La boutique de jouets

Épilogue

Dix-neuf heure sonna. La boutique s'ouvrit pour la dernière fois de la journée. Les derniers clients avaient quittés la boutique depuis presque une demie heure et Jason s'attelait à replacer les jouets en place quand la clochette accrochée juste au dessus de la porte retentit.
Une petite fille d'environs huit ans s'avança dans la boutique, observant attentivement tous les jouets qui l'entouraient.
Jason cessa immédiatement son ouvrage, essuyant ses mains pour venir saluer l'enfant avec son sourire charmeur.

- Bonsoir ! Bienvenue ! Je t'en pris, prends ton temps !

La petite lui répondit d'un mince sourire et s'avança dans les rayons. Ses yeux brillaient face aux merveilles que présentaient les étagères. Tout était si beau et propre, au grand soulagement de Jason, car personne ne vit que dans la nuit, un désordre monstre s'était emparé de la pièce.

- Sais-tu ce que tu cherche ?
- Pas vraiment.

Il hocha la tête sans quitter son sourire et retourna vaquer à ses occupations, attendant qu'elle choisisse.

Finalement, quelques minutes plus tard, il lança un regard en direction de l'enfant qui avait les yeux rivés sur deux poupée toutes deux de la taille d'une fille de treize ans, le regard admiratif.

- Comme elles sont belles... a-t-elle soufflé.
- N'est-ce pas ? La brune s'appelle Aurore. La rousse Marie. J'affectionne beaucoup ces prenoms.
- Ils leur vont bien, avoua l'enfant.
- Mais... Tu sais... a-t-il commencé d'une voix devenant grinçante, posant une main griffue sur l'épaule de l'enfant. Je peux te rendre aussi belle qu'elles.

Autour de la demoiselle, tout tomba en ruine. Les étagères cédèrent, les jouets se brisèrent, une odeur de moisie s'empara de la pièce, les deux poupées laissèrent tomber leur tête sur le côté, un oeil de verre s'échappa de l'une d'entre elles, laissant apercevoir un autre oeil, injecté de sang, vide de vie. Tout devint simplement horrible.

- Qu'en dis-tu ?

L'enfant tourna son regard vers le vendeur qui avait prit sa monstrueuse apparence, lui offrant un rictus malsain.

- J'adorerais.