The Curfew: Chapitre 9:

Start from the beginning
                                    

-Allez-y les gars! Dit-il, d'une manière théâtrale. Continuez sans moi, remplissez la mission que le patron vous a confié, ce fut un plaisir de travailler avec vous... adieu.

-Noooon! Cria sbire 1.

-T'inquiète, frère, on va te venger! Répondit sbire 2.

Oh que c'est beau, pensé-je. Je me frappe mentalement. Ce n'est pas le moment! Focus! Soudain, sans faire exprès, je donne un coup dans la cuisse d'Aaron en essayant de me tourner vers les deux connards et celui-ci titube, puis on s'étale sur le trottoir.

-Merde!

Les deux hommes s'approchent vers nous en se frottant les mains et en ricanant:

-À nous quatre maintenant...

Je pourrais me battre, mais ma cheville est éclatée et Aaron semble fatigué d'avoir couru en portant mon poids durant tout ces kilomètres parcourus. On recule tout les deux, jusqu'à atteindre le mur d'un bâtiment. J'ai tellement peur pour mes yeux que mes mains tremblent et ma mâchoire claque. Je m'accroche à Aaron-qui ne semble pas aussi effrayé que moi- comme une bouée de sauvetage en exauçant une dernière prière, celle de pouvoir emporter mes jeux-vidéos au paradis et si je survis, éventuellement pouvoir partager ma cellule de prison avec Aaron.

Soudain, deux grands faisceaux lumineux nous aveuglent. Ce sont des phares de voiture. Tout le monde se tourne vers la source de lumière et une silhouette semble descendre du véhicule. Dieu! Dieu est venu pour nous sauver! Mais plus la forme s'approche plus je semble la reconnaître. Mais... Mais... C'est... c'est... (La silhouette s'approche encore plus) ...Mason? Que fait-il là? Avant même que quelqu'un puisse bouger, il crie:

-Police! Je les ai trouvés, c'est bon! On peut les menotter!

Quoi? La police? Brusquement, les deux hommes sursautent:

-Merde! Alex nous avait dit de ne pas avoir d'ennuis et de ne pas nous faire prendre! En plus on a déjà un blessé!

-Vite on se tire!

Et ils prennent leurs jambes à leurs cous. C'est-quoi-ce-délire? C'est trop facile! Je lève les yeux vers notre sauveur, ébahie.

-Qu'est-ce que tu fais là? Comment tu nous as trouvé? Où est la police?

-Je me rendais chez toi, je vous ai vu sur la route et il n'y a pas de police.

-Vraiment?

Soudain, ça fait tilt dans ma tête. Il a fait semblant d'appeler la police pour effrayer nos agresseurs et ces deux abruti l'ont cru. Je me tourne vers Aaron en riant:

-J'y crois pas! On est toujours vivants!

Mais celui-ci était loin de vouloir rire. Il arborait une expression furieuse, presque haineuse. Il avait une lueur dans ses yeux que j'avais déjà vus, auparavant. Quand Mason l'avait agressé la première fois, le jour où tout ce merdier a commencé. Il se lève et attrape ce dernier par le col, et d'une manière habile, le plaque au mur.

-Hé! Dis-je en me levant à mon tour et en me précipitant vers eux.

-Alors quoi, Davis? Dit Mason d'un ton provocateur. Tu veux te venger? Vas y, frappe moi. Défoule toi si ça te chante.

Et sans hésitation, le poing d'Aaron s'abat durement sur la joue de Mason.

-Aie! Mais ça fait mal! Je pensais que t'allais pas me frapper! Je n'étais pas sérieux.

Aaron lève son poing une seconde fois mais je l'arrête.

-Laisse tomber, ça n'en vaut pas la peine. Wester nous a surement dénoncé à l'heure qu'il est, alors rentrons avant que la police ne vienne vraiment.

The CurfewWhere stories live. Discover now