Chapitre 2

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Kévin gara la voiture sur le parking et nous nous dirigeâmes vers l'aéroport. Il y avait un monde fou, c'était impressionnant ! Après avoir enregistrés nos valises, nous montâmes dans l'avion. Le vol n'allait durer seulement que deux heures ce qui quand même arrivait à me faire angoisser. Surtout que si l'avion venait à avoir un problème et qu'il faille sauter en parachute comme dans les films d'action, dans mon cas, ça allait être un peu compliqué !

J'allais avoir deux heures pour repenser à Diego, me remémorer les bons moments passé avec lui, deux heures insoutenables à ressasser tout le mal que j'avais ressenti en me retrouvant debout en face de lui et deux heures interminables en revoyant l'image horrible de cette voiture noire percutant mon corps et s'en allant lâchement, me laissant sous la pluie, immobile telle une proie au bord de la mort.

**

Los Angeles était une ville incroyablement vivante tout ce qui manquait chez moi à San Francisco. Nous avions passé une semaine de folie tous les quatre, mais tout le monde savait que toutes les bonnes choses avaient une fin. Pour notre dernière journée, Kévin proposa d'aller à la plage la plus connue de Los Angeles : Venice Beach.

-        Vous pensez qu'on sera dans la même classe ? demandais-je en me frayant un chemin sur le sable

-        J'espère ! lança gaiement Maddie en étalant sa serviette à côté de moi.

-        Eh ! tu fais exprès ! cria Kévin, tu nous envoie tous le sable dans la gueule !

Maddie le regarda un sourire malicieux au coin des lèvres. Kévin se leva suivi de près par Julien. Les deux se regardèrent et se lancèrent rapidement dans une course effrénée à la poursuite de ma meilleure amie, qui bien entendu termina à l'eau ! Étant restée à l'ombre, j'explosai de rire face à la situation plus que comique. Maddie se débattait tandis que les deux costauds tentaient une fois de plus de la jeter à l'eau. Alors que je riais aux éclats, deux filles blondes absolument magnifiques l'une que l'autre passèrent devant moi en remuant leurs croupes. Elles cherchaient visiblement une place sur laquelle poser leurs paires de fesses siliconées. Je les suivais du regard et elles se plantèrent devant moi comme si j'étais un objet non identifié sur une plage. Elles me toisèrent méchamment du regard avant que l'une d'entre elle ne s'exclame :

-        Tu peux te pousser on va s'installer là !

Face à mon regard incrédule, l'une des deux blondes pouffa de rire et je répondis immédiatement :

-        Les places sont déjà prises, vous n'avez qu'à aller un peu plus loin.

-        Je suppose que les handicapés ne se baignent pas, alors dégage et laisse-nous la place.

Le terme « handicapé » me fit mal, mais en aucun cas je n'allais leur montrer mes faiblesses. Quand elles virent que je ne comptais pas bouger ne serait-ce qu'un seul petit doigt, elles se mirent à m'insulter et la plus grande en taille me menaça même. Depuis quand des gens vous agresse pour une place sur la plage sérieux ?

Sans plus tarder, Maddie revint suivit de Kévin et Julien. Les deux pimbêches quant à elles dévisagèrent ma meilleure amie. Toutes deux ricanaient du fait qu'elle soit rousse, une particularité chez elle qui la rendait absolument sublime. Ni une ni deux je m'avançai vers elles, déterminée à régler leurs comptes une bonne fois pour toutes à ces garces.

-        Je peux savoir quel est votre problème ? lançai-je agressivement

Les deux blondes me regardèrent de haut avec un regard médusé et pouffèrent de rire ce qui commençait à me faire bouillonner. S'il y avait bien une chose que je détestais par-dessus tout, c'était qu'on se moque de mes amis.

-        Vous avez tellement rien à faire de votre vie que vous êtes obligées de critiquer, mais vous ferez mieux de vous regarder, il suffit d'une aiguille et hop tout le silicone se dégonfle ! alors je préfère être handicapé comme vous dites plutôt que d'être gonflé avec du plastique ! ajoutai-je immédiatement.

Mes amis explosèrent de rire face à ce que je venais de rétorquer, mais visiblement, l'une des deux blondes n'avait pas le même sens de l'humour et se leva précipitamment prête à me mettre une gifle !

-        C'est bon Mathilde arrête ! lança sa copine.

Cette Mathilde ne me lâchait pas des yeux, elle me provoquait et montrait les dents comme un petit chihuahua. Le plus drôle c'est qu'ils aboient pour rien car dès que vous tapez du pied ils s'en vont en courant ! Maddie s'interposa avant que ça ne dégénère :

-        Mila laisse-les tu perds ton temps avec ces pauvres filles.

Nous regagnâmes notre place, rassemblâmes nos affaires et partîmes à l'hôtel où nous séjournions. Il était tant de partir et de rentrer à  San Francisco.

Coupable malgré moi [terminé]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant