Dimanche 24 décembre.

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« Je commence à mettre la table, maman ?

Mais il n'est même pas dix heures, Jimin ! Rigola ma mère. Personne n'arrivera avant vingt heures, repose-toi !

Mais non, on a des tas de trucs à faire !

Nous allons nous en sortir ! Mais si tu veux vraiment avancer quelque chose, tu n'as qu'à te mettre aux entrées.

Oh oui, bonne idée ! »

Elle rigola doucement et je filai vers le frigo.

[...]

Il était à peine seize heures lorsqu'on sonna à la porte. Je relevai le visage de mon plat de petits toasts, surpris, et mon regard croisa celui de ma mère.

« Tu n'avais pas dit vingt heures ? Lui demandai-je.

Si.

Je vais voir ! Lança mon père.

Merci ! »

Je t'entendis longer le couloir et je repartis à ma disposition de petits carrés de saumon fumé sur les toasts beurrés. En entendant mon père prononcer le nom de notre visiteur surprise, je me ruai hors de la pièce, les bras contre moi et les mains en l'air.

« Hyung ! Mais pourquoi t'es là ?

Tu ne répondais pas à mes messages, alors j'imagine que tu étais occupé.

Ba c'est le cas, et ça ne répond pas à ma question !

Je me suis dit que tu avais peut-être besoin d'aide.

Quoi ? Mais non ! Tu vas voir ce qu'on a prévu en plus, tu n'auras plus aucune surprise !

Arrête de râler, Jimin. Rigola mon père. Tu n'arrêtes pas de stresser en te disant que tu n'auras jamais fini à temps, alors sois reconnaissant.

Exactement ! Sourit Hoseok. Allez, je vous aide ! »

Mon père le laissa rentrer et je le regardai retirer ses vêtements et les déposer dans l'entrée avant de me rejoindre. Mouais.

« Bon ok, suis-moi.

Oui chef ! »

Je me retournai rapidement pour ne pas qu'il voie mon sourire, et je filai à la cuisine. Il me rejoignit rapidement et posa sa main droite sur mon épaule droite.

« Wow, tout ça !? Bonjour madame !

Bonjour Hoseok. Sourit ma mère. C'est Jimin qui a encore vu les choses en grand. »

Ils continuèrent de discuter, puis Hoseok alla se laver les mains avant de se poser en bout de table pour commencer à m'aider. Sa présence à côté de moi me chatouillait le ventre, et me faisait stresser. On était le 24. Noël, c'était demain. Il fallait que je lui dise demain. Qu'est-ce qui allait se passer ? J'avais peur. Tellement peur...

« Oh ! M'exclamai-je en relevant la tête.

Qu'est-ce qu'il y a ? Me demanda ma mère.

Rien, rien. Je reviens tout de suite ! »

Je me lavai les mains rapidement et filai vers l'entrée. Je mis mes chaussures sans les lasser et pris la clé de la boîte aux lettres, avant de sortir. Et une fois devant la boîte, je l'ouvris, la main tremblante. Ma lettre était là. Je la pris et l'ouvris, grelottant sous les flocons qui tombaient encore un peu.


« Bonjour Jimin. Aujourd'hui nous sommes le 24 décembre. Le message que tu lis aujourd'hui est le dernier. Est-ce que tu es triste ? Est-ce que tu as peur ? Est-ce que tu appréhendes ? Parce que c'est mon cas. Je pourrais te dire à quel point je t'aime dans ce dernier message, même si tu l'as sans doute déjà compris, mais je ne le ferai pas. Parce que je suis terrifié. J'ai peur. Tellement peur... Passe un joyeux réveillon, Jimin. A demain. »


Mon cœur se serra. Évidemment que j'étais triste. Évidemment que j'avais peur. Évidemment que j'appréhendais. Je ne voulais pas que ces messages s'arrêtent. Je voulais trouver cette personne et la remercier pour ce qu'elle avait fait pour moi... Et même si je ne pouvais pas lui retourner ses sentiments, j'avais compris grâce à ces messages qui avaient su gonfler mon cœur, que mon amour pour Hoseok ne disparaîtrait pas, et qu'il fallait que je lui dise, quoi qu'il puisse se passer. L'auteur ne m'avait pas dit à quel point il m'aimait, mais je l'avais senti, et ça m'avait fait tellement de mal... Et j'avais encore plus peur. De me déclarer à Hoseok, mais aussi de devoir refuser les sentiments de cette personne qui, après ses messages plus que flippants, avait su apaiser mon cœur aux moments où j'en avais eu besoin...

« Chim ! Qu'est-ce que tu fous, dépêche toi de rentrer ! »

Je relevai la tête pour voir que Hoseok m'attendait sur le pas de la porte. J'étais gelé, mais je ne l'avais même pas remarqué. Alors je glissai la lettre dans ma poche et le rejoignis rapidement.

[...]

Nous n'étions qu'au fromage, et il était presque minuit. Comme toujours, nous n'ouvrions les cadeaux qu'à la fin du repas, et je n'en pouvais plus. Mes parents, ceux de Hoseok, ceux de Yoongi, et ceux de Hongki, un cousin, n'arrêtaient pas de parler en rigolant, un verre de vin à la main, et ils n'avançaient pas. La sœur de Hoseok, Jiwoo, discutait avec Yoongi, tandis que Hongki tenait la jambe de Hoseok depuis maintenant vingt bonnes minutes. J'appréhendais de plus en plus. Je commençais limite à en avoir mal au ventre. Je voulais lui dire, ça devenait vital. J'étais terrifié à l'idée de le faire, et à l'idée de ne pas y arriver. J'avais peur qu'il me rejette, et peur de me dégonfler et de devoir garder ça pour moi encore un moment. Je baissai la tête et regardai mes mains posées sur mes cuisses. Je commençai à gratter mes paronychia, et à respirer difficilement, tant mon cœur m'oppressait. C'est alors qu'une main se posa sur mon avant-bras, et je relevai la tête.

« Il est minuit, Jiminie. »

「 ᴀᴅᴠᴇɴᴛ ᴄᴀʟᴇɴᴅᴀʀ 」Donde viven las historias. Descúbrelo ahora