- Quoi ? J'ai bien le droit de complimenter ma petite amie.

- Je n'ai pas dit oui.

- Comme-ci tu pouvais me dire non. Dit-il un sourire malicieux aux lèvres.

Je le fusillai du regard et ouvrit la porte d'entrée. Aussitôt à l'intérieur, je refermai la porte dans le but de l'empêcher d'entrer à son tour mais il anticipa mon geste et mit son pied.

Je poussai de toutes mes forces dans l'intention de lui briser le pied.

- A ta place je quitterai derrière la porte, je risquerai de te blesser. Me conseilla-t-il.

Et pour prouver ses dires, d'une simple pression sur la porte, il la poussa avec moi derrière. Frappée dans mon orgueil, je laissai la porte et montai rapidement m'enfermer dans ma chambre.

Les poings serrés, je fis deux allers-retours dans la pièce, essayant de me calmer. Je soufflai un gros coup et allai me doucher, décidée à ne pas le laisser me gâcher la journée.

Trente longues minutes sous la douche, vingt longues minutes à choisir ma tenue et une dizaine de minutes à me maquiller, j'espérais avoir pris ma vengeance en le faisant aussi attendre.

Je savais qu'il n'était pas patient, j'avais donc été d'une lenteur exagérée pour le faire rager et pourtant il n'était pas venu m'ordonner de sortir. Etrange !

Les talons claquant contre le parquet de l'escalier, je descendais impatiente de savoir s'il était encore là ou pas. Ce serait pour moi une victoire de le savoir parti ou même de le voir énervé de m'avoir autant attendu. Je souriais déjà en imaginant la scène.

Une fois au salon, je balayai mon regard dans la pièce ne le voyant nulle part. Mon sourire s'agrandit et je me dirigeai à la cuisine pour me préparer un petit déjeuner. Ouvrant mon frigo, je sortis des œufs, du lait et... le reste de la pâte de pancake de James.

- Fais-en pour deux !

Effrayée, je sursautai tout en faisant tomber le bol. La main sur la poitrine, je me tournai vers la voix et je trouvai un James à l'entrée de la pièce, les mains dans les poches et un sourire moqueur aux lèvres.

Un regard noir à son honneur, je m'accroupis pour nettoyer la pâte de pancake qui avait couler sur le sol. Moi qui pensait qu'il était parti... Je soupirai déçue.

- Il n'y en a pas assez pour deux. Mentis-je énervée qu'il arbore cet air victorieux.

- On peut toujours partager, c'est que font les couples. Me dit-il avec un sourire éclatant.

Je roulai des yeux, expirai bruyamment puis me massai les tempes avant de reprendre plus calmement.

- Qu'est-ce que tu fais ici James ?

- Je suis venue chercher ma petite amie pour l'accompagner au travail.

- C'est hors de question que je monte dans ton engin de la mort.

- Ça s'appelle une Lamborghini bébé, c'est la plus rapide de toutes, dessinée exclusivement pour moi ! S'exclama-t-il fier.

J'écarquillai les yeux sans savoir si c'était parce qu'il venait de me dire qu'il s'était fait dessinée une Lamborghini rien que pour lui ou si c'était dû au fait qu'il venait de m'appeler bébé.

C'était évidemment le deuxième cas, mais j'avais trop de fierté pour m'avouer que ce petit nom trop cliché et ridicule m'avait autant fait de l'effet.

Peut-être parce qu'il était sorti de la bouche de James, me dit mon cœur.

Autrement dit, c'est James qui te fait de l'effet, ajouta ma tête d'une voix las.

Ma tête ne m'apprenait rien de nouveau, j'avais déjà remarqué que James me faisait plus d'effet qu'il ne le devrait, l'attirance que je ressentais pour lui ne cessait de grandir de jour en jour et je ne pouvais rien y faire car mon cœur avait déjà décidé de s'offrir à lui...

Il faut avouer qu'il est très bon séducteur, dit mon cœur pour se justifier.

Et que toi tu es stupide, ajouta ma tête.

C'était comme ça tous les jours, j'étais partagée entre mon cœur et ma tête, expliquant ainsi mon comportement lunatique de ces derniers jours.

Si tu ne veux pas souffrir, il faudrait que tu aies son cœur avant qu'il n'ait le tien, me conseilla ma tête.

Je soupirai sachant que ce n'était pas gagné d'avance. Je jetai un regard en coin à James puis me reconcentrai sur ma cuisine sans rien relever de sa dernière réplique. Je l'entendis avancer et venir s'accouder sur le plan de travail en face de moi.

- Qu'est-ce que tu nous prépares bébé ? Demanda-t-il en appuyant sur le mot bébé sachant que sortant de sa bouche, ce surnom me troublait.

- Dit plutôt qu'est-ce que je me prépare, et arrête avec ce surnom ridicule, ça ne te va pas du tout d'être...

- Romantique ?

J'hochai la tête et il continua :

- C'est pourtant toi qui m'a suggéré de l'être.

- Et bien il faut croire que tous les hommes ne sont pas fait pour être romantique...

- Ou que vous les femmes vous ne savez pas réellement ce que vous voulez. Retorqua-t-il.

Je détournai le regard, non sans lever les yeux au ciel et me reconcentrai sur ma cuisine.

- Car en réalité, tu aimes mon impatience, tu aimes jouer avec mes nerfs et te faire désirer...

Je levai les yeux pour planter mon regard dans le sien. Lentement il s'avançait vers moi, d'une démarche féline et d'un sourire joueur.

- ... Tu aimes aussi quand je suis brusque pour que je puisse te surprendre agréable ainsi...

D'un geste brusque, il m'empoigna la taille, me plaqua contre son torse et pressa durement ses lèvres contre les miennes dans un baiser brulant qui me coupa littéralement le souffle.

Progressivement sa poigne se fit moins ferme et il quitta mes lèvres dans un dernier baiser avant de coller son front au mien et de me fixer de son sombre regard.

- .... La vérité c'est que tu te moques que je sois impatient, brusque ou peu romantique... car tu m'aimes déjà comme je suis...

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Désolé pour ce retard. Ce chapitre m'a été difficile à écrire alors je comprendrai s'il ne vous plaît pas vraiment, à moi même il me plait pas tant que ça... mais bon ! Je vous conseille de le lire avec la musique de Sebastien Yastra-Devuélveme el corazon, c'est la chanson qui m'a permis de le terminer.

Que je suis bête, on est déjà à la fin du chapitre! ;) Je le mets en média alors. Bisous et à ce soir 7:00 pm GMT peut-être.

Juste Une Dernière FoisWhere stories live. Discover now