9 mois encore |Terminé|

4 vaut mieux que 2

J'entrai dans la chambre de Gaëtan avec toute ma petite famille. Mon fils courut vers sa caisse de jouets tandis que j'admirais le travail qu'avait fait Eric. Contre le mur, deux lits à barreaux se collaient. L'un avait des draps à l'effigie de Winnie l'ourson et l'autre une jolie fée bleue. Eric avait essayé de donner un côté fille à une partie de la chambre tout en gardant les mêmes tons que ceux choisis pour Gaëtan. A côté de la fenêtre, une table à langer, bien suffisante pour nos deux petits anges.

-C'est magnifique. soufflai-je émerveillée par tout ce travail.

J'installai délicatement Lisa dans son lit. Elle remua un instant et je serrai les dents, redoutant le moment où elle se réveillerait, mais ce ne fut pas le cas. Soulagée, je m'éloignai à pas feutré, emportant sur mon passage mon fils et le jouet qu'il avait en main. Nous nous dirigeâmes alors vers le salon où j'installai Gaëtan.

-Mon poussin, tu vas jouer ici, d'accord? Je ne veux pas te voir aller dans la chambre! Ta sœur dort.

Bien évidemment, dans les cinq minutes qui suivirent, le petit chenapan était déjà devant le lit en train d'attraper la main du nouveau né. Et ce qui devait arriver, arriva. Lisa se réveilla en hurlant. Je la pris dans mes bras en grondant son frère puis la mit au sein. Ses pleurs se turent rapidement. J'entraînai d'une main Gaëtan et l'installa devant les dessins animés tandis qu'Eric nous ramenait des croques monsieur et une petite assiette de ratatouille pour notre fils. Exceptionnellement, on faisait un repas-télé, pour le plus grand bonheur de notre petit chenapan.

-Il va falloir que l'on commence les préparatifs. Réalisai-je, pensive, tout en tournant ma bague autour de mon annulaire.

Eric me regarda tendrement avant de me répondre.

-On a tout le temps. Je ne veux pas que l'on se précipite et que l'on bâcle tout. Si il faut attendre trois ans, ou cinq ans, pour faire le mariage de nos rêves, alors on patientera. Tu es d'accord?

J'acquiesçai et l'embrassa par-dessus notre fils qui nous repoussa. Visiblement, on le dérangeait pendant son feuilleton. On éclata de rire. Et ce fut sur cette note joyeuse que nous entamions le reste de notre vie....à quatre.