Origines

Chapitre 15 ➳

[Narrateur : Sam]

Je ne sais plus trop à quelle vitesse j'ai roulé, mais vite. J'ai pris les routes de forêt pour éviter de me prendre une amende. On m'aurait sûrement retiré le permis. Cela parût interminable. Quand enfin j'aperçu le lac, la barrière de l'unique chemin y menant était ouverte alors qu'il était tôt, et que l'accès avait été fermé pour des travaux d'aménagements. Je décide d'entrer tout-de-même, à pieds. Au bout de quelques centaines de mètres, je tombe sur une maison, presque un manoir, sombre et froid. Il y a une voiture de police devant, et un agent de police vient à ma rencontre.

-Que venez-vous faire ici, Monsieur ?
-Avez-vous trouvé une jeune fille dans cette maison ?
-Veuillez répondre à ma question.
-Ma fille a disparu hier. Je pense qu'elle a été amenée ici.
-Votre nom ?
-Sam, Sam Uley.
-Je vais voir ce que je peux faire.
-Merci.
-dans son talkie-walkie Capitaine, du nouveau ?
-On vient d'entendre du bruit en bas, on va aller y voir.

À ce moment là, j'étais comme entre deux monde. Ma vie aurait pu se briser en une malheureuse phrase qui aurait pu être prononcée par l'officier. Mais au lieu de cela, des bruits de pas venant de la maison ont attirés mon regard. Un autre homme en uniforme surgissant de la porte d'entrée s'est exclamé :

-Pete, a-t-on une pince quelque part ? Elle est menottée.
-ma respiration devient irrégulière Menottée ?

Je manque de percuter l'officier de police en me précipitant dans la maison. Après avoir récupéré une sorte de pince dans la coffre de la voiture, celui-ci se précipité vers moi.

-Monsieur, qui êtes-vous ?
-Son père.
-Calmez-vous, elle est vivante.
-Je veux la voir.
-Attendez une minute.
-d'un ton ferme Sûrement pas.

Je me dirige vers un escalier qui descend. Je ne sais pas ce qui me guide exactement, je dirai que c'est comme un instinct. Le pauvre officier essaye tant bien que mal de me retenir, mais je suis bien plus grand que lui. Je dévale les escaliers. Elle apparaît enfin devant moi, complètement écroulée contre le mur, ne réagissant pas aux stimulations des policiers à ses côtés. Je reste là, bouche bée, en plein choc. Je ne bouge pas pendant quelques secondes, comme incapable de me rendre compte de ce qu'il se passait. Lorsque je reprends enfin mes esprits, elle est là, me regarde droit dans les yeux. Je me hâte au près d'elle, poussant presque les personnes autour. Tout ce que je veux c'est la sentir encore chaude, pour m'assurer qu'elle est encore vivante. Je me rend vite compte qu'elle respire difficilement et qu'elle montre des signes de faiblesse. Elle est glaciale.