Chronique réelle : Une seconde chance

Deux.

Quand j'étais petite ma mère me racontait des histoires de tous genre avant que ne tomber endormit. Elle me disait à chaque fin d'histoire, qu'un jour moi aussi j'aurais la possibilité d'écrire la mienne. Avec ma propre plume. J'en avais une avant cet accident moi, d'histoire, d'une vie et puis maintenant tout semble être si confus, si flou, si diffèrent. C'est difficile de recommencer sa vie presque à zéro. Qui sont mes réel amis ? Qui sont mes réel ennemis ? Est-ce que j'en ai déjà ? Suis-je déjà sortit avec un homme ? Beaucoup trop de question me traverse l'esprit et je n'ose même pas les poser au membre de famille. Je suis comme une âme en peine, traversant la vie sans rien n'attendre en particulier, le vent m'emmènera là ou il voudra, pour mon cas je n'espère rien du tout. Ça va faire maintenant une semaine que je suis sortie de l'hôpital et je ne me suis toujours pas habitué a vivre dans cette maison qui est la mienne, ni à ma chambre, ni au salon en fait à rien. Je fais semblant devant le reste de famille que les lieux me plaisent mais en fait, la peinture et tout le reste rendent l'ensemble beaucoup froid, j'aurais aimée avoir un peu plus de couleur genre du rouge ou du bleu. Je pense que ça aurait ramené beaucoup plus de lumière, je ne dis pas que ma maison n'est pas jolie loin de là, c'est tout le contraire. Mais c'est jusque que j'ai l'impression d'être enfermée dans un IKEA avec tout ce design moderne. Il n'y a rien de chaleureux en dirait tout simplement du neuf sur du neuf. Je me demande si avant j'accrochais avec ce genre de décor. Peut être que oui, ou peut être que non. Peu importe, ce n'est qu'un simple détail après tout.

Je me regarde une dernière fois dans ce grand miroir, j'aime la façon dont je me suis habillé. Un pull en crop top rouge, un jean blanc et des basket de la même couleur le tout accompagné d'une paire de lunette de soleil font largement l'affaire. Aujourd'hui je sors en ville accompagné de mes « amis ». Ils veulent passer du temps avec moi et me faire découvrir ma ville du Sud, j'ai donc acceptée. Ils se démènent tous pour faire bousculer mes souvenirs alors je me dois, moi aussi de jouer le jeu.

Ma mère : Tu es ravissante. Comme ça me fait du bien de t'avoir ici, prêt à sortir avec la troupe.
Moi : Ça va comment je suis habillée ?

J'attrape une bouteille d'eau dans le frigo tout en tournant sur moi-même. J'ouvre la cristalline et l'ingurgite dans mon organisme. Il fait assez chaud, nous sommes en été cette chaleur est donc normal mais je ne sais pas trop, je ne suis pas tellement habituée à ce temps. Être allongée six mois sans sortir une seule fois dehors ni ressentir le temps sur soi t'affecte une fois sortie d'affaire. Je l'accord, c'est beaucoup moins grave que de ne plus voir le soleil se lever à l'aube ou de voir les gouttes de pluie tomber. J'ai le droit à une seconde chance pour ma part. Donc autant en profiter et cela dans tous les sens du terme.

Rose : Il te manque un truc.

Ma grande sœur surgit de nul part. Je l'observe tout en refermant la bouteille. Rose retire un collier noir tantôt autour de son cou puis l'accroche au mien. Je la remercie en lui souriant. Ils sont tous heureux de me voir, je ne saurais l'expliquer mais ça les affectent dans le bon sens du terme. Depuis que je suis rentrée à la maison, tout le monde semble avoir le sourire aux lèvres, on passe du bon temps ensemble. Vu que nous sommes en vacances et que mon père est le directeur d'une école il n'a pas tellement de travail à faire, contrairement à ma mère qui elle, s'en va du matin au soir a son cabinet de dentiste. D'ailleurs elle m'a confiée qu'elle allait prendre quelques semaines de vacances afin que nous voyagions dans la France à la rencontre des membres de notre famille. Nous allons prendre du bon temps à visiter ces villes françaises qui leur tient tant a cœur. J'ai hâte.

Nael : Je vais faire un foot avec Giorgio. Et ce soir j'ai une fête chez Alexia. Je rentrerai juste pour me doucher mais ca sera tout. J'ai prévenu Papa, il est d'accord.

Je me retourne pour voir, mon grand frère sortir dans le jardin pour ramasser ses crampons posé sur le gazon. Ça se voit que Nael est très sportif, il suffit de regarder ses bras musclé ou ses mollets pour le comprendre. Il tient beaucoup à son corps. Je devrais moi aussi, me mettre au sport. Je pense que ça fera beaucoup de bien à ma santé mais aussi à mon corps. Depuis mon coma, j'ai perdu beaucoup de poids et le fait de me voir et puis surtout de me sentir si maigre me complexe. Je n'aime pas être ainsi, il faut que je me donne les moyens de réussir.