Chapitre 2 : Un monstre

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Aurore avait trouvé dans un carnet dans lequel elle y a écrit tout les événements de la veille et de la journée. Elle avait regardé sur Internet pour savoir si la boutique avait fait l'objet d'une enquête et était même retourné devant les lieux pour interroger les passants sur ce qu'ils savaient sur ce vendeur, mais que ce soit par témoignage ou sur Internet, ses recherches étaient nulles, et son enquête au point mort. La seule chose dont elle était sûre, c'était que cette trappe cachait quelque chose.
Soudain, elle eu une idée. Elle attrapa son téléphone et composa le numéro de sa meilleure amie, Marie. Elle était fan de paranormal, et ne pouvait s'empêcher de chercher toujours plus d'événements paranormaux afin d'assouvir sa curiosité.
Lorsqu'elle décrocha, Aurore lui fit un résumé de la situation, avant de lui exposer son problème.

« Je peux pas trouver le fin mot de l'histoire toute seule ! J'ai besoin de toi ! Il faudrait que tu y aille, dans cette boutique, et que tu pose des questions au vendeur pour qu'il...
- Pas question ! S'exclama son amie.
- Pourquoi ?!
- Je te signale que je les ai entendu aussi, les cris, la nuit dernière ! Il est hors de question que tu m'entraîne dans cette histoire ! De plus, explique moi ce que ça t'apportera de savoir ça ?!
- Mais ça me rends dingue, Marie ! Tu imagines si des gens meurent dans cette boutique ?! Il faut faire quelque chose pour l'en empêcher ! Insista Aurore.

- Et se battre contre un monstre vendeur ? Très peu pour moi. T'as quatorze ans, merde ! À quatorze ans on pense à bouffer, dormir et voir ses potes ! Pas à enquêter sur des meurtres ! C'est à la police de le faire !
- Tu vas me dire que ça te donne pas envie d'en savoir plus ? » Demanda Aurore.

Le silence se fit au bout du fil. Un soupire retentit, puis la voix de Marie revint.

« Bien sûre que je veux savoir... Mais si ce que tu as vue dans cette pièce existe réellement, alors c'est beaucoup trop dangeureux.
- Marie va me dire qu'elle a peur du paranormal, à présent ? »

Un deuxième silence prit place suivit d'un second soupir. Un sourire naquit sur les lèvres d'Aurore qui devinait déjà la réponse de son amie.

« OK. Je t'aiderais. Tu es allée voir aux archives de la ville ?
- Aux archives ? Non, pourquoi ?
- Quelle idiote... Tu interroge des gens, tu regarde sur Internet mais tu ne penses même pas aux archives. S'il y a déjà eu des faits similaires à la nuit dernière auparavant, alors la police a forcément enquêtée. Et si la boutique est toujours debout, ça signifie que soit le vendeur n'y était pour rien, soit elle a été racheté, ou alors, la police n'a rien trouvé. Et ça, ça sera forcément écrit sur le dossier.
- D'accord. Mais comment on y entre ?
- Tu demande à l'accueil d'avoir accès aux archives. Puis tu cherche le rayon qui a le plus de chance de l'avoir.
- Tu as raison. Je vais faire ça !
- Et moi je vais retourner devant la boutique pour surveiller le vendeur. »

Aurore acquiesça d'un mouvement de tête, consciente que son amie ne la voyait pas, et raccrocha. Elle prit un sac en toile, y rangea son téléphone et un carnet et se mit en route.

~~~

Marie était arrivée devant la boutique et s'était assise sur un banc devant, mit ses écouteurs et observa le vendeur.
Il ne ressemblait pas à tous ces autres vendeurs, et ça n'était pas qu'au niveau vestimentaire. Il semblait vraiment aimer son travail, il ressemblait a un grand enfant. Il allait personnellement chercher ses clients devant sa boutique, et tous repartaient avec un grand sourire.
Il avait vraiment l'air d'être un homme bien.

« Comme quoi, l'habit ne fait pas le moine. » Pensa Marie.

Le vendeur ressortit, et son regard croisa celui de l'adolescente qui se figea. Après quelques secondes d'échange mental, il esquissa un sourire avant d'entrer dans sa boutique dans un rire tonitruant.

Marie était devenue pâle, la bouche entrouverte, les yeux exorbités. Dans son regard, elle avait vu une lueur folle... Elle avait oublié de respirer, et son coeur de battre. Ce rire l'avait achevé. En l'espace de quelques secondes, elle eu l'impression d'apercevoir un monstre.

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