XXXV : Dix-neuf ans plus tard

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— Pas évident pour toi, compatit Harry.

— Je le savais en acceptant le poste, reconnut Percy. Adrian a été honnête avec moi. Ce n'est pas une sinécure, et je vais devoir répondre d'une situation dont je ne suis pas responsable. C'est pour ça qu'il a pensé à moi, car il a confiance en moi et sait qu'il peut compter sur mon dévouement.

Harry haussa un sourcil, reconnaissant bien les flatteries dont usait le ministre quand il cherchait à obtenir une faveur de son interlocuteur.

— Je sais, Harry, assura Percy qui avait correctement interprété son expression. Mais il fallait bien que quelqu'un s'y colle, non ? Avec les vacances qui arrivent, toutes nos communications vont être sollicitées davantage que d'habitude. Je ne sais même pas par quoi commencer. Je ne me vois pas bloquer une partie du réseau de Cheminette ou mettre le Magicobus en révision.

— Le Poudlard Express pourrait-il présenter un défaut d'entretien ? s'inquiéta Harry.

— C'est la première chose que j'ai fait vérifier. Il ne manquerait plus qu'il tombe en panne et laisse plusieurs centaines d'élèves en rase campagne. Maintenant, il faut que j'arbitre entre les autres transports, pour savoir comment leur permettre de faire le nécessaire sans trop perturber le service. J'ai vu un ami à toi, Edmund Plunkett. Il gère le Magicobus, le Poudlard Express et la flotte de voiture du ministère.

— Un ami, c'est beaucoup dire, tempéra Harry. Je l'ai arrêté pour un meurtre qu'il n'avait pas commis, il y a de ça quelques années.

— Eh bien, il n'est pas du genre rancunier, nota Percy. Il m'a demandé de te transmettre ses salutations et de te remercier pour les bons conseils que tu lui as donnés.

Il fallut un petit moment à Harry pour se remémorer la conversation qu'il avait eue avec Edmund alors qu'ils attendaient d'être interrogés pour le procès de sa belle-sœur Janet. Le Survivant lui avait recommandé d'arrêter de lire la presse, le temps que les journaux l'oublient.

— À toi aussi je vais donner un conseil, fit Harry en se levant pour ne pas le déranger davantage. Ce soir, rentre chez toi et offre-toi une bonne nuit de sommeil.

*

Malgré les craintes de Percy, le Poudlard Express arriva à l'heure, ramenant Victoire, Dominique, Freddy et James. Comme toujours, toute la famille se rassembla au Terrier pour accueillir les vacanciers. Les tentes furent montées au milieu de la pelouse pour l'installation estivale coutumière. Tous les adultes ne seraient pas en congés au même moment, mais ils se réjouissaient des soirées qu'ils allaient passer ensemble.

Arthur présenta à ses petits-enfants les nombreuses occupations qu'il avait prévues pour les deux mois à venir : visite du musée de la Magie (c'était devenu une habitude, il y avait toujours une nouvelle salle à découvrir), visite de la ferme voisine où l'on trouvait encore des vaches à traire, spectacles de cirque (moldus et sorciers), séances de cinéma, chasse au trésor dans le jardin, et plein d'autres surprises. Les exclamations joyeuses résonnèrent dans la pièce, comblant d'aise le grand-père.

Molly, ravie d'avoir tout son monde autour d'elle, allait de l'un à l'autre pour vérifier que chacun était correctement nourri et installé. Elle était incapable de rester en place tant qu'elle n'avait pas l'impression que tout était parfait.

— Mais reposez-vous, Molly, l'enjoignit Angelina.

— Maman, lâche ce balai et laisse-moi faire, insista Charlie en envoyant sur le sol un grand courant d'air qui chassa les miettes et retroussa les robes.

— Tu ne peux pas faire attention ? bougonna Percy qui avait amené un dossier à lire et dont des feuilles s'étaient envolées.

— Allons, les enfants, tenta de les calmer Molly.

Les Sorciers (HP 7, trois-quart - Partie 4)Where stories live. Discover now