Chapitre 6 -Tifa- /Un retour en chanson.\

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Je suis seule, encore aujourd'hui, derrière le comptoir du bar qui est le mien. Un verre a la main, chiffon dans l'autre. Ce dernier est trempé à force de nettoyer ces stupides récipients où l'odeur d'alcool est encore présent même après plusieurs lavages depuis le petit matin. Je ne fais que ça, laver, essuyer, frotter jusqu'à ce que ça brille, poser, en prend un autre. Tout les habitués sont là aujourd'hui, certain viennent même me voir pour savoir ce que j'ai, surtout à cause de mes cernes bien plus grandes que d'habitude. Comment voulez vous que je dorme ? Cela fait bientôt 5 jours que cet homme à lunette qui hante mes rêves les plus beaux est parti, je n'ai aucune nouvelle depuis, il est peut être mort ?... Nan nan il ne faut pas penser à ça, il est fort, je ne devrais pas...

"Ba alors beauté ça pas l'air d'aller ? Ton gars à vis est absence encore c'est ça ?"

Je relève la tête pour voir l'idiot qui ose me donner ce surnom stupide mais, une fois l'énergumène aperçu, un triste sourire prend place sur mon visage fatigué. "Reno... Qu'est ce que tu fais là ? Tu ne devrais pas être parti depuis un petit moment ? Toute la Shinra est à la recherche de Sephiroth si je ne me trompe..."

"T'inquiète pas pour moi ! C'est moi qui pilote l'hélicoptère, ils peuvent pas partir sans moi." Un large sourire lui traverse la figure. Quel idiot celui là... Reno est un grand ami, il vient souvent prendre des nouvelles sur le bar, sur les autres membres d'Avalanche ou même pour savoir comment je me porte. Je lui ai beaucoup parlé de Stein, je sais qu'il peut comprendre ça... Même si ça l'a bien étonné de savoir qu'un homme faisait battre mon cœur.

Nous avons discuté toute la mâtinée et aucune trace d'alcool, il ne faudrait pas qu'il crash l'hélicoptère cet andouille. Aucune trace d'alcool et aucune de Stein... Reno m'a promis qu'il ferait son possible pour le retrouver, c'est un homme de parole, j'ai confiance. Cela fait à peine 10 minutes que je suis seule que je me sens encore plus vide qu'avant... Le bar s'est vidé doucement, il reste seulement un petit couple au fond du bar, que ça me dégoute ! Les voir se bécoter, s'enlacer et se dire des mots doux, que de mensonge... Cette petite blonde, qui parait aux premiers abords la plus sage des deux, ne semble intéressée que par le "beau corps" de son compagnon. Je me demande bien comment Stein est sans sa blouse et son pull... Raaah nan il faut que j'arrête d'imaginer c'est pas bien ! Aller calme... Son petit ami, qui lui sourire tendrement, à l'air de l'aimer, même si il meure d'envie de... "La prendre sur la table" ? Hey pas dans mon bar ! Nan mais pour qui ils se prennent !? J'ai pas envie de nettoyer derrière eux ! Alala... L'alcool peut faire bien des choses, je ne savais pas que ça pouvait donner... aussi envie. Enfin, ils peuvent bien faire ce qu'ils veulent, qu'ils profitent, mais pas dans mon bar !

20 heures sonnent sur le grand clocher de Midgard, tout les buveurs sortent un par un, jusqu'à laisser enfin la pièce vide et sale. Je soupire longuement avant de sortir de derrière le comptoir. "Il faut que je pense a me racheter à manger, et aussi des huiles essentielles pour le bain, en rentrant je me glisse dans la baignoire ! Je suis épuisée." Tout en rangeant les tables et les chaises, nettoyant et préparant la pièce pour le lendemain, je me répétais ma petite liste de cours dans ma tête. Je fini par en avoir marre de répéter toujours la même chose, alors pour changer d'air je tape un coup sur la radio qui se mis à chanter un air doux. Je ne connais pas du tout les paroles mais la chanson est si douce, si jolie, je me met à danser comme une idiote avec mon balai dans tout le bar.

"Tic tac tic tac, ding dong ding dong." Quelques petits pas par là, par ici, demi tour, petit saut et tour sur moi même. C'est idiot mais si agréable de danser. "Lalala mmm dididita Patchwork Staccato !" Eeet final ! Même après que la chanson soit fini je continue de la fredonner, elle reste dans la tête.

C'est avec cette petite mélodie que je fini de tout ranger et m'avance vers la porte pour fermer le bar une bonne fois pour toute. En la fermant, elle se bloque d'un coup. Une grande main munie d'une cicatrice pleine de points de sutures vient d'attraper la vieille porte de verre, faisant claquer la carte "open" contre ma cuisse avant de reprendre sa place initial. "Stein !? Comment ??..."

Je n'en reviens pas, il est là, face à moi, prennant mes mains tremblantes dans les siennes et y dépose un doux baiser à chacune, faisant rater un battement à mon pauvre cœur. "Excuse moi du retard, ils ont été plus difficile à trouver que je ne le pensais."

Je ne peux plus retenir ma joie ainsi que mes larmes, je lui saute littéralement au cou sans vraiment pouvoir me contrôler. "Enfin ! Tu m'as manqué ! Tu n'aurais pas dû, comment as tu fais pour revenir en un seul morceau ? Tu vas bien j'espère ? Tu as pu manger pendant ces 5 jours ? Viens je vais te servir un verre, tu as l'air fatigué ? Cela fait combien de temps que tu n'as pas fermer l'œil ?"

Mon interrogatoire se coupe en voyant Stein tituber comme jamais. Il a les yeux vitreux et semble faible, que lui est il arrivé ? Malgré son état pitoyable, il a un sourire tendre, un des plus beaux qui me gonfle le cœur. "Je vais bien, Tifa." Bien ? Tu es sûr que c'est le bon mot ? Ne vois tu pas comme tu tremble ? Je m'inquiète tellement ! Mais à croire que mes inquiétudes étaient bel et bien réel... Sans que je ne comprenne comment ni pourquoi, l'homme qui vient de supprimer une trentaine d'hommes de sang froid ainsi que mes cauchemars s'écroule, presque inconscient, dans mes bras.

Mes larmes de joie deviennent tout de suite plus amer, plus chaude et me brûlent les yeux. La panique m'envahie sans que je ne sache quoi faire. "Stein ! Réveille toi, est ce que ça va ? Répond moi !" Je l'emmène du mieux que je peux jusqu'à une table, prennant conscience quelques minutes plus tard qu'une longue trainée de sang s'échappe de son torse et goutte de façon régulière sur le sol. Je l'installe, dos au bois froid de la table, lui retirant sa blouse et son pull pour voir l'étendu de ses blesser. Sans grande surprise, il est couvert de cicatrice du même genre que le reste, une marque de fabrique je suppose ? Il n'est pas beaucoup blesser, du moins ce n'est pas la première chose qu'on remarque quand il est torse nue... Raah pourquoi je rougie autant moi !? Je cours chercher quelques bandages et de l'alcool pour le désinfecter, autant que ce bar serve à quelque chose. Les blessures ne sont pas très profondes, je devrai pouvoir le soigner rapidement et il sera sur pieds bien vite je pense, je l'espère de tout cœur...

Un Verre De TropDonde viven las historias. Descúbrelo ahora