Chapitre 8 - Lauren et l'incident

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Dans le chapitre précédent :

« Vous pourrez participer à cette affaire, mais vous serez accompagné par moi ou Zircon pour toute excursion en lien avec l'enquête. »

L'ordre d'Adonis ne me plaisait pas, mais s'il m'autorisait à participer plus activement à la résolution de ces meurtres mystérieux, alors c'était déjà un grand pas que j'avais réussi à faire.

« Un petit pas pour l'homme, un grand pas pour l'humanité. »

J'entendis une autre claque d'Agathe. Une blague était amusante, mais plusieurs dans la même heure étaient assez lourdes. Je ne savais pas comment Agathe faisait pour supporter ça pendant autant d'années. Je secouai la tête avant de me diriger vers la porte.

« Je vais rentrer déjeuner, ensuite je reviendrai ici. Il me faudrait une liste des plus riches du quartier. »

Sans attendre de réponse, je sortis presque en trottinant pour apprécier l'air frais du jour. Le soleil était bien levé dans le ciel, il était temps de rentrer voir Lauren. Peut-être aurait-elle des informations utiles sur les familles bourgeoises du coin.

***

« Je suis rentrée, » annonçai-je en ouvrant la porte d'entrée.

Sous la chaleur, j'étais bien contente d'enlever le chapeau qui gardait mes cheveux blonds au chaud. Trop au chaud. Je soupirai d'aise quand je retirais mes chaussures aussi.

En levant les yeux, je me figeai devant la scène.

« Bordel... »

Le chuchotement que j'avais soufflé n'était rien comparé à l'état dans lequel était le hall d'entrée et le salon. Les plumes blanches des coussins et du canapé étaient partout. L'horloge et les autres meubles étaient cassés. Brisés à un point inimaginable.

Ça me rappelait la fois où mes parents et Onyx étaient partis en vacances. Quand nous étions revenues, tout était sens dessus dessous. Heureusement seuls quelques appareils électroniques avaient été volés et personne n'avait été blessé. Mais là, j'avais laissé Lauren chez elle, seule...

Mon coeur battit plus vite quand j'entendis un bruit à l'étage. Je pris un parapluie avec un embout assez pointu et montai les escaliers. J'espérai qu'elle allait bien. Une fois en haut, je fis chaque chambre sans voir personne. Il ne restait plus que la salle de bain. Avec lenteur, j'ouvris la porte et brandit mon arme pitoyable.

« Lauren..., soupirai-je de soulagement en voyant une partie de ses cheveux dépasser de la baignoire. Tout va bien, je suis là. »

Je vis ses yeux larmoyants me fixer. Elle était en état de choc. Je l'incitai à sortir et la pris dans mes bras. Elle tremblait beaucoup. Comme si elle était frigorifiée, mais elle avait froid.

« Viens, on va se rafraichir un peu. »

Docilement, elle me suivit sans me lâcher le bras. D'après sa marche, elle ne semblait pas blessée et je ne voyais pas de sang. Je l'assis sur le lit de ma chambre qui n'avait subi aucun dommage. En fait, aucune des chambres n'avait été saccagée comme le rez-de-chaussée.

Je voulais lui apporter un verre d'eau, mais sa prise sur mon bras était tenace. Elle était terrifiée à l'idée que je parte de nouveau. Cela se voyait dans son regard.

« Lauren, il faut que tu me dises ce qu'il s'est passé, dis-je avec insistance.

– J-je... J-j'étais dans la cuis-sine pour faire le d-déjeuner puis j'ai entendu la porte s'ouvrir, j'ai cru que c'était toi... m-mais deux hommes armés sont venus et ont tout retourné... J-j'ai crié puis je suis allée me réfugier dans la salle de bain. »

Les Changeurs de Destins - GrimviceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant