Résilience

Chapitre 1 : LE revoir

Arya

Septembre

- Prête ?

- Un dernier coup d'oeil dans le miroir et c'est parti !

- Vu comme tu es moche on est loin d'être partie !

Alice me fit un clin d'oeil, cette chamaillerie était notre rituel quand on se préparait à sortir. Ce soir nous allions faire la fête. J'avais enfilé un jean moulant et des escarpins rouges, assagis par un chemisier blanc, le tout était simple mais sexy.

- On va trop s'éclater, en plus les potes de Sam sont à tomber tu vas voir il n'y a que l'embarras du choix !

Je souris, Alice court toujours auprès des garçons et se fait avoir à chaque fois, elle est trop naïve pour voir que les mecs n'en veulent qu'à son cul, et malgré mes recommandations elle finit toujours par écarter les jambes pour le premier connard venu.

- Je ne cherche personne moi ! Je vais encore devoir te surveiller en plus, je la taquine en lui donnant un coup de coude.

- Roh merde Arya éclate toi un peu pour une fois !

- Ce n'est juste pas mon truc de sortir avec un mec pour une soirée.

- Ok ok ! Dit-elle en levant les mains comme pour se rendre. Mais ça fait combien de temps que ta grotte n'a pas été visitée ?

- Ali !!! M'écriai-je gênée.

- Quoi Arya c'est bon j'aurais pu être bien plus explicite, m'informa-t-elle en roulant des yeux. Combien de temps ?

Je ne répondais pas, elle connaissait très bien la réponse, alors elle continua :

- Alors c'est ce que je dis : amuse-toi un peu.

- Ecoute Alice je t'adore mais je n'en ai juste pas envie c'est tout.

Le sujet était clos, laissant derrière lui un léger froid entre Alice et moi. Notre chanson préférée tournait en boucle et on pouvait entendre le refrain entêtant de Sia passer sans qu'aucune d'entre nous ne parlât. Alice essaya de briser le silence qui s'était installé entre nous :

- En tout cas c'est cool que Sam me laisse amener une copine avec moi !

Sam. Samuel Coddington, le grand frère d'Alice, aussi insupportable que sexy. Le genre d'homme devant lequel toutes les filles se pâment, espérant qu'il les remarque. Et moi j'en suis folle depuis mes seize ans, mais il ne m'avait jamais regardée. Il n'a beau avoir que quatre ans de plus que nous, il nous a toujours prises pour des gamines Alice et moi. Nous étions les petites soeurs envahissantes. J'étais étonnée qu'il nous invite à sa soirée, bien qu'agréablement surprise cependant.

Alice se dandinait devant le miroir en ajustant sa robe lamée ultra moulante.

- Ry ! Tu ne va pas mettre ça quand même ! S'exclama-t-elle en jaugeant mon chemisier blanc et mes stiletto rouges.

- Pourquoi ? C'est quoi le problème ? Lui demandai-je en haussant un sourcil.

Je me sentais bien dans cet ensemble, classe et chic. Je n'aimais pas trop montrer mon corps, sûrement un reste de mon enfance où je devais cacher mes bleus. Et puis j'avais quelques petits complexes. Qui m'a foutu d'aussi gros seins ? Ils détonnent sur ma petite silhouette. Je ne me trouve pas forcement grosse mais je suis loin d'avoir la taille mannequin d'Alice. Elle était le stéréotype de la jeune fille bourgeoise, mannequin, jolie, bronzée, habillée à la dernière mode dans des fringues de créateur. Elle était magnifique avec ses grands yeux marrons et ses cheveux blonds bouclés. Le portrait craché de sa mère.