Cinquante Neuf

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——————— preparez-vous le chapitre est super long et surtout GÉNIAL!!!!

Lundi 15 août

Je pars à la recherche de la salle de bain parce que c'est clair que je ne vais pas me montrer aux autres dans cet état. J'ouvre désespérément toutes les portes qui s'offrent à moi en priant pour ne rencontrer personne, ce qui serait vraiment regrettable.

Quand enfin je tombe sur la bonne pièce, il a fallu que quelqu'un soit dedans, évidemment ! Mais, chanceuse comme je suis, en reculant pour sortir le plus rapidement possible sans qu'on ne me voit, je m'emmêle les pieds et tombe sur les fesses. Le bruit de ma chute a été plutôt fort, et si en plus on compte le cri sorti de ma bouche, il est clair que je n'allais pas passée inaperçue.

Aaron : Mia ?

Moi : Non, c'est le président. Bah oui c'est Mia !

Aaron : Ca va ? Tu t'es pas fait mal ?

Je le vois s'avancer vers moi, ce que je ne veux absolument pas étant donné que mes yeux sont encore rougis par mes pleurs d'il y a quelques minutes. Je baisse alors précipitamment la tête et lui réponds que j'allais très bien afin qu'il n'approche pas plus qu'il ne l'avait déjà fait.

Aaron : Vu le son que ta chute a fait, je pense que j'ai de quoi m'inquiéter. Imagine que tu te sois pété le coccyx ! C'est dangereux tu sais ?

Moi : J'ai pas mal, t'as pas besoin de venir, reste où t'es !

Aaron : Mais qu'est-ce que tu racontes ? Viens, lève-toi *tend ses mains à Mia*

Par réflexe je saisis ses mains et conne comme je suis, je ne me rends seulement compte après qu'il a un parfait champ de vision sur mon visage.

Aaron : Tu pleures ?

Moi : Pas du tout.

Aaron : Te fous pas de moi Mia.

Il me tire dans la salle de bain avec lui et ferme la porte à clé derrière lui.

Aaron : Tu vas pas bien, raconte moi tout.

Je repense à ce que Cameron m'avait dit pendant notre sortie, à libérer tout ce qu'il y a en moi à quelqu'un, à me confier. Alors c'est ce que je fais.

J'ouvre les vannes à fond, et en une seconde Aaron se retrouve devant une cascade.

Aaron : Ouh là, c'est plus grave que ce que je pensais.

Il m'ouvre ses bras, et je m'y réfugie sans plus attendre. Je plains son tee-shirt qui va être dégueulasse mais à l'instant la seule chose à laquelle je pense est que j'ai envie de parler.

Voilà la copine que j'attendais.

Je reste plusieurs minutes en silence, pendant qu'il me caresse les cheveux. Il ne peut pas savoir à quel point je le remercie dans ma tête d'être allé dans cette salle de bain, parce que je suis sûre que si l'occasion ne s'était pas présentée, je n'aurais pas osé venir lui parler.

Moi : Il-il y a trop de tru-trucs à dire.

Mes paroles sont entrecoupées par mes sanglots et mes reniflements. Si ça commence comme ça je ne finirai jamais ce que je veux dire.

Je prends sur moi et sors de son étreinte. Je me rince le visage grâce au lavabo et me regarde juste après dans le miroir placé au-dessus. J'ai une mine horrible.

Aaron : Et bien, commençons par ce qui t'as mise comme ça, pas besoin de te presser.

Je m'assois par terre, appuyée sur la baignoire, et je fus vite rejointe par Aaron.

dallas sisterOù les histoires vivent. Découvrez maintenant