▪ Bonus 1 : 30 octobre ▪

2.1K 128 21
                                    

Sirius était seul, assis sur l'une des fenêtres du sixième étage. Il avait forcé la porte d'une des salles - dans la mesure où l'on peut forcer une porte dans le monde des sorciers- et était rentré. Il aurait pu se mettre dans l'un des couloirs mais il aurait pris le risque de croiser un de ces stupides préfets et il n'était pas sûr de savoir se contrôler ce soir.

Le 30 octobre. La veille d'Halloween pour beaucoup mais pour Sirius, ça rimait avec toute autre chose : l'anniversaire de son père.

Il le détestait, ô ce qu'il pouvait le haïr, mais peu importe ce que diront les autres, il restait son père. Sirius n'avait aucune affection pour lui, bien au contraire, et le vieil homme le lui rendait bien d'ailleurs mais...ce jour avait son importance pour Sirius.

Il lui rappelait tout ce qu'il n'avait pas eu, tout ce que sa famille ne lui avait pas apporté. Qu'est-ce qu'il enviait James, absolument jamais il ne l'avouerait devant lui, il avait déjà assez la grosse tête comme ça, mais James avait la vie que Sirius rêvait de mener.

Sur certains points du moins, parce que se faire gifler à longueur de journée n'était pas son idéal rêvé, mais sa liberté lui plaisait.

Encore un résidu de ses parents, il avait passé son enfance isolé des autres, simplement lui, ses parents, Regulus et parfois ses cousines Narcissa, Bellatrix et Andromeda. Sirius n'était pas habitué à la population avant Poudlard. Sa mère ne l'emmenant plus avec elle lors des réceptions par peur de son comportement : sûrement un des seuls bons choix qu'elle est fait dans sa vie.

C'était un miracle que lui et James c'étaient si merveilleusement bien entendus tout de suite. Sirius ne comprenait toujours pas l'atome crochu qui les avait attiré l'un vers l'autre mais il en remerciait la molécule -pour rester dans la métaphore- car il ne pouvait rêver meilleur frère de cœur.

Mais ces simples pensées le menèrent à repenser à ce jour. Le 30 octobre. Parfois, Sirius se disait que si il avait été dans une famille différente, sa vie aurait été différente.

Le Sirius Black actuel n'aurait pas existé. Sirius Black tout simplement n'aurait pas existé. Il aurait pu être Sirius Londubat ou Sirius Prewett ou Sirius McKinnon, Sirius Evans ou même Sirius Potter. Le voilà le rêve le plus profond de sa vie : être son meilleur ami, son frère.

Sirius n'aurait échangé leurs places pour rien au monde, imaginer James vivre sa vie était plus qu'un supplice, personne ne méritait une telle famille.

Simplement, Sirius aurait aimé être réellement le grand frère de James. Il se rappellerait toute sa vie du jour où il avait débarqué chez son meilleur ami, trempé par la pluie et par les larmes.

La façon dont Euphemia, bien que malade l'avait serré dans ses bras comme une vrai mère. La façon dont Fleamont avait quitté son travail, bien qu'étant un travailleur haut placé au ministère, pour venir les rejoindres. La délicatesse qu'il avait eu de ne pas paraître alarmé et la façon calme avec laquelle il avait posé sa main sur son bras et lui avait sourit comme un vrai père l'aurait fait.

Ces mots qu'il avait prononcé "tu seras ici chez toi jusqu'à temps que tu en décides autrement Sirius". Et la façon avec laquelle ils n'avaient fait aucune remarque quand ils s'étaient éclipsés à l'étage avec James alors que tous deux avaient sacrifiés une partie de leur journée pour lui.

Voilà des parents parfait, voilà une vie parfaite. Sirius l'avait effleuré du doigt pendant un certain temps en cohabitent avec les Potter. Mais qui le connaissait un temps soi peu le savait : Sirius déteste dépendre des gens.

Ça aussi, ça lui venait de son père. Enfin de sa famille. Il détestait quand son père lui rappelait que sans lui, il serait incapable de se nourrir ou de répondre à n'importe quel besoin essentiel qui lui permettrait de survivre.

Les maraudeurs : méfaits accomplis. [Terminée]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant