Chapitre 1

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Nous sommes en septembre, la météo est douce. Je suis assise sur une terrasse surplombant Paris et je sirote un Starbucks en mangeant du saucisson.
Cette scène est clichée ? Oui.
Mais un peu de cliché n'a jamais tué personne.
Et vous savez le pire dans tout ça ? Je n'aime pas le saucisson.
Alors, pourquoi j'en mange me diriez vous ? C'est une longue histoire qui date de cet été.
Je vous raconte ?

La cloche venait de sonner nos deux mois de tranquillité, de soleil et d'amusement. J'étais un peu déprimée de voir que mes amies allaient toutes dans des endroits incroyables aux quatre coins du monde. Mais je m'accrochais au fait que je pourrais les contacter et puis, je partais aussi ! En plus, mes parents avaient choisis une destination de rêve : La Réunion.

Le problème ? Je ne faisais pas partie de leurs plans. Quand mes géniteurs profitaient d'une superbe vue en avion, j'étais dans un train direction la Moselle. Plus précisément à Guinkirchen. Vous ne connaissez pas ? C'est normal, il n'y a que 170 habitants, dont ma tante, chez qui j'allais passer mes vacances.

La dernière fois que j'y étais, j'avais huit ans, mon innocente et de l'optimisme. À présent, j'ai seize ans, plus aucune innocence et je suis négative.
Il y a huit ans donc, je portais des petites robes rose, et à présent nous sommes plus sur du "Jean's, tee-shirt j'ai la flemme d'avoir un style vestimentaire".

C'était à cette époque que j'avais un semblant de courage, je parlais facilement aux gens. Comme à Lyon, par exemple, qui était le fils du Boucher du village.
Depuis, mes parents et moi avions quittés la campagne pour s'installer à Paris.

Bref, depuis mon enfance, tout avait changé.

Lorsque j'étais enfin arrivée à la gare, ma tante m'attendais de pieds ferme. Et, comme je le pensais, ces premiers mots furent ;

<< Arley comme tu as grandit ! Ça fait tellement longtemps ! Tu es devenue une belle jeune femme ! >>

J'aime cette remarque... cela faisais environ six ans que nous ne nous étions pas vues, elle s'attendait à ce que j'ai encore ma tétine ?

J'ai grimpé dans sa voiture avant de mourir d'étouffement à cause de la chaleur. C'était ironique. Je frissonnais de froid. Nous étions fin juillet et il devait faire 10degrés à tout casser !

Lorsque nous sommes arrivées à la maison, j'ai été accueillie par la pluie. Je l'aime tellement cette pluie. Là encore, c'est ironique.

J'ai salué mon oncle et ai monté mes valises dans la chambre de ma cousine, qui allait être la mienne durant mon séjour. Un coup d'œil par la fenêtre acheva mon moral; voir une véritable averse dévaler une petite rue grise ne me donnait pas le sourire.
J'ai envoyé un SMS à mes parents pour les prévenir que j'étais bien arrivée et que je ne risquais pas d'attraper un coup de soleil.

J'étais persuadée que cela allait être les pires vacances de ma vie. Et pour une fois, je dois avouer que j'avais tort.

Une semaine placée sous le signe du saucissonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant