Chapitre 3 -Tifa- /Première soirée avec lui.\

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"Oh nan... Il est déjà trop tard..."

Me voilà bloquée devant le bar qui est le mien, dehors sous la douce lumière des étoiles de printemps, à force de regarder cet homme et d'essayer de comprendre le pourquoi du comment mon cœur devait finir par sauter par terre avec cette vitesse insupportable sous ma poitrine, l'heure a tourné et mon train est déjà parti. L'homme, dont je ne connais toujours pas le nom, est toujours a coter de moi, il n'arrête pas de tourner sa grosse vis avec ce cliquetis infernale et les yeux perdu dans le vide.

"Et bien, c'est une belle nuit on ne devrait pas se plaindre, c'est agréable de se balader par ce temps." Lance-t-il accompagner d'un petit sourire rêveur, laissant tomber sa vis pour sortir une cigarette, l'allume, tire une bouffée et laisse la fumer s'échapper d'entre ses lèvres d'une manière si familière, si douce, c'était apaisant. Jusqu'à ce que le petit vent présent tourne et me renvoie toute la fumer dans le visage.

"C'est pas bien de fumer, c'est mauvais pour la santé" Je ne peux pas m'empêcher de penser entre deux toussotement que je travaillais dans l'endroit le plus mal sain qu'on puisse trouver ici, entourer d'alcool, de tabac et d'homme mal intentionnés.

"Tu ne devrais pas travaille dans se bar, c'est mauvais pour ta santé"

J'aurai du me douter qu'une remarque allait se faire mais c'est toujours désagréable de savoir qu'on a tord. Je soupire longuement, laissant un petit nuage de vapeur devant mon visage qui parti se mélanger à la fumer de la cigarette à coter de moi. Nous n'étions pas proche mais c'est comme si nos respiration se rencontrai à chaque fois sorti dans l'air, c'est étrange de penser à ça tout de même.

Je m'assois sur le bord de la fenêtre, en aillant dégagée quelques mégots autour de moi pour trouver une quelconque place propre mais c'est difficile d'avoir un espace sain dans ce genre d'endroit, et la pierre est si froide ! Ça me glace les cuisses, quelle idée d'avoir une jupe aussi courte. Je tourne la tête vers le haut du bar pour voir l'enseigne qui brille doucement, il est assez vieux et je n'ai jamais eu le temps ni les moyens de tout rénover, "Le 7ème Ciel" commence à avoir besoin d'un sérieux coup de neuf.

"Le 7ème Ciel, c'est étrange comme nom de bar, c'est toi qui l'a choisi ?" Pendant ma réflexion solitaire sur mon bar, j'avais presque oublier que j'étais accompagnée. Que répondre à ça ? Je ne peux tout de même pas dire que mon ancien patron, si on peut appeler ce genre de personne ainsi, avait trouvé un bar à vendre et qu'il m'avait dit qu'une jolie femme "aux courbes élégante et raffinée comme toi ne peux pas laisser cette affaire passer, tu auras beaucoup de clients", et c'est ce que j'ai fais. Je n'avais quasiment plus d'argent, c'était le seul moyen que j'avais pour gagner à peu près ma vie, je ne le regrette pas, j'ai de l'argent et un logement, je vie tranquillement je trouve.

"Pourquoi cela vous intéresse ? C'est juste un nom de bar." Si il cherche à faire la discution c'est raté, j'ai loupé mon train à cause de lui et il voudrait parler tranquillement ? Il peut aller voir ailleurs pour faire la causette, je dois encore ranger et nettoyer le bar. Mais je dois avouer tout de même que je suis plutôt heureuse d'être coincée ici avec lui, il avait l'air de vouloir parler de plusieurs​ sujets importants et c'était peut être le moment pour entamer une discutions dessus ? Et puis il faut bien passer la nuit maintenant. "Venez, je dois préparer le bar pour demain, autant que mon arrêt forcer ici serve à quelque chose."

Aussitôt dit, aussitôt fait. Je m'occupe de nettoyer les tables, le bar et les verres sales pendant qu'il ramasse la petite fortune tombée par terre et de remettre à leur place les chaises et les tables qui ont été déplacée à son arriver. Il a l'air calme et songeur vu le silence presque total qu'il y a, mais ses yeux sont beaucoup trop noir et chaque meuble repositionnés doit lui rappeler le spectacle de tout à l'heure. Presque une heure plus tard sans un mot de dit, le bar est de nouveau prêt à accueillir les clients.

"Tifa." Il fini par briser la glace en tirant un tabouret devant le comptoir, sa voix est presque tremblante, on dirait qu'il va m'annoncer qu'il va mourir. Je me contente de bouger un peu la tête, toujours concentrée sur le dernier verre à nettoyer pour qu'il continue sa phrase. "Est ce que tu sais qui je suis ?"

