Chapitre 8

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Une fois arrivée, j'eu comme une impression de déjà vu ; Netflix - SMS - amies psychopathes - déprime - lançage de téléphone.

Une semaine s'écoulait suivant ce plan de vie. Ce n'était plus le fameux "métro boulot dodo" mais "insultes travail Netflix".

Jusqu'à ce jour où tout a basculé.

C'était mon dernier jour de travail et de vacances accessoirement.

Lyon et moi nous nous complimentions alors avec notre amour habituel, lorsque que son père apparu brusquement pour nous demander de livrer le même client qu'en début de semaine.

D'abord réticent Lyon accepta de m'accompagner, insistant sur le fait que si il ne venait pas, j'allais me perde car contrairement à Paris, ici il n'y a pas des panneaux partout. Je lui lançais alors à la figure un peu de ma culture générale parce que oui, j'en ai.

<< - Et tu savais qu'il n'y avait qu'un seul panneau "stop" à Paris ?

- N'importe quoi...

- Si c'est vrai !

- T'as des preuves ?

- Cherche sur Internet ! Et j'ai pris un selfie avec ce panneau...

- T'as pris un selfie avec un panneau ? AAAHAHHA mais j'y crois pas ! >>

Il se ficha de ma tête tout le reste du trajet. Je me sentais vraiment idiote.

La livraison accomplie, nous étions sur le chemin du retour quand il commença à pleuvoir. Au début ça ne nous gênait pas, mais nous furent rapidement obligés de nous mettre à l'abri.

Parfait. C'est vraiment ce dont j'avais besoin. Être bloquée sous un arbre, sur un banc avec à ma droite Mr Lyon Graylot quoi de mieux pour finir ma journée ainsi que mes vacances en beauté ?

Au début, le silence était roi. Puis je me disais que quitte à faire, autant lui dire ce que j'avais sur le cœur.

<< - Hé ...?

- Quoi tu veux que je te prennes en photo à côté d'un panneau ?

- Super drôle Lyon ! Non je voulais parler sérieusement.

- Ah parce que tu en est capable ?

- Oui.

- Je hâte de voir !

- Pourquoi t'as pas accepté mes demandes d'amis sur Facebook ? >>

Grand blanc, durant lequel je n'osais pas le regarder. Puis il se mis à rire. Avec du recul, je commençais à aimer ce rire.

<< - C'est ça qui te perturbe ? J'ai pas accepté tes demandes d'amis donc t'es frustrée ? C'est quel niveau de superficialité ça ?!

- Mais...

- Ah ah ah ! >>

J'étais à bout ;

<< MAIS C'EST QUOI TON PROBLÈME ?! Je t'appréciais beaucoup, je voulais garder le contact et toi tu me rejettes ? Bah ouais ça m'a blessé quoi ! >>

Lyon 0 - 1 Arley

Il en avait perdu des mots. Bégayant, il marmonna :

<< - Bah j'ai fais exprès de pas accepter tes demandes moi...

- Ouais j'avais compris !

- Mais c'est ta faute aussi...

- QUOI ?! >>

Baissant la tête, Lyon avoua...

<< Bah quand j'étais plus petit j'étais amoureux de toi... Quand j'ai appris que tu partais j'étais perdu. Et tu n'avais pas l'air d'avoir peur, tu avais hâte ! Alors j'ai essayé de t'oublier. Mais ça a foiré. À chaque fois que j'y étais presque, il y avait toujours quelque chose qui me rappelais ton nom, ton odeur, ton sourire. Tu étais là sans être là. C'était une vraie torture. Alors quand j'ai eu ton invitation j'étais à deux doigts d'accepter puis...

- Puis ?

- Je le suis dis que tu avais peut être une vie parfaite. Un petit copain parfait. Je voulais pas voir ça. >>

La pluie cessa. Elle n'avait pas laissé place au soleil, pas encore, elle a avait juste cessée.

<< Je vais rentrer directement >>

J'avais besoin de réfléchir.

Une semaine placée sous le signe du saucissonWhere stories live. Discover now