Partie 1. Chap 1. Toi et Moi.

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Je dois vous prévenir, l'histoire n'est pas encore éditée. J'essayerai de corriger un maximum de fautes dans les plus brefs délais ^^ Bonne lecture! :D

Je dédie ce livre à tous les reveurs de reves, j'espère que cela vous plaira. 

David,

Quand tu liras ça, je ne serai plus de ce Monde. J'aurai trouvé la paix, enfin. Je suis désolé, David. J'espère que tu me pardonneras pour ce que j'ai fait... Ce que je t'aie fait. Tout ce qu'on a pu faire toi et moi comme conneries, enfin surtout moi. David, je sais que quand tu recevras le message de Mike, je n'en aurai plus pour longtemps, mais j'espère au plus profond de moi que tu viendras, parce que quoi qu'il advienne : je t'attendrai. Tu me manques déjà, David. Tu te rappelles de ce poème de Victor Hugo que j'adorais ? Celui que j'avais apprit en primaire et que je connais par coeur depuis ? Je ne sais pas pourquoi mais soudainement il me revient à l'esprit quand je pense à toi en ce moment: "Demain dès l'aube, à l'heure ou blanchit la campagne, je partirai. Vois-tu je sais que tu m'attends, j'irai par la foret, j'irai par la montagne, je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps."

Ce qui va suivre, c'est en quelque sorte mon parcours spirituel, que j'écris sur mon lit de mort. Bizarre, hein ? Mais bon tu me connais David, j'ai toujours été "hors du commun", c'est pour ça que tu m'aimais tu te rappelles ? Tu te rappelles comment on était heureux ? Alors voilà j'aimerais te rappeler comment toute mon histoire, notre histoire, a commencé.

Je me souviens encore de nos années Lycée, qu'est-ce qu'on était cons, putain. A se cacher dans les toilettes du bâtiment de science, où on se découvrait, toi et moi, enfin surtout toi, parce que moi je savais déjà que j'aimais les hommes. Tu te souviens? Quand tu m'as embrassé, toi. Que tu m'as frappé et que tu es parti. Et le soir même tu m'appelais en pleures pour t'excuser. Je crois que c'est à ce moment là que j'ai su. J'ai su David que toi et moi on allait s'aimer pour de vrai, comme des adultes, comme des hommes, comme des pédés que nous sommes. J'en rigole. Quand j'y repense, c'est vrai qu'on était sacrément cons. Et puis, on a eu notre bac il a fallu qu'on se sépare, toi t'es parti à Lille parce que t'avais de la famille et moi je suis resté moisir sur Paris.

J'ai fait une licence de musique, mais ça tu le sais déjà. C'était chiant, et en même temps assez intéressant. J'ai eu des mecs, jamais rien de sérieux, jamais aucun qui me faisait tourner la tête comme tu le faisais. Aucun mec pour qui je pouvais faire de toute ma vie un secret, comme j'ai pu le faire avec toi. Aucun de ces foutus gars ne m'a embrassé comme toi tu savais le faire, tu me faisais voler, littéralement, je quittais la terre ferme dans tes bras, David, j'étais plus de ce monde. C'est fou quand on y repense, parce qu'on avait quoi ? 17 ans, à peine! T'as vu déjà l'effet que tu me faisais à 17 ans, alors je te laisse imaginer ce soir là quand je t'ai vu droit comme un i devant ce théâtre, fumant ta clope, bien habillé, avec cet air qui montrait bien que t'étais énervé. Mais je m'en foutais, t'étais là, David. Je t'ai retrouvé, après 8 ans, t'étais là. Sale con, comment t'as fait pour savoir que je travaillais dans ce théâtre ? Je sais bien que tu savais pas. Mais pourquoi fallait que t'y sois ? Parce que quand je t'aie vu ce soir là David, c'est comme si j'avais 17 ans, encore.

Je me souviens encore de ta tête quand tu m'as vu, c'était comme si tu voyais un revenant. On a discuté. Je t'ai dit que j'étais professeur de chant dans ce théâtre où tu attendais. Tu m'as dit que tu étais devenu architecte, que tu avais un contrat pour quelques moi, ici, à Paris. Tu m'as dit qu'en fait tu étais venu avec tes collègues, mais que tu ne pouvais pas supporter ces connards d'hétéros machos. J'ai rit, pas parce que t'étais toujours aussi franc: ça, ça m'a toujours fait rire, non j'ai rit parce que j'étais heureux de voir que tu t'assumais, enfin. J'avais qu'une envie quand je te regardais parler, retourner dans nos toilettes du bâtiment de science, et ça faisait que quelques minutes qu'on s'était revu. Je sais que toi aussi t'y pensais, je l'ai vu dans ta façon de me regarder. On a échangé nos numéros. Je me souviens très bien de ce que tu m'as dit ensuite:

-Greg?

-Oui?

-Quand t'auras du temps libre et que je me serai débarrassé des ces gros porcs qui m'attendent, ça te dirait d'aller boire un café avec moi?

-Oui, bien sûr. Avec plaisir!

-Génial, tu as souri. Je t'appelle alors.

-Bonne soirée, David.

Et c'est là qu'on a commencé. D'abord le café, ensuite le diner, ensuite ton appart, mon appart, un concert, encore ton appart, puis j'ai commencé à plus venir que chez toi, en même temps faut dire qu'un architecte ça gagne mieux qu'un prof' de chant, alors tout de suite je me suis senti plus à l'aise. Putain qu'est-ce que je t'aimais. J'aurai pu te faire l'amour tous les jours. Juste voir ton visage le matin, même quand t'étais d'une humeur de merde, ça me rendait heureux. Te savoir à mes cotés, savoir que tu venais me chercher après le boulot, savoir que ce soir on allait se faire chinois en regardant un film d'auteur, ça me rendait heureux. Je savais que toi et moi c'était sérieux, concret. On était fou amoureux l'un de l'autre, et ça se voyait. Alors on a commencé à se présenter nos amis. Puis t'as trouvé un cabinet sur Paris, tu disais que finalement ça te plaisais ici, mais je savais que j'étais ce qui te plaisais ici et j'ai rien dit, parce que ça me faisait peur de m'engager. Mais t'étais mon sang, mon coeur, mon air, je le savais et juste y penser ça me faisait peur. Et puis un jour tu m'as dit ces mots, je crois que c'est à partir de là que tout a commencé. Tu venais d'intégrer ton cabinet d'architecte, toi et moi on a été fêté ça dans un resto chic'. On est rentré, on a fait l'amour et c'était putain de bon. On s'est allongé, ma tête sur ton torse, tu me caressais les cheveux et tu m'as dit:

-Greg ?

-Qu'est ce qu'il y a ?

-Je t'aime.

-...

-Greg ?

-Moi aussi... Moi aussi, je t'aime, David.

Je crois que c'est là qu'on peut dire que notre histoire était terminée, pour moi du moins. Tu savais que j'avais peur de l'engagement et t'as pas hésité, tu t'es lancé et je t'ai suivi. A force, je me demande ce qui aurait été le mieux ? Ne jamais te répondre, ou vivre ce qu'on a vécu ?

Je t'attendrai.Where stories live. Discover now