Chapitre 10 : Je suis un monstre

1.3K 146 116
                                    

OUI OUI OUI OUI (Julien Lepers Mode) vous ne revez pas, je suis là !!
(Bon pas trop parce que mes parents m'ont coupé internet mais bon...)
Voici le dernier chapitre. Il sera plus long que la moyenne, et je ferais un épilogue pour conclure l'histoire.

Elle se tourna et observa attentivement la trappe bleue.
Sa respiration devint dur à mesure que la peur s'insinuait dans ses veines. Lorsque celle ci s'ouvrit sur le le vendeur de jouets, son coeur menaça de s'arrêter. Il était terrifiant. Ses serres acérées, noires comme la nuit, ses blessures ouvertes et infectées, ses cheveux blancs comme la neige, ses yeux vert luisant tels ceux d'un loup... Et son rictus affreux, à vous glacer le sang...
Aurore regretta immédiatement son acte. Elle voulut rentrer chez elle, ou se réveiller de cet affreux cauchemar, mais elle était figée, incapable de faire un geste.
Ricanant, Jason s'approcha d'elle, tendant une griffe vers sa gorge, quand quelque chose s'écrasa sur son crâne dans un grand fracas, le faisant tomber sous la violence du choc. Derrière lui se tenait Marie, tremblante, tenant une énorme poupée de porcelaine au crâne défoncé, la robe ensanglantée. Son regard effrayé se posa sur son amie qui amorça un pas pour aller la serrer dans ses bras, mais Jason se releva au même moment, tournant son regard enragé vers la nouvelle arrivante.

- Tiens... Tu es finalement revenue ! s'est-il exclamé en tendant ses bras vers elle. Je désespérais de te revoir.

Aurore paniqua, craignant pour la vie de son amie qui reculait, des larmes de terreur roulant sur ses joues.
La jeune fille attrapa l'arme qu'elle avait voler au père de son amie et tira sur le vendeur, qui se prit la balle dans l'épaule. Marie se figea, plaquant ses mains sur sa bouche, et Aurore recula doucement tendis que le vendeur se tournait encore plus lentement, le regard si sombre qu'il aurait pu la tuer immédiatement.

- Tu veux jouer ? a-t-il marmonner d'une voix grinçante avant d'éclater de rire.

Il se précipita soudainement sur Aurore qui hurla et l'évita, s'enfonçant dans les rayons de la petite boutique. Ce dernier la poursuivit, renversant ses jouets, riant aux éclats comme si tuer était la chose la plus drôle qu'il connaissait.
Marie était sortie de sa paralysie, voyant sa meilleure amie se faire courser par ce monstre. Elle hésita un peu mais sauta au bras de Jason qui rit encore plus fort.

- Un peu de tenue voyons ! Ton amour peut bien attendre que je m'occupe de cette jolie Aurore !!!

Et sur ces mots, il claqua des doigts. Marie s'écroula au sol tel un pantin désarticulé, inconsciente. Le vendeur laissa de nouveau entendre son rire grinçant et Aurore tenta de se précipiter vers son amie, mais le monstre l'attrapa par la gorge et la souleva.

- Ton amie est morte très chère ! s'est-il exclamé.
- C'est faux !!! J'ignore ce que vous lui avez fait mais vous mentez !!!

Le regard pleins d'excitation du vendeur vint lui serrer la poitrine. De sa deuxième main, il claqua à nouveau des doigts et Marie se redressa dans des gestes robotiques. Elle se planta devant Jason, droite, le regard vide, la peau aussi pâle que de la porcelaine.

- Ton amie est morte, elle est ma merveilleuse poupée à présent.
- Non... Vous mentez !!! hurla Aurore, presque à bout de souffle, les larmes roulant sur ses joues.
- Elle est ma poupée parce que TU l'a abandonnée !
- Je... Non... a-t-elle soufflé. C'est faux...
- Ta lâcheté a créé ma merveilleuse poupée ! Très chère, a-t-il grincé à l'intention de Marie. Emmène la jusqu'à mon atelier.

