Searching Game

Chapitre I

Le garçon respira l'air polluée de la ville de Salem, il grelottait, c'était l'hiver, il n'avait que sa vieille écharpe et un manteau pour "couverture". Il lui restait quelques dollars dans la poche qu'il décida d'utiliser pour se réchauffer dans un café. "L'Atomic Cafe" c'est la où il entra, se disant que le nom étant en parfaite corrélation avec l'ambiance industrielle qui régnait à Salem. Il regardait un peu autour de lui en serrant fort le dossier qui contenait les informations précieuse,

"J'te sers quoi le gringalet ?" l'interpella une voix grasse, au ton un peu alcoolisé, le jeune homme demanda un simple café, vu qu'apparemment c'était ce qu'ils savaient faire de mieux. Il posa un autre billet sur la table pour aller s'amuser à l'arcade en attendant son informateur qui ne venait que le soir, en revanche il n'était que 16h00. Le serveur lui tendit un jeton, le quidam se dirigeait vers la dite arcade, sceptique face au serveur que ne cessait de le regarder ses sourcils épais et touffus constamment froncés. Il perdu deux parties sur trois, c'était un de ces  jeux d'arcade si célèbre. Une fois son jeu terminé il s'installa au comptoir et posa son dossier près de lui puis fixa sa tasse un moment avant d'en avaler le contenu rapidement et de sortir précipitamment, l'envie de découvrir un peu la ville. Il avait voyager à travers tous les états du pays à la recherche de son père, de son passé, il s'était retrouver en orphelinat, et dès qu'il eut l'âge de comprendre ce qu'on lui disait, on lui avait apprit que, primo, sa mère avait été tué alors qu'il était encore dans son ventre, secundo, l'assassin était son père, tercio, il n'avait donc jamais eus le droit à un prénom. C'est pour comprendre et à la limite, avoir un peu de reconnaissance de son père qu'il s'était mit à sa recherche. Il s'était donc retrouvé à Salem, car c'est dans cette ville qu'apparemment il habitait, et maintenant c'est sans aucune idée de la direction dans laquelle aller qu'il marchait, le dossier toujours contre lui avec les informations de l'homme. Des cheveux frisés et métisse, c'est les détails qu'il avait réussi à soutirer, c'est donc de lui qu'il tenait sa couleur de peau, un étrange mélange afro-asiatique. Son informateur avec qui il avait rendez-vous devait lui donner plus d'informations, il avait rendez-vous dans une petite ruelle, évidement c'était des informations confidentielles, très privées.  Vers 17h15 il commença à se diriger vers le lieu. 

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Il fut à temps dans la petite ruelle, les mains dans les poches il sautilla sur ses deux pieds pour ne pas avoir froid, cela faisait cinq minutes maintenant qu'il attendait l'informateur qui ne daignait pas venir. 

"Il est la, attrapez le", il eut à peine le temps de réagir après avoir entendu ce murmure, on lui mit un sac sur la tête et on l'étouffait pour ne pas qu'on puisse l'entendre crier. Il se débattait dans tous les sens, mais trop faible, trop maigrichon, trop de fatigue mental accumulée, il ne réussit pas, il hurlait mais en vain, le son était à peine audible même pour ses ravisseurs. Quelques minutes plus tard alors qu'ils commençaient tous à se diriger vers ce qu'il pensait être une voiture en entendant le bruit d'un moteur, il y eut des cris, le quidam put reconnaître un : 

"C'est Red ne vous faites pas avoir, il veut le garçon pour lui !" et malgré l'agitation, son cerveau fit directement le lien, Red, l'assassin de sa mère, donc, son propre, père, il était la à quelques mètres de lui, et pourtant, il avait beau hurler son nom dans le tumulte, son dit père n'avait pas l'air de réagir, les larmes vinrent couler sur son visage caché et s'effondrer sur le tissu. Il tendit le bras aussi loin qu'il put, encore en vain, comme un objet de convoitise, comme le dernier espoir qui s'éloigne peu à peu, de l'autre côté du mur infranchissable, la flamme qui brûlait de retrouver son père, s'éteignit peu à peu, faiblement, et quelques minutes plus tard, son coeur s'était "déconnecté" de son esprit, absence total, plus rien, un vide complet, l'évanouissement d'une personne, et la destruction d'une âme, de tout un monde construit sur des bases déjà beaucoup trop instables. 

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Il s'éveilla lentement, comme après un long coma, son crâne lui fit un mal de chien, et la première question qui lui vint à l'esprit était "Où suis-je ?". Il se redressa lentement pour regarder autour de lui, il n'y avait rien dans la pièce, mise à part un néon pale, et une table en métal vide. Le garçon se mordit la lèvre fortement, presque à sang, pour ne pas pleurer et hurler, car il savait à présent qu'il était en danger, et qu'il ne pouvait rien faire, il avait pris conscience de ça depuis le début de l'enlèvement, et pourtant, c'était toujours autant douloureux, il ne restait plus que des cendres de son fort intérieur. 

"Aaaaaah tu es réveillé, gringalet !" dit une voix en entrant, c'était un homme d'une trentaine d'année, barbe de trois jours, cheveux sel et poivre, des yeux marrons qui avaient l'air de vouloir sortir de leurs orbites et un nez d'un taille presque irréelle. 

"Mais tu sais mon chou, il va falloir te donner un surnom, parce qu'ici le quidam, c'est moi, pas toi." il lui caressa la joue, il eut une soudaine envie de vomir, il déglutit pour se retenir, et l'autre fronça les sourcils avant de lui balancer une violente claque qui résonna à travers toute la pièce, susceptible le loup gris. 

"Pourquoi pas Cauchemar ? Mh ? C'est vrai tu vas être une vrai terreur une fois qu'on t'aura... un peu retapé." dit-il en le pointant tout entier d'un geste vague, les autres derrière lui se mirent à pouffer, sachant les quelques plan machiavélique que lui réservait le quidam. Il n'avait pas parler tout du long, et resta silencieux jusqu'à leurs départ, "Oh et on revient dans quelques minutes seulement, d'abord il faut que les deux autres te préparent." c'est avec un sourire terrifiant qu'il referma la porte derrière lui, son sourire certes avait été frappant, mais le plus marquant avait été son regard, un regard qu'il avait gravé au fond de lui au fer rouge, et peu à peu la terreur pris la place de la tristesse.