. Je devrais faire ça pendant la nuit dans ce cas, espérons que je n'aurais pas digérée tout le repas entre temps.

À contrecœur, mes genoux se décollèrent faiblement du sol tandis que mon visage affichait une grimace de douleur que m'arrachait mon estomac. Le pas trainant, je me forçais à me sentir heureuse de sa venue. Aucune mauvaise émotion ne dois apparaître devant mon homme, hors de question qu'il ne se doute de quoi que ce soit..

Entre mes pas, mes pensées refusaient d'arrêter leur résonnance. Comme des petites voix, elles discutaient entre elles dans une murmure que seule ma personne pouvait entendre. Faire du sport pour maigrir, arrêter de manger, les remords face au fait d'avoir manger.. Les sujets que ces voix abordaient étaient toujours les mêmes et n'avaient que peu de différences entre eux.

Mais alors que je venais de tourner la poignée de la porte afin d'ouvrir celle-ci, un sursaut m'échappa tandis que les échos de ma conscience se turent. Mon corps se figea de surprise tandis que j'analysais la personne qui se trouvait sur le palier de ma porte d'un regard inquiet.

L'homme à qui je viens d'ouvrir n'est pas mon mari, ni une personne de mon entourage, ni même un voisin.. Serait-ce un nouveau voisin ? Ou un collègue de Jungkook ?

Qui qu'il soit, il reste un inconnu. Tandis que je l'analysais du regard de bas en haut, mon cœur se mit à battre légèrement plus vite de peur, cet homme semble si étrange.. La première chose qui me marqua était sa taille ; il était grand, très grand. Il était imposant à m'en intimider. Au vu de ses vêtements et cheveux entièrement trempés, j'en conclus qu'il a dû traverser durant un long moment la pluie qui inondait les rues en cette nuit de printemps. Son visage était d'ailleurs à moitié caché par ses cheveux blonds qui lui collaient à la peau, perlant au sol les gouttes d'eau qu'ils stockaient, et on pouvait apercevoir une bouche pulpeuse, un nez fin et..

Un œil.. figé sur moi. Il me scindait du regard, me fixant dans le blanc des yeux, comme s'il essayait de lire dans mes pensées. Je ne pus le regarder que quelques courtes secondes avant de rapidement détourner les yeux pour les poser sur l'horloge du salon.

00;09.. Bon sang, mais qui sonne chez les gens à une heure pareille ? Mon regard se posa timidement sur lui, ne voulant pas laisser paraître ma peur.

— Bonsoir..? Vous.. Hum.. Je peux vous aider ?