Chapitre 4 : L'enfoiré

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Sam

Arrivé au milieu des escaliers je repérai Arya avec ce crétin de Martin Lestache, se tenant vraiment très près d'elle. Elle n'avait pas l'air ravie de cette proximité, pour mon plus grand bonheur. Je savais que Lestache était son patron, j'allais souvent à sa galerie acheter des oeuvres pour mes clients qui voulaient leur villa déjà décorée. Mais jamais je n'avais aperçu Arya, au contraire Lestache me collait des escorts dans son bureau. Comme si j'allais acheter plus parce qu'il invite des putes à nos entrevues. Quel sous-merde !

Mon attention fut retenue par des amis qui me saluèrent, le temps de me retourner j'avais perdu Arya de vue.

- Me revoilà bébé, susurra une vois criarde dans mon oreille.

Je me retournai et me retrouvai face à Clara. Encore et toujours elle. Elle sourit à mes amis en se présentant comme ma copine.

- Oui c'est très sérieux entre nous, ça fait déjà un moment que nous sommes ensemble. C'est l'amour fou, un coup de foudre comme dans les films.

Bon Dieu que j'avais honte. Mais je ne voulais pas l'humilier devant eux alors je m'excusai et l'emmenai dans la jardin loin du brouhaha de la fête.

- Clara. Pour la dernière foutu fois : nous ne sommes pas ensemble. Nous ne l'avons jamais été. Et nous ne le serons jamais. Tu me dégoutes, toi et tes allures de fille facile ultra superficielle. En plus d'être insupportable tu n'as rien dans le crâne. Je ne veux plus jamais te revoir ici.

- Mais Sammy, mon bébé, tu ne penses pas ce que tu dis. Tu as trop bu. Tu veux une petite pipe pour te détendre ? Parce que tu à l'air à cran là tout de suite.

Je reculai en serrant les poings. Elle ne comprenait rien ! Je ne voulais pas être violent envers elle alors je retournais dans la maison. Mais cette trainée me crispais !

- Eh bien alors qu'est-ce qu'il se passe ? Me demanda Marc en me voyant renfrogné.

- Devine. Je viens de déballer à Clara tout ce que je pensais d'elle, et elle me répond qu'elle va me sucer pour me détendre !

- Tu es sûr de ne pas vouloir accepter ? Se moqua Marc. Ce n'est pas une proposition que l'on refuse quand même !

Je lui donnais une bourrade en le traitant de con et il passa un bras autour de mes épaules en m'amenant vers le bar.

- Un Glenfiddich, commandai-je au barman que j'avais engagé pour la soirée.

- Monsieur je ne peux pas vous servir ce whisky, j'ai du Dalmore ou du...

- Je suis Samuel Coddington. C'est moi qui vous ai engagé.

J'avais délégué à mon assistante l'organisation de cette soirée, et les consignes attribuées au barman, notamment de ne pas servir certaines bouteilles de ma collection personnelle dont le Glenfiddich faisait partie.

- Oh bien sûr monsieur, excusez-moi, avec toutes les personnes je n'ai pas fait attention que c'était vous, se confondit en excuse le jeune tout affolé.

- Il n'y a pas de mal. J'attends mon verre.

- Je vous sers de suite.

Il descendit dans la cave et revint avec un verre. Il ajouta un glaçon et me le tendit.

Je m'empressai de boire une gorgée. La brûlure réconfortante du whisky m'apaisa. Marc me regarda et sourit.

- Et tu ne trinques même plus ? Décidément Clara a le don de te faire perdre la tête.

Je riais de bon coeur et trinquai avec mon meilleur ami.

- Au nom du verre, du vice et du Saint Whisky !

RésilienceWhere stories live. Discover now