Je me bloque quelques instants, qui est il ? Je n'en ai strictement aucunes idées. J'ai toujours cette impression de déjà vu à ses côtés mais impossible de savoir son nom ni pourquoi j'ai ce sentiment. Je pose mon verre à sa place, laisse tomber le chiffon sur le coin du comptoir avant de mis accoudée pour le regarder. Il a l'air presque paniquer, à l'attente d'une réponse affirmative mais je ne peux pas la lui donner. "On devrait se connaitre ?"

Un lourd silence se place entre nous, ses yeux se foncent en même temps de descendre sur le bois vernie, ses poings se serrent, laissant apparaître ses veines gonflées sous sa peau. Je ne sais pas quoi dire, de peur de le déranger dans ses pensées, j'ai dis quelque chose de mal ? Je suis désolée, j'aimerai savoir mais je ne me rappelle pas t'avoir déjà vu, aide moi je t'en prie !

"Tout ce temps que tu as passer en ma compagnie, tout ces moments passés ensemble, tout ces rires, ces pleures, ces baisers, tu as tout oublié ?" Sa voix devient plus grave à chaques petits bouts de phrases prononcée, je n'arrive pas à savoir si il est en colère ou triste, peut être les deux ? Il attrape mes deux mains d'un geste rapide, me faisant reculer d'un pas, il va me frapper c'est ça ? Qu'est ce que je dois faire ? Ne me fais pas de mal... Sans que je ne comprenne pourquoi, il dépose un doux baiser sur le dos de chacunes. "Comment tous ceci est arriver..."

Je me sens rougir, perdre presque l'équilibre, je dois m'asseoir. Comment ça des pleures ? Je ne pleure pas, je suis une battante, une guerrière, je ne pleure jamais. Et ces baisers ? On s'est déjà embrassé ? Je n'en ai aucun souvenir... Je m'avance vers une table machinalement, attrape une chaise et m'y assoie lourdement, accompagner de cet homme en blouse blanche impeccable, avec comme seul décoration les mêmes points de sutures que ceux de son visage tendre.

"Tifa, répond moi, est ce que ça vas ? Tu as besoin de boire quelque chose ?"

"Allez fouiller dans le bar et apportez moi le truc le plus fort que vous trouvez."

Il soupire, partagé entre la désolation et la tristesse. "Ça va finir comme l'autre soir, tu ne devrais pas."

L'autre soir ? Je ne me souvenais de rien ? Il se souvient de quelque chose lui ? Dit moi ! "Dis moi de quoi tu te souviens !"

Il eu un mouvement de recul avant de rire doucement à ma demande si soudaine, pourquoi rit-il ? Il n'y a rien de drôle la dedans ! "À vrai dire, je ne me souviens pas beaucoup de cette soirée moi non plus. Je sais juste qu'on a beaucoup bu, qu'on a..." Son sourire et sa rougeur sur ses joues voulaient tout dire, nan arrête de sourire c'est gênant ! "Enfin tu dois avoir compris."

"Et c'est tout ? C'est juste une grosse gueule de bois qui me rend amnésique à se point ?" Je suis déçue, dépitée. Je ne peux pas dire qu'il n'y a rien de grave, j'ai quand même couché avec quelqu'un que je ne connais pas alors que j'étais saoule mais mon impression de déjà vu vient seulement de là ? Je suis pourtant sûr du contraire. "Je veux savoir la vérité."

Son sourire devient alors plus triste, nostalgique, comme si il repensait à de bons moments, mais les quels ? "Je m'appelle Stein, le Docteur Franken Stein, nous avons été ensemble pendant assez longtemps jusqu'à ce que tu veuille retourner ici, à Midgard. Je t'ai suivis sans vraiment que tu le sache, on s'est retrouvés ici ce soir là, dans ton bar. Tu avais les yeux plein de larmes et..." Il pris mes mains, passant ses doigts entre les miens et faisant glisser son pouce sur leurs dos.

Il avait l'air si triste et tout ce qu'il disait paraissait si réel, je les serrent doucement pour qu'il continue. "Tu étais malade, tu avais implanté des tonnes de matérias dans tout ton corps, et tu m'as demandé de t'opérer. Pour que la douleur soit moins présente tu as bu, énormément, je n'ai jamais vu quelqu'un boire autant. Avant de te soigner, tu as voulu "profiter une dernière fois" comme tu as dis."

Je n'arrive pas à croire tout ce qu'il me dit, je ne me souviens de rien, même si j'ai quelques images qui me reviennent en tête, ça doit être seulement mon imagination et rien de plus ! Mais si tout cela était vrai ? Si j'avais vraiment fais tout ça ? Si nous avions vraiment vécu tout un tas de choses ensemble ? Mais je ne me souviens pas, pourquoi ? Il doit avoir si mal... Je m'en veux...

Un Verre De TropOù les histoires vivent. Découvrez maintenant