Prête moi ta plume [ Concours d'écriture ]

Texte 2

Evasion de @DaloneL

" (évasion : « Action de s'évader d'un lieu où on est retenu de force : évasion d'un détenu.

Action de se soustraire à l'emprise de quelque chose, à la monotonie, à la fatigue de la vie quotidienne : roman qui permet l'évasion. »)

-Dictionnaire français Larousse.

Mon regard balaie la pièce désormais vide. Ni meubles ni objets ne l'encombre. Elle paraît bien triste. Les murs blanc semblent plus fades et le sol plus sinueux. Ce n'est plus cette pièce que j'ai décoré de nombreux posters pendant mon adolescence, cette pièce dans laquelle j'ai amené mon premier copain, cette pièce qui autrefois était ma chambre. J'appuie sur l'interrupteur et ferme la porte précautionneusement.

Ma mère venant de mourir et mon père mort d'un cancer il y a quelques années déjà, ma grande sœur a décidée de mettre en vente notre maison familial. De l'argent gagné facilement d'après elle. Je ne me suis pas opposer et sans doute elle aurait fait voler mon opposition du dos de sa main. Alors je me suis contenter acquiescer cette idée au moment où elle l'a émise.

La maison de mon enfance a était vidée. Maintenant ce n'est plus qu'une maison dépourvue d'âme.

Je m'aventure dans le couloirs sombre doucement, l'énergie ayant quitter mon corps. Les cadres ont étaient décrochés laissant l'espace sinistre. Mon regard divague jusqu'à s'arrêter sur une porte. Une porte en bois clair. Une porte fermée depuis bien trop longtemps. Je me stoppe devant celle-ci et pris quelques secondes pour la contemplais.

«- Papa ?

-Oui Emma ?

-Il y a quoi derrière cette porte ?

-Suis-moi. »

Ma main pris la poignet et la baissa d'une lenteur irréelle. Les rayons traversant la fenêtre se déposent sur mon visage le couvrant d'une chaleur agréable. La poussière me pris le nez me faisant éternuer au passage. Les murs beige encerclaient la pièce lui donnant un aspect chaleureux. Au centre un meuble enveloppé dans un drap qui n'est plus blanc depuis longtemps.

« -C'est quoi sous ce drap papa ?

-Regarde par toi-même. »

Mes doigts attrapent un coin du drap et tirent un grand coup dessus. D'abord les touches blanches et noirs apparaissent sous mes yeux. Puis le meuble en bois recouvert de son couvercle. Un grand piano a queue noir me fis face. Le vieux piano de mon père.

« -Wow... Il est magnifique. Tu sais en jouer ?

-Bien sûr.

-Tu peux me jouer un morceau ?

-Assieds-toi sur la banquette. »

Je caresse du bout des doigts la surface lisse du piano puis m'installe sur la banquette de velours noir. Mes mains se dirigèrent d'elle-même au-dessus du clavier. Je me stoppe. Mon regard s'attache sur la partition posée sur le pupitre et se perd dans les notes.

«-Je vais te jouer mon morceau préféré mais promet moi une chose avant.

-Tout ce que tu veux.

-Promet moi de penser à moi à chaque fois que tu l'entendras. Que tu penseras a tous les moment qu'on a partager ensemble.

-Promis. »