Isaac Ryce, Tome 1 : Style Of Love (Auto-édition)

Chapitre 4.1 (nv)

Isobel sort la première. Elle s'arrange puis traverse le parking. Je remarque une voiture que je n'avais jamais vue avant non loin de là. À l'intérieur se trouve la nouvelle, Enabella James, qui m'observe. Je l'ignore et sors de mon véhicule. Une idée me traverse l'esprit. La pire idée que je n'ai jamais eue auparavant. Je suis sûr de moi. Cela va marcher ! Mais pour cela je vais devoir être discret. Si je me loupe on va me traiter de fou ! Je mettrais mon plan à exécution après la pause de quatre heures. J'ai dans le but de ramener cette chère nouvelle pour en apprendre un peu plus sur elle.

C'est complètement fou ! Je n'arrête pas de me faire trente-six mille scénarios. Depuis samedi et ce baiser volé, cette jeune femme envahit la moindre parcelle de mon cerveau. Ce que j'ai ressenti ce jour-là, ses frissons, cette envie de vomir me manquent. C'est probablement stupide. Elle a dû me jeter un sort avec ses yeux bleus.

Arrivé à mon bureau, je me mets immédiatement au travail. Au bout d'une bonne heure, ma porte s'ouvre d'un coup. Elle claque contre le mur. Je découvre Marc qui est hors de lui. Ses poings sont serrés et ses yeux lancent des éclairs. Je replonge ma tête sur mes affaires.

— Je ne sais pas à quoi tu joues Isaac, mais je ne vais pas te supporter plus longtemps ! s'écrit-il.

Je soupire et relève ma tête vers lui. Je n'ai absolument rien fait, du moins pas encore.

— De quoi parles-tu ?

— Tu te fous de ma gueule ? Ils en parlent de partout !

— Sérieux, qu'est-ce qu'il se passe ?

Les traits de mon ami se font plus durs. Il fait quelques pas lourds jusqu'à mon bureau. Ses mains se plaquent contre le bois alors qu'il se penche sur moi. À cet instant, je ne le reconnais plus. J'ai l'impression de revivre la scène de l'hôpital, quand je me suis réveillé et que j'ai vu des inconnus prétendre me connaître.

— Tu le fais exprès ou quoi ? T'as mis tout en place depuis le début ? Isobel m'a tout dit Isaac. Je ne te pensais pas capable de vouloir ruiner le travail de ton ami !

Je suis totalement perdu pour de bon. Je ne comprends pas de quoi il parle. Si c'est une blague, il a intérêt de s'arrêter là. Je sens déjà mon sang bouillir dans mes veines. La colère monte en moi à une vitesse. Il sait très bien que je suis capable de me défendre. Je pourrais le mettre KO en seulement quelques instants.

Le fait qu'il soit debout et qui me regarde de haut commence à me faire chier. Je me lève, envoyez bouler ma chaise qui s'écrase au sol et approche mon visage du sien. Marc a un rictus d'énervement sur sa lèvre inférieur qui se retrousse. On dirait deux chiens prêts à se battre.

— Je ne vois pas de quoi tu veux parler, grogné-je.

— Ah ouais ! Je vais te rafraîchir la mémoire mon vieux. Samedi, tu as profité pour donner à Charnelle Attraction le but de notre projet. C'est bon, ça te revient là ?

J'arque un sourcil et pars dans un rire. Il est vraiment bon acteur ce mec !

— Putain, soufflé-je. Tu m'as fait peur mon con. J'ai cru que t'avais vraiment un truc contre moi.

Son visage se décompose littéralement sous mes yeux.

— Tu te fous de moi ? s'écrit-il.

— C'est toi qui m'as pris pour un con. Je n'ai rien dit à personne. Samedi soir, j'ai uniquement baisé deux salopes. Si tu veux en être sûr, mon GPS pourrait peut-être te le prouver.

Je parle maintenant sèchement. Je n'aime pas ses insinuations stupides.

— Pourquoi tout le monde parle du film alors ? Pourquoi Isobel m'a-t-elle...