Puis il laissa tomber Aurore qui reprit son souffle avant d'être brutalement soulevée par Marie qui la jeta sur son épaule. Elle hurlait et se débattait, mais rien de fit ciller la jeune fille qui s'enfonça dans la trape, dans les couloirs décrépit à l'odeur renfermée.
Elle la forca à s'asseoir sur un fauteuil en bois noirci par le sang des précédentes victimes avant de lui attacher les mains et les pieds. Jason se plaça face à elle, attirant Marie contre lui avant de déposer un baiser dans ses cheveux et l'admirer de haut en bas, un rictus admiratif collé au visage. Voyant cela, Aurore ne pu s'empêcher d'être jalouse, sans réellement savoir pourquoi.

- N'aie crainte jolie demoiselle. Tu seras bientôt aussi belle que ma délicieuse poupée.

Cette dernière tourna son regard vide vers Aurore. Son petit sourire parfait la figea tant elle le trouvait malsain sur le moment. Ses larmes coulaient toujours sur ses joues et son regard ne quittait pas son amie.

- Pourquoi t'as fais ça... Pourquoi ?!

Sa voix se déchirait à mesure qu'elle voyait son sourire. Le rire de Jason retentit à nouveau, et il prit la parole.

- Elle n'est pas consciente. Comme je te l'ai dis, ton amie est morte. Je lui permets simplement de reprendre son corps pour te donner l'espoir que tu ne l'as pas abandonnée.

Chaque fois qu'il disait qu'elle avait abandonné Marie était un coup de poignard supplémentaire. C'était vrai, et la honte l'empoisonnait déjà suffisamment. Le regard froid de Jason considéra longuement celui de Aurore qui céda finalement.

- Tuez moi... Faites vite... Je vous en supplie...

La rage gagna Jason qui approcha son visage à quelques centimètres de celui de sa prisonnière.

- Comment oses tu nous supplier d'abréger ta vie ?! Tu es à ce point lâche pour t'abandonner toi même ?!
- Tue moi ! Tue moi maintenant !!! a-t-elle hurlé, ne tenant plus.

Le ricanement de Jason retentit quand il se redressa pour réfléchir. Son regard brilla lorsqu'il eu sa merveilleuse idée, et il attrapa son poignard pour lui entailler différentes parties du corps, évitant volontairement les points mortels tel que la jugulaire.

- Ça, c'est pour Jason premier du nom ! Celle ci pour Jules, et ça, c'est pour moi !!!

Il conclue sa phrase en hurlant et planta son poignard dans son avant bras, la faisant hurler de douleur.

- Menteur !! a-t-elle hurlé à son tour, agonisante. TU es toutes ces personnes !!! Tu es un démon, un monstre !!!
- Quelle perspicacité, je suis impressionné ! a-t-il lancé en récupérant son poignard. Marie, enferme la dans une pièce. Nous verrons combien de temps elle tiendra sans manger et boir.

Sauf que Marie ne bougea pas. Le créateur de jouet tourna son regard agacé vers elle et avant qu'il ne puisse réagir, il sentit une lancinante douleur dans la tête. Marie avait reprit son corps, et avait attrapé un autre poignard pour le lui planter dans le crâne, le considérant d'un regard plein de haine. Ce dernier écarta les yeux, se laissant tomber au sol, sans vie.
Marie se précipita vers son amie qui était à présent à peine consciente, la douleur étant insoutenable, et la détacha.

- Tiens bon... Je vais te sortir de là, je te le promet...

Elle la prit sur son dos, Aurore ayant toujours été beaucoup plus légère que Marie.

- Je suis désolée... marmonna Aurore. J'ai... Je n'ai pas su te protéger...
- Tu n'avais pas à me protéger... Tu en as déjà trop fait pour moi...

Elle arrivèrent enfin à la sortie. Marie poussa Aurore par la fenêtre et sortit à son tour, observant les premiers rayons du soleil qui perçaient les nuages. Il devait être quatre heure du matin. Marie était exténuée. Elle reprit Aurore sur son dos et se mit à courir loin de cette maudit boutique, cherchant quelqu'un qui pourrait les aider.
L'air était frais, Aurore agonisait, mais l'une comme l'autre se sentaient tellement plus légères. Elles poussèrent des petits rires, observant ces rues commerciales qui, bientôt, se réveilleraient, et partirent en direction de l'hôpital, non loin de là.

Un nuage passa au dessus d'elles, assombrissant le paysage, et un vent plus frais se leva. Aurore tremblait, et Marie faiblissait, lorsque derrière elles retentit un ricanement.

- Tu l'as si bien dis toi-même, très jolie Aurore. Je suis un monstre.

La boutique de jouetsWhere stories live. Discover now