Chapitre 12

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Louis.


(Jour 15).


Depuis une semaine nous faisons le tour de toutes les villes et désactivons chaque bombe. Je suis restreint à peu de mouvements, mais ce matin je me sens mieux. En me levant, je n'ai pas de tiraillement sur le ventre et je peux faire à peu près tous les déplacements que je veux.
Harry a quitté ma tente tôt ce matin. Il voulait aller faire une promenade avec Visconty. Cela fait une quinzaine de jours que nous sommes sur le territoire et une semaine qu'Harry et moi nous nous découvrons. Je ne me lasse plus de l'avoir près de moi. Chaque fois qu'il est à côté de moi ou que l'on se retrouve tous les deux j'ai l'impression de flotter sur un petit
nuage. Ses lèvres sont devenues une véritable drogue et j'ai même piqué son pull en me levant. Chaque petite caresse amène une pluie d'émotions toutes plus intenses les unes que les autres. Mon ventre se tord constamment et je crois que jamais je n'ai été aussi heureux, c'est tellement agréable de retrouver cette joie, cette euphorie, après trop de temps sans. Je suis déjà tombé amoureux, une fois. Mais jamais comme maintenant. Oui, je peux le dire, je suis éperdument amoureux de lui.


Personne n'est encore levé et je vois Harry revenir vers le camp provisoire que nous démontons et montons chaque jour au cours de notre périple. Je cours vers lui et arrive à sa hauteur, je le serre contre moi et me relève un peu avec ma pointe des pieds pour pouvoir l'embrasser.


- Bonjour, me dit-il, un sourire éclairant son visage. Tu peux à nouveau courir ?

- Oui chef. J'ai suivi à la lettre les conseils du docteur et je suis en pleine forme.


Il passe sa main sur ma joue et se penche un peu pour déposer un baiser chaste sur mes lèvres.


- Je suis sûr que ce docteur est très doué.


Il rit et je lève les yeux au ciel. C'est devenu un jeu entre nous, on fait exprès de lever les yeux au ciel quand l'un dit une bêtise, car on a fini par convenir qu'il m'avait piqué ce tic, et je m'enchante de le lui rappeler comme ça.
Nous allons vers la cuisine improvisée et sortons de quoi faire un repas pour tout le monde.


Deux jours après les balles reçues, j'ai parlé avec Will et je lui ai donné sa dernière chance, encore un pas de travers et il est renvoyé en Amérique. Et je l'ai aussi contraint à trois jours de tâches vraiment chiantes après notre discussion.
Liam soupçonne quelque chose entre moi et Harry, ce qui est tout à fait le cas, mais Harry et moi n'ont pas encore eu la fameuse conversation pour savoir s'il veut s'afficher ou rester caché pour l'instant. Peu importe ce qu'il choisit, les deux cas me vont très bien. Et nous n'avons pas discuté non plus pour définir exactement ce que nous sommes, et ce que nous ressentons pour l'un et pour l'autre, même si cela semble plutôt clair.


Le camp s'éveille doucement. Liam est déjà debout et j'entends de l'agitation du côté des tentes, donc les autres ne devraient pas tarder. Aujourd'hui nous allons vers la ville voisine, à quelques heures de route, car là où nous nous trouvons, nous n'avons pas découvert de bombes. Mais il était trop tard pour continuer directement vers la ville suivante. Alors nous nous sommes arrêtés à côté d'un lac. C'est d'ailleurs un beau paysage qui nous entoure, il est dommage que nous n'ayons pas la possibilité d'en profiter convenablement. Harry s'éclipse pour aller nourrir les autres chiens pendant que je finis de préparer le petit déjeuné.

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