Un blog aux fleurs de cerisiers

Chapitre 6 - Guerre passionnelle

Je ne cesse de me retourner dans mon lit, de repenser à mon baiser au goût des cerisiers avec Murashige, à celui de Ren, mes émotions se retournent dans ma tête. Que puis-je en penser ? Ces deux garçons comptent pour moi, ils me donnent des palpitations, l'envie de les connaître, d'en vouloir plus... Serais-je devenue anormale ?

_ «Tu vas bien Mei ? me dit Ren. Tu n'arrives pas à dormir ? Moi non plus... Je peux venir près de toi comme quand nous étions petits ?»

C'est bien le moment de me demander ça ! Après tout, ça me fera du bien d'être près de Ren et de parler avec lui. Quand nous étions enfants, nous passions des nuits blanches à parler entre nous, Airi était toujours fatiguée et s'endormait plus vite que nous. Oui, il n'y a rien entre Ren et moi, rien du tout, nous sommes amis depuis si longtemps... Ren se glissa dans mon futon, son contact me provoqua un frisson. Non, ce n'est pas platonique, je me sens toute bizarre...

_ «Viens contre moi Mei... », dit-il innocemment.

Il m'attira vers lui, enlaçant ses bras autour de ma taille. Sa chaleur se communiquait à moi et ses mains sur mes hanches me rendirent nerveuse. J'avais tellement envie de le serrer dans mes bras à mon tour mais j'avais peur que ce soit à cause du moment que nous étions en train de partager, que mes sentiments soient faussés par ses avances si douces et sensuelles. Il me serra encore plus fort contre lui, je décidai de me laisser aller à son étreinte, sauf que maintenant j'étais sûre de ne pas dormir. Il caressa mes cheveux doucement, il le faisait souvent pour me rassurer et arrêter mes pleurs.

_«Dis-moi, ça ne dérange pas si je te fais cela ? me dit-il calmement.

_ Non, tu faisais souvent ça quand j'étais triste... Je ne vois pas pourquoi ça me dérangerais.»

Ma voix n'est pas comme d'habitude, la tension y est palpable...

_ «Même si je te disais que j'essaye de te séduire, que je commence mon combat avec Murashige à cet instant précis ? Tu me trouverais toujours gentil et affectueux comme un ami ?

_ Je te connais depuis longtemps Ren, je sais que tu ne pourrais pas être méchant avec moi et puis... Je dois tout de même reconnaître que cela ne me déplaît pas... Mais ça ne veut pas dire que j'ai fait le tri dans mes sentiments ! »

Je laisse mon inconscient décider, le cœur a ses raisons que la raison ne connais pas...

_ «Alors comme ça je ne pourrais pas être méchant avec toi ? Même si je te ré-embrassait de force ? Où pire ? Si... Je faisait courir mes doigts le long de ton échine, que je te fasse perdre la tête, que je t'offre toute la romance qu'il t'es possible d'imaginer, tout ça pour te convaincre que je suis ton prince charmant ? »

Je ne me rappelais pas que ses mains étaient si grandes et rudes. Ce n'était plus le Ren que je connaissait, il m'apparaissait comme un homme à présent. Il se colla à moi et planta ses dents dans mon dos, faisant danser sa langue sur ma colonne vertébrale, posant ses lèvres sur ma peau ambrée, voulant y appliquer une autre trace, comme si il voulait imposer son sceau, montrer que je lui appartenais. Ce sentiment d'appartenance me laissait une impression étrange... Comme... Agréable ?

_ «Non, je n'arrive pas, je ne sais pas être méchant avec toi, mais j'aime réellement te sentir contre moi..., me dit-il honteux et en relâchant son étreinte.»

Je me retournai vers lui pour voir son visage éclairé par la lune.

_ «Tu ne peux rien y faire, tu es Ren, le gentil et sensible Ren que j'adore. C'est ce qui fais ton charme, dis-je en lui donnant un léger baiser sur la joue. Dors ! Nous avons école demain,  bonne nuit.