Epilogue

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Louis.


La chambre où il se trouve est plongée dans le noir. J'entre avec Scott et il va directement s'installer sur la chaise à côté du lit.
Je vais vers la fenêtre en faisant le tour de celui-ci et ouvre le store pour laisser passer la lumière du jour.
Puis je me tourne, une onde d'espoir dans le cœur, comme chaque matin, mais je suis une fois de plus déçu. Il n'est toujours pas debout et il est toujours immobile, il n'y a que sa poitrine qui monte et qui descend à un rythme régulier. Ses yeux me manquent.


Je vais jeter les fleurs dans la poubelle de la salle de bain et place celles que j'ai achetées ce matin dans le vase.


Cela fait vingt jours qu'il n'a pas fait de crise de manque. Normalement, c'est fini pour de bon. Mais son cerveau n'a pas encore décidé de se réveiller. Je vais allumer la radio comme tous les matins et prends place à côté du lit d'hôpital.
Je m'assois sur l'autre chose et prends sa main dans la mienne. Ses cheveux ont poussé, les infirmières on voulut lui couper mais j'ai refusé catégoriquement. Elles n'ont pas à les toucher, c'est Harry qui doit prendre cette décision. Je caresse la paume de sa main, elle n'a pas sa chaleur habituelle, ça aussi ça me manque.


- Ça fera cents jours demain que l'on se connaît. J'ai compté. Je m'ennuie à mourir tout seul dans mon appartement. Il y avait aucun programme télévisé intéressant hier soir, alors je suis allé chez Zayn. Gigi et lui faisait une fête avec Liam, Niall et Émilie pour fêter l'anniversaire de Liam. J'avais pas l'intention d'y aller au début mais j'avais rien de mieux à faire de toute façon. Et puis il faut que je me bouge, qu'est-ce que tu penserais de moi si tu me voyais comme ça ? Probablement pas des choses positives, tu m'engueulerais peut-être ça se trouve. On a encore parlé de toi une bonne partie de la soirée. Niall n'est pas bien non plus. Il est dans un état encore plus lamentable que moi, c'est pour te dire. On est tous très impatient que tu te lèves maintenant. Petite feignasse, tu as assez dormi pour les vingt ans qui viennent là, il serait temps que toi aussi tu te bouges tu crois pas ? Comme ouvrir tes yeux ou bouger tes mains par exemple. S'il te plaît Hazza. C'est nul de pas pouvoir t'embrasser. Et puis en plus, c'est bientôt le forum des animaux dans la ville d'à côté. J'adore quand tu me racontes plusieurs faits ou anecdotes sur des chiens, j'adore voir tes yeux briller quand tu parles de soigner ces animaux. Ta voix me manque terriblement. Je voudrais t'offrir un chien parce que je sais que le manque de Visconty va te peser.


Je reste un moment silencieux et lève les yeux au ciel. J'imagine très bien sa réponse.


- Je m'en fous si tu ne veux pas d'autre chien. Tu mens, parce que je sais que tu adores les animaux et je ne partage pas Scott. Et je suis presque sûr que au fond de toi, tu en veux un autre. Visconty est au paradis avec Max maintenant. Ils doivent bien s'entendre et se foutre de toi. On dirait un légume décomposé sur un oreiller. Sérieux, un peu d'exercice te ferait pas de mal. Tu vas perdre tes tablettes de chocolat.


Je ris et le silence revient dans la pièce.


- Bon. Je vais me chercher un café. T'as intérêt à être en pleine forme quand je reviens. Sinon je t'apporte plus de fleurs.


Je sors et vais vers la machine à café au bout du couloir. J'ai peut-être l'air d'un imbécile à lui parler alors qu'il ne me répond pas, mais c'est bien la dernière chose dont je me préoccupe. Et comme je me suis promis de faire mon possible pour l'aider, je fais tout ce que je peux.
J'insère deux pièces dans la machine et demande un thé. Je me brûle la langue avec la première gorgée et je grimace. Je suis effectivement un imbécile, après vingt-six ans d'existence, j'ai toujours pas compris qu'il faut attendre que le thé refroidisse avant de le boire.

The WaveWhere stories live. Discover now