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Au même moment, dans la chambre de Harry, Hermione était allongée sur le lit, un éventail dans la main gauche et un livre dans la main droite. L'Oncle Vernon était déjà passé deux fois mais, voyant que son « neveu » ne faisait rien de mal, il était reparti en grognant.

Regardant sa montre, la Gryffondor soupira. Elle avait dit à ses parents qu'elle allait faire des courses sur le Chemin de Traverse et qu'elle en aurait probablement pour l'après-midi, seulement, et comme à chaque fois qu'ils se retrouvaient, les deux garçons passaient quatre parfois cinq heures ensemble.

Voyant arriver quatre heures de l'après-midi, Hermione commença à être mal à l'aise. Comme à chaque fois, Harry allait être en retard et elle allait se faire pincer, soit par l'Oncle Vernon, soit par sa mère en rentrant.

Harry se pointa tout essoufflé à seize heures trente. Hermione, qui n'avait pas reprit de Polynectar à seize heures, commençait à reprendre sa véritable apparence et l'arrivée du brun la soulagea grandement.

— Combien de fois je vais devoir te dire de rentrer avant quatre heures ? lui dit-elle en récupérant sa cape. Je sais bien qu'il te manque, mais quand même, vous risquez gros l'un et l'autre, sans compter moi, si je me fais pincer par ton oncle.

Harry baissa les yeux, confus, puis Hermione l'embrassa sur la joue et disparut. Le brun resta alors seul et il alla se vautrer sur son lit, un sourire niais plaqué sur le visage.

.

Au diner, ce soir-là, après avoir prit une bonne douche, le Gryffondor détecta une étrange atmosphère chez les Dursley. Comme s'ils avaient quelque chose à dire mais qu'ils n'osaient pas.

— Allez-y, dit soudain le brun en se servant de la tarte aux poireaux comme si de rien n'était. Qu'est-ce que vous avez à dire ?
— Nous ? fit l'Oncle Vernon dans un sursaut. Rien, rien...

Harry haussa un sourcil puis il regarda son Oncle. Celui-ci grogna quelque chose, fit bouger sa moustache puis le Gryffondor se tourna vers sa Tante qui serra sa mâchoire chevaline, apparemment pas décidée à parler.

— Moi je vais le dire ce qu'il y a, Ry, dit alors Dudley.
— Hein ? fit Harry.

Son cousin décrocha son regard de la télévision puis il fronça les sourcils.

— Dans une semaine tu as dix-sept ans, Harry...
— Exact... Et alors ?

Dudley haussa les sourcils cette fois-ci.

— Tu vas partir d'ici ? demanda-t-il.
— Rien ne me ferais plus plaisir, dit le brun en piquant un morceau de tarte aux poireaux.
— Tu es sérieux, mon garçon ?

La réponse de l'oncle Vernon surprit Harry qui haussa les sourcils en le regardant.

— Hé bien... Oui, qui voudrait rester dans une maison où il est traité comme un moins que rien depuis sa naissance ?

L'Oncle Vernon grommela quelque chose puis Harry posa sa serviette sur la table.

— Le premier aout à la première heure, je ne serais plus là, je partirais de nuit, comme ça vous serez tranquilles, annonça-t-il.

Il se leva ensuite et quitta la table, un peu troublé. Il remonta dans sa chambre et s'assit sur le rebord de la fenêtre.

Une minute plus tard, des coups secs retentissaient contre la porte et Dudley apparut.

— Je te dérange ? fit-il.
— Non, entre... dit Harry, étonné.

Depuis que le Gryffondor avait cette chambre, son cousin n'y avait jamais mit les pieds. Apparemment, Dudley s'en rendit compte car il regarda les divers objets de Harry avec une certaine appréhension, dont l'Éclair de Feu qui trônait dans un coin près de la porte, et la baguette magique dans son étui posé sur le bureau.

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