13: I want to complicate you

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L'air qui entre dans mes poumons me brûle entièrement. C'est douloureux mais ça fait tellement de bien ! Je tousse comme une cancéreuse et cligne plusieurs fois des yeux pour que ma vue ne soit plus floue. J'essaie de me redresser mais une main m'en empêche.

- Attends encore un peu.

Azazel.

Donc je suis vraiment revenue. Tant mieux.

J'essaie de lui répondre mais tout ce qui arrive à sortir de ma bouche c'est un couinement tout pourri de petit chaton. Je grimace en voyant Azazel sourire. Il se fou de ma gueule l'enfoiré.

- Je dois avoir de l'eau dans ma caisse. Dit-il en se levant.

Il revient quelques secondes après et me tend une bouteille d'eau. J'aurais préféré de l'alcool mais bon... Après l'avoir vidée intégralement, je me remet à tousser. Qu'est-ce que c'est que ce bordel putain.

Je fronce les sourcils en me redressant. C'est seulement maintenant que je remarque qu'on est tout les deux dans mon jardin. Je regarde autour de moi et découvre ma maison en flammes. Je soupire longuement. Je l'aimais bien celle-là.

- Pourquoi ma baraque est en train de cramer ? Demandé-je après un long moment de contemplation.

Heureusement que toutes les affaires qui avaient de l'importance n'y étaient pas. En parlant d'importance, je souris un peu quand Jazz vient se coller à moi, je caresse sa petite tête en écoutant Azazel.

- J'en sais rien, quand je suis arrivé c'était déjà comme ça, en un peu moins pire. Je suis entré et je t'ai appelé mais tu répondais pas alors je suis allé dans ta chambre et t'étais dans ton lit. T'avais l'air de dormir alors j'ai essayé de te réveiller mais tu ne bougeais pas, tu ne respirais presque pas. Je t'ai emmené là pour pas qu'on se transforme en torche vivante.

Je pouffe à la fin de sa phrase, il me regarde en coin puis reprend après avoir lâché un petit soupire.

- Tu ne repirais plus Lucifer. Plus du tout.

Mon ventre se serre à ses paroles. Donc j'ai ressuscité ? Super. Un truc à ajouter à ma liste.

- Et je suis revenue. Encore heureux. Où j'aurais fini à ton avis ? Demandé-je en m'étendant dans l'herbe.

Du coin de l'œil, je le vois me regarder, l'air (je sais pas trop en fait) étonné peut-être ? Ouais. Apparemment, il ne s'attendait pas à cette question.

- Euh, je sais pas. Peut-être en Enfer. Sûrement là-bas oui. Vu toutes les choses que t'as fait.

- Hm ouais, peut-être. Mais je pencherai plus pour le néant. J'ai eu ma dose d'Enfer. Bien que je compte y retourner un jour, mais pas maintenant. Le siècle prochain peut-être...

- Le néant ? Mais c'est ce qu'il y a de pire ! S'exclame-t-il.

- Je suis ce qu'il y a de pire. Le corrigé-je. Et puis le néant ça a l'air cool. Tu sais, personne pour t'emmerder, pas de paternel qui t'oblige à retourner dans un endroit où t'as pas envie de retournée pour le moment... Tout ça quoi.

- Et pas d'ex qui reste dans ta tête depuis une éternité...

- Qu'est-ce que t'as dit ? Je m'énerve en me redressant.

Comment ose-t-il parler de lui ?

- Je ne t'ai pas parlé. J'allais te répondre mais tu m'as coupé.

- Azazel, tu sais que je déteste les menteurs. Dis-je entre mes dents serrées.

DéchueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant